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dans N°1113

Sortir de l’échiquier politique

ParAnne-Charlène BezzinaetBruno Cautrès
3 juillet 2025
Interview

Dans un paysage politique où les clivages traditionnels semblent dépassés, Gabrial Attal plaide pour un engagement fondé sur des valeurs fortes : la valorisation du travail, l’autorité républicaine et la participation citoyenne. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur son engagement, sa vision pour Renaissance et les transformations nécessaires pour renouer avec les citoyens.

Revue Politique et Parlementaire – Vous vous êtes récemment, lors d’une interview télévisée, défini comme « travailliste, hu- maniste, écologiste, féministe et républicaniste ». Le premier de ces adjectifs peut surprendre, la notion de « travaillisme » renvoie-t-elle, pour vous, au « travaillisme à la britannique » ou d’un nouveau « travaillisme à la française » ? C’est la valeur travail ou la défense des travailleurs ?

Gabriel Attal – Les deux ! Lorsque j’évoque le travaillisme, ça n’est pas en référence au concept britannique mais plutôt une façon d’inscrire dans le débat public la nécessité de valoriser de nouveau le travail dans sa dimension sociale. Il est sans doute, avec l’éducation, la clé de voute de notre société car il supporte notre modèle, finance nos services publics, fortifie notre capacité productive.

Deux générations travaillent pour en supporter cinq et cela, on l’oublie trop.

L’attention portée aux travailleurs doit donc devenir centrale. Cela passe par l’amélioration des revenus du travail, on doit de nouveau pouvoir changer de niveau de vie par son seul travail, et par des évolutions dans son organisation, sa qualité, son sens. J’ai placé cette question au cœur de la rénovation intellectuelle de mon parti.

RPP – Humaniste, écologiste, féministe, républicain » : cela voudrait-il dire qu’à vos yeux certains écologistes, féministes et républicains ne seraient pas humanistes ? ou que certains humanistes, écologistes ou féministes ne seraient pas républicains, etc. ?

Gabriel Attal – Dans un monde sous fortes tensions, on assiste à une lutte des causes. Elles s’entrechoquent et se radicalisent, chacun étant convaincu que la sienne est première et donc prioritaire. Certaines formes d’écologie ou de féminisme finissent par entrer en confrontation avec l’ordre républicain ou les principes du droit, le républicanisme peut devenir le faux nez du conservatisme et l’humanisme le prétexte à l’inaction.

Dans une société du plaidoyer, la responsabilité du politique, c’est de parvenir à rassembler ces principes et ces causes et à les faire avancer de concert, pas l’une contre l’autre.

RPP – Il y a deux adjectifs que vous n’avez pas utilisés pour vous définir, « centriste » et « macroniste ». Pourquoi cela ? Vous n’êtes ni l’un ni l’autre ? ou bien alors, être « travailliste, humaniste, écologiste, féministe et républicain » c’est forcément être « centriste » ou « macroniste » ?

Gabriel Attal – Pour moi, le centrisme est une position, celle consistant à être
« entre » les autres. Or, il ne s’agit pas d’occuper les places libres d’un échiquier… mais de sortir de l’échiquier parce que la lecture du monde n’entre plus dans une grille, les évolutions internationales récentes nous le montrent bien. C’est pour cela que je pré- fère me définir par les valeurs motrices que sont l’humanisme, le féminisme, l’autorité républicaine.

Pour ce qui est du « macronisme », qui peut douter que mon engagement procède de celui du Président de la République et du respect que je nourris à son égard?Je sais d’où je viens et à qui je le dois. Mais je crois que lui-même, pour qui l’émancipation est une valeur cardinale et la rente un péché mortel, ne se satisferait pas de voir celles et ceux qui l’ont rejoint devenir de simples gardiens du temple ou des héritiers un peu paresseux de son action.

RPP – Beaucoup de personnalités politiques, dans leur parcours, ont été à un moment donné marquées par des lectures, des rencontres, des évènements clés qui les ont changées ou ont beaucoup compté dans leur engagement. Et pour vous ?

Gabriel Attal – Pour moi, le moment clé, c’est incontestablement le 21 avril 2002. Ce jour-là, la menace devient réelle, crédible. Cela déclenche chez moi le passage de la prise de conscience politique à la nécessité de l’engagement. Plus de vingt ans après, je suis toujours animé par cette même nécessité.

RPP-On a beaucoup parlé de la«fin des idéologies », du déclin des grands clivages politiques. La politique se réduit-elle aujourd’hui à du pragmatisme (faire, agir, réformer) ou est-elle encore portée par de grands idéaux, des « corpus idéologiques » ? Et si oui, quel est le vôtre ?

Gabriel Attal – Je ne crois pas aux pensées globalisantes. Dans une société d’individus éduqués, émancipés, elles se fracassent sur l’aspiration légitime à la liberté. Je nourris en revanche cette aspiration à la liberté pour chacun mais à la liberté réelle, celle qui ne consiste pas seulement à être libéré des contingences mais qui permet de faire de véritables choix de vie, à « aller vers son risque ». Et je pense que pour être parfaitement libre, l’individu a besoin du collectif pour l’armer et le protéger de l’incertitude.

« Le socialisme est un individualisme logique et complet » disait Jaurès. Je peux me retrouver dans cette logique.

Ce collectif, il s’incarne dans les services publics, au premier rang desquels l’éducation, et dans notre modèle social. Ces collectifs, ils sont aujourd’hui fragilisés et ne confèrent plus les assurances nécessaires… faute de pragmatisme. Penser par exemple que l’on peut conserver tel quel le modèle social de 46 avec la démographie de 2025, c’est une illusion. Je veux rebâtir ces collectifs parce que je veux redonner des certitudes aux Français.

RPP – Dans le débat public, au cours des dernières années, on a beaucoup utilisé
des notions comme « l’arc républicain ». Ne trouvez-vous pas paradoxal que des formations politiques qui participent aux élections, obtiennent des voix et des élus, animent le débat public démocratique soient ainsi mises hors champ de « l’arc républicain » ?

Gabriel Attal – La grandeur de notre démocratie, c’est que l’on peut participer aux élections, être représenté au Parlement, contribuer au débat public… et ne pas partager l’ensemble de nos valeurs républicaines. Être dans la République ne fait pas de vous un républicain.

RPP – Vous venez de prendre la tête du parti Renaissance. Tout d’abord, le nom du parti est-il maintenant stabilisé ? : En marche, La République en marche, Renaissance, cela fait trois noms en moins de huit ans d’existence, cela fait beaucoup. Quel sens donner à ce mot de « Renaissance » ?

Gabriel Attal – Pour le moment, mon sujet, c’est le contenu, pas l’emballage. Huit ans aux responsabilités, c’est éprouvant et notre mouvement a aujourd’hui besoin de se régénérer dans son organisation et dans son corpus. Ma mission, c’est d’accélérer cette régénération. J’ai mis le parti au travail avec tout d’abord des états généraux visant à recueillir l’avis des militants sur son fonctionnement. On va se dire les yeux dans les yeux ce qui marche, ce qui ne marche pas, ce que l’on partage et ce que l’on ne partage pas pour construire à partir d’un diagnostic partagé. J’ai également initié les premières conventions thématiques pour préciser ou renouveler notre doctrine sur des sujets tels que l’autorité républicaine, la place du travail dans notre pacte social ou la relance écologique. Je ne sais pas si c’est une renaissance mais assurément un nouveau printemps.

RPP – Le nombre d’adhérents de votre parti a beaucoup chuté depuis l’époque où il comptait près de 350 000 membres. Plus généralement, les partis politiques en France comptent très peu d’adhérents. Il n’y a plus de « partis de masse » véritablement. Comment l’expliquez-vous tout d’abord ? Et que comptez-vous faire pour votre parti ?

Gabriel Attal – Les partis de masse se sont éteints avec l’esprit de classe. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de devenir le représentant d’une classe sociale cohérente dont les membres partagent les mêmes intérêts mais d’organiser l’action de citoyens aux intérêts variés mais partageant une vision du monde et de la société. Tout comme la démocratie doit aujourd’hui en appeler à la participation des citoyens, un parti doit aujourd’hui savoir produire de la cohérence à partir d’individualités. Comprendre cela avant tout le monde a fait la force de notre mouvement en 2017.

Nous devons retrouver cette spécificité, cette capacité à engager ses militants dans la construction des orientations autour de valeurs communes. Et je suis certain que le nombre suivra.

RPP – La référence à l’autorité est importante pour vous. Mais il y un revers de la médaille de l’autorité, c’est la domination. Comment concilier l’autorité et l’autonomisation des individus, ne pas revenir à l’autorité qui étouffe et qui contrôle trop, notamment pour les plus jeunes générations ?

Gabriel Attal – L’autorité, ça n’est pas la domination de l’un sur l’autre mais la concession par tous d’une part d’autonomie pour permettre la vie en commun. C’est tout simplement faire respecter les règles que nous nous sommes données. Ce qui peut étouffer ce n’est pas l’autorité, ce sont les règles qu’elle est censée faire respecter. Et ça, ça procède de choix collectifs. Je suis pour ma part partisan à la fois d’une plus grande liberté des individus mais d’une plus grande fermeté dans l’application de nos règles communes. Je vous l’ai dit, je veux redonner des certitudes aux Français.

Gabriel Attal

Député des Hauts-de-Seine Secrétaire général de Renaissance Président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale Premier ministre (2024) Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse (2023-2024)

Propos recueillis par Anne-Charlène Bezzina et Bruno Cautrès

Anne-Charlène Bezzina

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