• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Libre opinion

La République face à ses adversaires, hier l’Église, aujourd’hui l’islamisme

Kamel BencheikhParKamel Bencheikh
1 septembre 2025
Comment endiguer l’idéologie islamiste ?
Libre opinion

Après le vote des lois constitutionnelles de 1875, les républicains comprennent que leur régime, encore fragile, ne pourra se consolider qu’en s’adossant à l’école. L’objectif est clair : former des citoyens libres, affranchis de la tutelle spirituelle de l’Église, et bâtir une nation soudée autour de valeurs communes. L’école devient l’arme pacifique mais redoutable d’une République qui veut conquérir les consciences.

Sous l’impulsion de Jules Ferry, ce programme prend forme : réorganisation du Conseil supérieur de l’instruction publique, limitation du pouvoir des congrégations, puis les grandes lois scolaires de 1881 et 1882 instaurant la gratuité, l’obligation et la laïcité. C’est une rupture majeure : l’éducation cesse d’être un monopole clérical pour devenir un service public républicain.

L’affrontement est rude. L’Église catholique dénonce une persécution, parle de « guerre contre Dieu ». Le Vatican condamne la République française. Les évêques mobilisent les fidèles contre cette école sans crucifix ni catéchisme. Les caricaturistes anticléricaux ridiculisent les prêtres et les congrégations.

Tout semble annoncer une guerre civile spirituelle.

Et pourtant, malgré cette hostilité, le temps et la fermeté républicaine finissent par imposer le compromis laïque. L’Église, après avoir résisté, accepte la séparation de 1905. Elle se replie sur la sphère religieuse, reconnaît la souveraineté de l’État et s’habitue à une société où la foi relève du choix individuel. Aujourd’hui, l’Église n’est plus une menace pour la République : elle vit dans le cadre laïque, et y trouve même la garantie de son existence paisible.

C’est ici que le parallèle devient éclairant. Car si l’Église, jadis opposante résolue, a fini par intégrer les règles de la République, le danger qui surgit aujourd’hui est d’une autre nature : l’islamisme politique.

 

L’islamisme, un adversaire d’un nouveau type

Contrairement à l’Église du XIXᵉ siècle, qui défendait un pouvoir ancien menacé de déclin, l’islamisme se présente comme une idéologie conquérante, une force de rupture qui veut créer un nouvel ordre. Il ne cherche pas un compromis avec la République : il vise à la délégitimer, à la miner de l’intérieur, à lui substituer une logique théocratique.

Là où l’Église a fini par reconnaître la primauté de la loi civile, l’islamisme proclame la supériorité de la charia. Là où les catholiques, après 1905, ont accepté la séparation, les islamistes veulent abolir la frontière entre foi et politique. Là où le catholicisme a renoncé à encadrer l’école publique, l’islamisme tente de reconstituer des contre-écoles, des associations parallèles, des circuits éducatifs où se transmettent ses normes.

L’islamisme n’est pas seulement une religion vécue dans la sphère privée, c’est une idéologie totale qui s’attaque aux principes mêmes de l’universalisme républicain. Il nie la mixité, conteste l’égalité homme-femme, censure la liberté d’expression au nom du blasphème, encourage le séparatisme culturel et territorial. Là où la République cherche l’assimilation, il organise la désassimilation.

Là où la République cherche l’unité du peuple français, il impose la fragmentation communautaire.

 

Une République appelée à la fermeté

Face à ce défi, la République doit retrouver l’esprit de Jules Ferry et des républicains de la IIIᵉ République. À l’époque, ils savaient qu’ils affrontaient un adversaire puissant et enraciné. Mais ils n’ont pas cédé. Ils ont construit une école laïque, instauré la séparation, et tenu ferme sur l’universalité des droits. Ils ont compris que la République n’existe que si elle ose s’affirmer, même au prix de conflits durs.

Aujourd’hui, c’est le même courage qui est requis. Car l’islamisme, plus encore que l’Église du XIXᵉ siècle, ne vise pas une coexistence : il vise une substitution.

Il n’acceptera jamais de compromis avec la laïcité, parce que son objectif est de l’abolir.

Céder au nom du dialogue, fermer les yeux au nom du « respect des différences », ce serait répéter les erreurs du passé — mais sans la garantie, cette fois, que l’adversaire finira par accepter la République. Car l’islamisme n’est pas une Église enracinée appelée à composer avec la modernité, c’est une idéologie politico-religieuse dont l’horizon est l’État islamique.

 

Conclusion : une leçon d’histoire pour aujourd’hui

L’histoire de la laïcité montre que la République a déjà su vaincre des adversaires redoutables, en restant fidèle à ses principes. Elle n’a pas plié face aux congrégations, et c’est grâce à cette fermeté qu’un compromis durable a pu être trouvé avec l’Église.

Aujourd’hui, la République doit opposer la même intransigeance à l’islamisme. Non pas contre l’islam comme foi vécue, mais contre une idéologie politique qui refuse la loi commune. La leçon du passé est claire : chaque fois que la République a hésité, elle a reculé.

Chaque fois qu’elle a affirmé ses principes avec constance, elle a fini par triompher.

Le danger n’est plus dans les églises où quelques fidèles prient en paix. Le danger est dans cette idéologie conquérante qui refuse la République. L’heure est venue de dire, comme Jules Ferry en son temps : « L’école, la laïcité et l’universalisme ne se négocient pas. Ils se défendent. »

 

Kamel Bencheikh

Kamel Bencheikh

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Laïcité : défense et illustrations

Liquidité contre laïcité

ParJean Pierr Denis

La laïcité a pu s’imposer grâce à l’autorité de l’État et à la légitimité des institutions républicaines. Mais dans une...

Laïcité : défense et illustrations

La laïcité et l’entreprise ou comment l’économie doit contribuer au respect de nos valeurs démocratiques

ParPatrick d Humières

La laïcité n’est pas qu’un principe républicain : elle est un levier de cohésion dans l’entreprise. Patrick d’Humières interroge le...

Laïcité : défense et illustrations

Pourquoi faire de la laïcité, une valeur de santé publique ?

ParWilliam Dab

La laïcité en tant que principe juridique et politique renvoie aux relations entre les religions, l’État et la société. Elle...

Laïcité : défense et illustrations

Le sport nouveau maillon faible de la laïcité ?

ParMédéric Chapiteaux

« Aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée dans un lieu, site ou autre...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Constitution française
Libre opinion

Des fautes contre la Constitution ?

Référendum sur l’immigration : une fausse bonne idée
Libre opinion

Référendum sur l’immigration : une fausse bonne idée

9 milliards d’euros !
Libre opinion

9 milliards d’euros !

Les habits neufs de la conquête islamiste
Libre opinion

Les habits neufs de la conquête islamiste

Je suis Iranien, j’ai 22 ans et je vais mourir
Libre opinion

Le changement en Iran ne viendra pas de l’extérieur

Comment endiguer l’idéologie islamiste ?
Libre opinion

L’islamo-gauchisme existe,  et ceux qui le nient sont soit aveugles, soit complices.

Les femmes sont-elles l’avenir des entreprises françaises ?
Libre opinion

Et si vous faisiez appel à des femmes pour piloter vos transitions ?

Boualem Sansal : une tête pleine contre des têtes brûlées
Libre opinion

Boualem Sansal ou la honte de nos silences

Article suivant
François Hollande devant le Parlement

Dissolution(s), question de confiance - le désordre : du politique aux institutions ?

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire