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dans Libre opinion

Et la transition démocratique ?

ParMichel Monier
12 août 2024
Et la transition démocratique ?
Michel Monier propose une réflexion profonde sur la nécessité d’une transition démocratique en France. Selon lui, il est temps de redonner du sens à notre démocratie, de rapprocher les décisions des réalités et de revitaliser la classe moyenne. Un vaste programme pour éviter la dérive vers la démocrature.

L’affaiblissement démocratique ne doit pas être inéluctable ! La Vème République n’est pas à bout de souffle ! Ceux qui sont à bout de souffle sont ceux qui, du recours au 49-3 à l’arithmétique qui fait suite aux élections législatives, s’appliquent à tordre le fonctionnement des Institutions. Surjouer la présidentialisation ou crier au Déni de démocratieévite de s’interroger vraiment sur le mal dont souffre la Démocratie. L’accusation de déni de démocratie autant que la story présidentielle emportent tout jusqu’à oublier que cette démocratie est avant tout … représentative et que ce sont ceux qui la représentent qui la malmènent !

Le cirque qu’est devenu l’Assemblée nationale nous donne à voir un spectacle qui relève du stand-up politicien. Le débat démocratique fait place à un happening permanent. Ceux-là même qui donnent ce spectacle dénoncent, en toutes occasions, le caractère dépassé des Institutions. L’accusation qu’ils portent fait florès jusqu’à justifier qu’ils corrompent le débat démocratique. L’obligation d’assurer la continuité de l’action gouvernementale joue, de même, contre le fonctionnement rationnel des Institutions et ajoute au happening permanent.

Les uns et les autres sont comme les médecins de Molière, qui par une incompétence savamment mise en scène ajoutent aux maux dont ils entendent nous guérir.

Les uns comme les autres ne voient plus que les malades ce sont eux ! Le mal dont souffre la démocratie n’est-il pas, avant tout la faiblesse et l’inconséquence de nos représentants ? Parce qu’ils ne savent plus faire fonctionner les Institutions de la Vème République nos représentants de tous bords, sont comme le client d’IKEA qui n’a pas lu la notice et dit, sûr de lui : il manque un pièce ! Alors, on invente des « troisièmes tours dans la rue » et des solutions de contournement (essais de démocratie participative) qui, dans un État centralisé et toujours plus centralisateur, participent à fragiliser encore les Institutions.

La Politique s’écrit aujourd’hui sans P majuscule, elle n’est plus que réponse, un peu comme la fast fashion, au besoin du moment… et ce besoin est, trop souvent, celui des appareils et non pas celui du « peuple souverain ». Sans horizon, les programmes des partis politiques confinent au low-cost politique. Les appareils politiques ne produisent plus que de l’utilité électoraliste, et non pas de l’utilité sociale. Le bien commun est sacrifié pour la poursuite d’intérêts politiciens (populistes ?) qui participent au « mal être » en entretenant la demande de « toujours plus de politique interventionniste » pour les uns ou le rêve d’un autre monde pour les autres. Il en résulte un mouvement général de défiance vis-à-vis des partis politiques qui s’efforcent alors à du rebranding en se baptisant mouvement, rassemblement ou en se nommant de ce qu’ils disent être, républicains, populaire, écologistes…

Victime du désir d’immédiateté aucun parti politique n’ose plus se projeter.

Aucun n’écoute le corps social. Le débat s’est polarisé sur le premier décile et les « 1% » : entre les deux c’est le vide idéologique. Ce vide est rempli de promesses non tenables, l’irréalisme des uns répond à l’irresponsabilité des autres, chacun offre, à sa façon, un repas gratuit en oubliant que, in fine, la dette, elle, a un coût, financier, social et démocratique. Un coût qui pèse sur cette classe moyenne prise dans l’étau d’un revenu juste suffisant et des aides sous condition de ressource.

Les uns comme les autres nient 200 ans d’histoire en participant à l’invisibilisation de cette classe moyenne qui est cet « ensemble de valeurs et d’aspirations à la stabilité, à la cohésion et au  progrès, sans lesquelles la cité risquerait, pense-t-on, de perdre l’équilibre » (Thierry Pech)[1].

Le « peuple de gauche », abandonné aux extrêmes, n’existe plus. Le peuple de droite n’a jamais existé ailleurs que dans les isoloirs.

Une « élite populiste » capte et interprète l’opinion d’autant plus facilement que le « centre » ne l’entend pas.

Un improbable « en même temps » est venu forcer le jeu des extrêmes.

Le rêve d’une VIème République qui se présente bolchévisée autant que l’attachement obtus à « l’État peut tout » (sans voir qu’il n’est plus qu’une Administration politisée) ajoutent, l’un comme l’autre, à la fragilisation de la Démocratie.

Á ce moment de transitions – écologique, démographique, numérique – il en manque, cruellement, une : la transition démocratique. Pour engager cette transition il faut qu’une impulsion venant d’en bas refuse des représentants low cost, simples agitateurs qui proclament mais n’entendent pas et formatent un discours « révolutionnaire de plateau télé », exigent des privations immédiates sans laisser voir d’horizon ; il faut ne plus croire ceux qui promettent des repas gratuits en ne disant pas que « si nous efforcerons de mettre toujours plus de beurre sur nos tartines [2]» ces tartines seront toujours plus minces. Engager la transition démocratique c’est sortir du débat stérile centré sur les « 1% » et le premier décile : ni les uns ni les autres ne sont le corps social.

Engager la transition démocratique relève de la Haute Politique : il faut décentraliser pour rapprocher les centres de décision non pas des « territoires » mais des réalités diverses, il faut redonner sa place à la démocratie sociale, redémarrer l’ascenseur économique, et non pas continuer à épuiser l’ascenseur social, il faut redonner toute leur place à des emplois rémunérateurs qui permettent l’évolution sociale. Il faut dépolitiser l’Administration.

Il faut réduire la dépendance à l’État.

Redonner du sens démocratique ce n’est pas viser « l’idéal » d’un égalitarisme socialisé : la classe moyenne n’est pas un statut, elle aspire à être plus que moyenne et est, de fait, attachée à une hiérarchisation de la société. Il lui faut une espérance de mieux, relativement aux autres, pour continuer à croire à la Démocratie. L’espérance n’est pas d’être tous « égaux » dans les mains d’une Administration qui décrète ce qu’est le bon niveau d’égalité. L’espérance n’est pas, non plus, dans une start-up nation oublieuse de 200 ans d’Histoire.

C’est un vaste programme que de retrouver la voie du progrès démocratique ! Vaste programme que celui d’éviter la route de la démocrature ! Vaste programme que de retrouver confiance dans les gouvernants, dans les représentants issus des urnes !

Michel Monier
Membre du Think tank CRAPS -Cercle de recherche et d’analyse de la protection sociale est ancien DGA de l’Unedic.

[1] « Deux cents ans de classes moyennes en France (1789-2010) » Thierry Pech, L’Économie politique 2011/1(n° 49), pages 69 à 97 Éditions Alternatives économiques

[2] J.M. Keynes « Lette à mes petits enfants », 1930.

Michel Monier

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