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dans Politique

Notre diplomatie par delà l’élection du 7 juillet 2024

ParHervé Couraye
8 juillet 2024
Notre diplomatie par delà l’élection du 7 juillet 2024

Au moment où s’est déroulé une échéance électorale et politique majeure en France, que sur nos écrans de télévision, des chiffres apparaissaient et, après une valse-hésitation, une clameur retentit : « on a gagné », l’heure n’est plus de tourner en rond comme l’Euro 2024 de football mais bien de réfléchir à la suite dès lors qu’on aborde le régalien sur le sujet aussi important de la diplomatie pour notre République. Le titre de cet article ne doit pas tromper : ce n’est pas l’esprit d’un « en-même temps » qui l’anime, mais l’esprit de lucidité. Pour des raisons relevant de notre politique étrangère et de l’histoire, la position de la France dans le monde a toujours été particulière. L’actualité est brûlante et l’avenir de la diplomatie française l’est tout autant, à l’épreuve d’un nouveau pouvoir. Nous devons être honnêtes quant à la gravité de ce moment.

Ce que je sais, je l’ai plusieurs fois rappelé dans mon livre Rivalité sino-américaine en Indo-Pacifique1, c’est que face aux grands défis du monde et de notre pays : compétition économique mondiale, guerre en Europe, affirmation des puissances autoritaires ou le réchauffement climatique, c’est d’être au rendez-vous d’aujourd’hui et de conduire un réveil républicain face à ces défis communs à même d’obérer l’avenir. D’abord convenir de la réalité de nos contraintes, sans tabou mais sans passer en économie de guerre sur fond de dépendance accrue à l’extérieur. Ce fait conduit certains observateurs à considérer que depuis les propos du chef de l’État français assumant la possibilité d’envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine, dixit Emmanuel Macron, le rubicon stratégique aurait été franchi. C’est possible en effet, mais à une époque, où la censure était reine, rappelons le symbole de la liberté de pensée qui nous renvoie à la phrase de La Fontaine “Il ne faut pas réclamer la venue des gens, ils viennent eux-mêmes”.

Une nouvelle diplomatie et la “prise” du réalisme

Dit ainsi, dépassons cette diplomatie de continuité non affirmée à la conception de principe béat. Son théâtre aussi, dont on regrette que la scène principale est Kiev, pour y substituer une politique réaliste, elle par contre jamais tentée. Pour parler simple et pour aller jusqu’à nos fins, l’objectif de définir la réalité de nos enjeux à partir d’une convergence entre notre diplomatie combinée à la stratégie française aux côtés de grands principes demeurant.

Soyons clairs : en juillet 2024, le départ du président Macron pour le 75e anniversaire du Sommet de l’OTAN à Washington sur fond d’opposition de la Maison Blanche à une réelle adhésion de l’Ukraine à l’alliance démontre qu’une réflexion doit s’engager sur la notion du rapport de force et, à long terme, comment revenir dans le jeu pour la France sur ces enjeux de sécurité mondiale. Dans l’immédiat, nos préoccupations de sécurité relèvent davantage de la géopolitique que de la mise en œuvre de la prise qui est pour moi un pilier essentiel de cette diplomatie déterminée. C’est peu dire de l’ampleur de la rupture en cours, et cela doit être mis en perspective aussi avec d’autres questions importantes, notamment la coopération avec l’Union européenne pour expliquer que c’est un tournant de grande ampleur auquel est aujourd’hui confrontée la diplomatie française. Pour bien comprendre les raisons pour lesquelles nous considérons ce tournant comme un acte fondateur de notre diplomatie, on ne peut laisser de côté notre culture historique et sans qu’il soit nécessaire de trop remonter en arrière pour comprendre ce qui est le cheminement de la réflexion en la matière.

À l’occasion du tricentenaire de l’ambassade de la Russie à Paris marqué par l’ouverture de ce pays à l’Europe par le Tsar Pierre le Grand, le 29 mai 2017 le Président Macron recevait le chef d’État de la Russie Vladimir Poutine au Grand Trianon de Versailles pour inaugurer une exposition sur le Tsar. Tout avait pourtant mal commencé, compte tenu du contexte lourd de tensions internationales sur l’engagement militaire russe en Syrie et surtout la déstabilisation de l’est de l’Ukraine, puisque le président russe avait dû renoncer à venir en France en octobre 2016. Délions les entrelacs des débuts de la présidence Macron et de cette nouvelle phase de la vie présidentielle, puisque tout juste élu, il recevait un coup de téléphone de félicitations de Vladimir Poutine, conclu par une réception en grande pompe au château de Versailles. Rétrospectivement, doit-on croire aux vertus du dialogue en diplomatie ?

Examinons une autre séquence importante : la récente visite d’État de deux jours du Président chinois Xi Jinping en France début mai 2024. Peut-on interpréter cette visite avec le sentiment que la France a été enjambée par la Chine. Pour celui qui aime “chevaucher le tigre”, s’appuyer sur la symbolique personnelle de la puissance invitante peut bien sûr influencer les relations entre les deux leaders. Celle-ci peut-être lue à travers le prisme des postures des relations personnelles, or le président Français a pris ces dires pour attentes, car c’est moins le réalisme qui l’importait qu’un récit rassurant auquel il voulait croire. À parcourir les verbatims de ces deux jours à l’occasion de l’anniversaire des 60 ans des relations diplomatiques entre les deux pays, le contexte est nourri d’exemples permettant d’apprécier le sentiment ressenti. Derrière la visite du président chinois en France, se profile l’enjeu des nouveaux rapports de force aussi différents que la portée internationale de la reconnaissance de l’indépendance de la République Populaire de Chine par de Gaulle en 1964 et le poids de l’évidence face à la coexistence actuelle.

La France a cessé d’être la grande puissance souveraine qu’elle fut au sein de l’ordre mondial ; ses actes ne sont plus suivis par sa voix. La preuve en est nos préjugés doctrinaux sur les maximes du réalisme comme la rivalité et la coopération. Pour mettre en œuvre cet acte fondateur, le temps est compté. Il faut aussi se rendre compte que Xi Jinping, tout comme d’autres leaders, avec l’énergie de le faire ont pris de l’avance sur ce terrain. Dans une tribune parue dans le journal Le Figaro le 5 mai, le président chinois a évoqué le charme unique de la France et du rôle majeur de notre pays à la tête des nations occidentales dans la diplomatie envers la Chine, ainsi que les efforts de cette dernière pour contribuer à la paix d’un ordre mondial désordonné. Il ne fait aucun doute qu’il existe un écart de perception entre la France et la Chine dans ce jeu de séduction, ce qui pose la question de qui serait capable d’influencer le changement d’ère, comme une contrepartie au fait que la vision stratégique chinoise, c’est l’intérêt national.

Dans l’ensemble, on remarque dans cette tribune que ce n’est pas au col du Tourmalet que cela se joue, mais à Bruxelles, dans une compétition économique particulièrement féroce en matière de technologie et le pilier stratégique de la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en matériaux à double usage. Mettre l’accent sur les relations historiques peut être vu comme une tactique diplomatique dans leur théorie des jeux d’influence ou de perception. En mai 2024, la Commission européenne a renforcé la sécurité économique de l’industrie européenne afin d’empêcher les investissements susceptibles de présenter un risque pour sa sécurité. Précédemment, la législation européenne avait jeté les bases de l’élaboration par l’Union d’une approche globale visant à protéger l’industrie européenne réduisant sa dépendance à l’égard des importations provenant de pays unique. Ajoutons, à cela l’ouverture d’une enquête approfondie dans le secteur solaire photovoltaïque en vertu du règlement relatif aux subventions étrangères. C’est dans ce joyeux désordre que ce dossier est venu meubler les discussions entre Xi Jinping et Emmanuel Macron. Dans l’intervalle, le consortium chinois établi en Roumanie et faisant l’objet de l’enquête s’est volontairement retiré du projet.

Rendre le primat au réalisme

Faire face à la détérioration de la situation sécuritaire mondiale constitue la tâche centrale et la première responsabilité de la politique étrangère de la France. Une France prête à engager une diplomatie qui sera une affaire des réalités, à condition qu’elle s’investisse dans un processus sérieux renforçant la sécurité collective. Les circonstances internationales actuelles, marquées par des affirmations autoritaires, nous donnent plusieurs occasions de manifester notre interprétation du réalisme. Sous ce vocable, partir du principe que dans un système de puissances, il faut soutenir l’autonomie stratégique, balancer subtilement l’intérêt national et nos principes moraux. Une approche réaliste implique d’adopter une position proactive face à tout changement.

Il ne fait aucun doute qu’il existe un écart de perception entre la France et d’autres pays européens quant à leur rôle dans la gouvernance mondiale. C’est pourquoi la France pourrait être encline à accentuer une approche bilatérale dans sa politique étrangère. La France devra rechercher un nouveau partenariat stratégique avec l’UE. Le cœur de cette relation devrait être un pacte de sécurité favorisant une coordination renforcée dans divers domaines : militaire, économique, cybernétique et énergétique, tout en complétant l’engagement indéfectible de la France envers l’OTAN, qui restera le principal vecteur de la sécurité européenne.

Du 30 juin au 7 juillet 2024, émergent les prémices d’un nouveau récit historique, à condition que le jeu ne se détraque pas dans un contexte de menace de “terrain neutre”, vécu comme tel par l’ensemble des acteurs du Quai d’Orsay. Dans l’immédiat, le primat est un ferme principe pour tous ceux qui, dans les mois à venir, mèneront ou suivront les débats sur la sécurité mondiale. De façon plus large, une diplomatie qui analyse les nouveaux rapports entre les grandes puissances (aucune ne veut plus être « super »). Ce qui constitue un mode d’emploi pour la vingt-et-unième décennie, celle où le nombre de puissance va, pense-t-on, se substituer en duo, c’est-à-dire au duel.

Hervé Couraye

 

 

  1. Hervé Couraye, « Rivalité sino-américaine en Indo-Pacifique » VA Éditions, 2023, disponible en ligne : Hervé COURAYE – Boutique (va-editions.fr) ↩
Hervé Couraye

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