• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Libre opinion

Boualem Sansal ou la honte de nos silences

ParKamel Bencheikh
8 juillet 2025
Boualem Sansal : une tête pleine contre des têtes brûlées

Author Boualem Sansal signing books at the Frankfurt Bookfair / Buchmesse Frankfurt 2016 in Frankfurt am Main, Germany 701979919 Contributeur Photo Markus Wissmann

Tribune

Il est enfermé. Le corps, pas l’esprit. La cellule, pas la langue. Le régime a cru qu’en le faisant taire, il allait faire oublier son nom. Erreur. Boualem Sansal, depuis sa prison, nous regarde, nous interroge, nous renvoie notre image, et ce n’est pas beau à voir.

C’est une image de résignation. Une image de peur. Une image de trahison.

L’Algérie de 2025 n’est plus qu’une vaste salle d’attente pour les lâches. On attend le mot d’ordre du pouvoir, on attend la ligne officielle, on attend la permission de respirer. On attend, pendant que les meilleurs d’entre nous tombent.

Boualem Sansal n’est pas un écrivain franco-algérien. Il est bien plus. Il est une conscience universelle, une vigie, un franc-tireur, un incorruptible. Il est de ceux que les dictatures redoutent parce qu’ils ne négocient jamais leur vérité. Sansal ne plie pas.

Il ne compose pas. Il écrit, et c’est déjà trop.

Alors ils l’ont enfermé.

Mais ce n’est pas seulement le régime algérien que je vise ici. Ce serait trop facile. Le plus insupportable, c’est le silence occidental. La mollesse des chancelleries. L’indifférence des salons littéraires comme le Maghreb des livres. Le mutisme des « amis » de la liberté quand elle n’est pas assez « exotique » ou « commerciale ».

Je ne supporte plus qu’on célèbre George Orwell ou Boris Pasternak, et qu’on laisse crever Boualem Sansal dans une cellule.

Je ne supporte plus qu’on prétende défendre la liberté d’expression, et qu’on oublie que la littérature en langue française est aujourd’hui censurée au cœur de l’Algérie.

Je ne supporte plus les stratèges de la prudence, les « ne faisons pas trop de vagues », les « ce n’est pas le bon moment », les « on tente une solution diplomatique » pendant que la dignité humaine se meurt dans une prison.

Je ne supporte plus la complaisance islamogauchiste qui voit dans Boualem Sansal un traître, un « arabe de service », un intellectuel vendu à l’Occident — alors qu’il est tout simplement un homme libre. Trop libre pour les intégristes. Trop lucide pour les bien-pensants. Trop courageux pour les tièdes.

Boualem Sansal a dit non. Non à l’islamisme, non à la dictature, non à la corruption, non à la haine. Il l’a dit dans ses romans, dans ses essais, dans ses interviews. Il l’a dit sans gilet pare-balles, sans bunker, sans comité de sécurité.

Et ceux qui aujourd’hui parlent de « nuancer », de « contextualiser », de « comprendre les équilibres locaux »sont les mêmes qui regardaient ailleurs quand les écrivains soviétiques disparaissaient dans les goulags.

Ce qui se joue avec Boualem Sansal, ce n’est pas seulement le sort d’un homme. C’est notre propre rapport à la vérité. C’est notre capacité à nommer le mal, même quand il porte un drapeau ami. C’est notre courage, ou notre lâcheté.

Je veux qu’on dise les choses clairement : la République algérienne est devenue une dictature cléricale.

Elle ne supporte plus la moindre critique. Elle sacralise le dogme. Elle persécute les libres penseurs. Elle humilie son peuple.

Et la France, cette France qui se dit patrie des droits de l’homme, ferme les yeux.

Elle baisse la tête.

Elle s’inquiète de ne pas froisser Alger.

Mais moi, je ne suis pas diplomate. Je suis écrivain. Et je dis ce que tant n’osent plus dire : Boualem Sansal doit être libéré. Maintenant. Immédiatement. Sans conditions. C’est une exigence morale. Un principe non négociable.

S’il reste en prison, c’est une part de nous qui est enchaînée.

Chaque jour passé sans sa libération est une tache de honte sur nos drapeaux, nos institutions, nos consciences.

Et si demain, par malheur, Boualem Sansal venait à disparaître derrière les barreaux, il ne faudra pas venir pleurer à son enterrement. Il ne faudra pas oser publier des hommages hypocrites. Il ne faudra pas pleurnicher sur « la perte d’un grand écrivain ».

Car nous sommes en train de le perdre. Maintenant. Vivant.

Et c’est maintenant qu’il faut hurler. Pas après.

 

Kamel Bencheikh

Kamel Bencheikh

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Je suis Iranien, j’ai 22 ans et je vais mourir

Le changement en Iran ne viendra pas de l’extérieur

ParHamid Enayat

Le véritable changement en Iran ne peut venir que de l’intérieur. Ces derniers mois, le pays s’est retrouvé au cœur...

Editorial – Les socialistes retrouvent leurs esprits

Session de transition ou parenthèse ?

ParMarie-Eve Malouines

La session qui s’achève le 11 juillet peut paraître décevante. Beaucoup de députés disent leur lassitude et leur sentiment d’impuissance....

Comment endiguer l’idéologie islamiste ?

L’islamo-gauchisme existe,  et ceux qui le nient sont soit aveugles, soit complices.

ParKamel Bencheikh

Quand j’ai lu les propos tenus par Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, j’ai d’abord cru à une maladresse. Mais...

Guerre

L’étrange réarmement : le retour tragique d’une illusion bien française ?

ParStephane Morin

Les Européens marchent au désastre les yeux fermés, accrochés au confort d’un monde disparu. La France, elle, réarme, mais trop...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Je suis Iranien, j’ai 22 ans et je vais mourir
Libre opinion

Le changement en Iran ne viendra pas de l’extérieur

Comment endiguer l’idéologie islamiste ?
Libre opinion

L’islamo-gauchisme existe,  et ceux qui le nient sont soit aveugles, soit complices.

Les femmes sont-elles l’avenir des entreprises françaises ?
Libre opinion

Et si vous faisiez appel à des femmes pour piloter vos transitions ?

Trump/Musk : le fantasme ‘janus’ de la puissance
Libre opinion

Trump/Musk : le fantasme ‘janus’ de la puissance

Pour une retraite par capitalisation équitable
Libre opinion

Pour une retraite par capitalisation équitable

Pour une législation raisonnable sur la fin de vie
Libre opinion

Pour une législation raisonnable sur la fin de vie

Vademecum de dissuasion stratégique française fin mai 2025
Libre opinion

Vademecum de dissuasion stratégique française fin mai 2025

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines
Libre opinion

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines

Article suivant
La politique des outils numériques à l'école

L’École, la République et la Nation

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire