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dans International

Trump et Poutine se rencontrent en Alaska : quels sont les scénarios ?

William ThayPierre ClairéParWilliam ThayetPierre Clairé
16 août 2025
Trump et Poutine se rencontrent en Alaska : quels sont les scénarios ?
Tribune

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska doit permettre de mettre fin à la guerre en Ukraine. Alors que les précédentes tentatives n’ont pas abouti depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, la situation semble irréconciliable entre les demandes exigeantes du président russe et les celles de son homologue ukrainien. Comment Trump peut parvenir à faire plier Poutine ? Et quels sont les scénarios possibles à l’issue du sommet d’Alaska, une sorte de mini Yalta du XXIème siècle ?

Les enjeux de la rencontre

Trump dispose d’un arsenal varié qu’il s’est montré davantage à utiliser contre Poutine si ce dernier n’affichait pas plus de bonne volonté pour résoudre la situation en Ukraine. Cela comprend notamment : menaces de sanctions renforcées et élargies à des pays tiers, promesse de réduire ou de reconfigurer l’aide occidentale, et perspective d’une réintégration progressive de la Russie dans les marchés occidentaux en échange d’un cessez-le-feu.

Il semblerait que Washington privilégie les options économiques que les options militaires, avec l’objectif clair de mettre à mal l’économie russe en essayant de casser ses chaînes d’approvisionnement ou le financement de la guerre par les ventes énergétiques.

Le message envoyé est simple : si la Russie ne signe pas la paix, il sera de plus en plus difficile de poursuivre son effort de guerre. Une question demeure : ces instruments, que Moscou connaît par cœur, mordront-ils davantage aujourd’hui qu’en juillet ?

La nouveauté réside dans la mise en scène : il s’agit du premier face-à-face entre le président russe avec un président américain depuis avant l’invasion à grande échelle. Si cela est fort sur le plan symbolique, cela l’est beaucoup moins sur le plan stratégique. D’un côté, si Poutine estime qu’il conserve l’avantage sur le terrain et le temps politique, une poignée de main ne suffira pas à le faire plier sur l’Ukraine. Le risque est de reproduire le scénario de Singapour en 2018 avec Kim Jong-un : un spectacle de haute volée, mais peu de résultats tangibles.

De l’autre côté, cela montre que Washington négocie directement avec Moscou sur son sol, tandis quel’Europe et l’Ukraine restent spectatrices de leur propre destin. Les dirigeants européens répètent qu’”il ne faut rien décider sans l’Ukraine”, mais ils se retrouvent à réagir à un calendrier américano-russe qu’ils ne maîtrisent pas et la décision se fera sans eux. Kiev craint un nouveau Yalta, à savoir des décisions sur l’Ukraine prises sans eux. Si Zelensky rejette toute idée d’échange territorial contre la paix, mais il n’aura peut-être pas le choix comme nombre de pays qui ont dû accepter les accords entre Roosevelt et Staline.

 Trump peut-il convaincre Poutine ?

Chacun de deux protagonistes détient des cartes dans leur manche pour obtenir le maximum de concession de son homologue. Si Poutine contrôle le tempo militaire et diplomatique, Trump détient les sanctions et l’accès aux marchés occidentaux.

L’avantage militaire permet au chef du Kremlin de poser des importantes conditions de paix : reconnaissance de l’annexion de la Crimée et des 4 Oblasts de l’Est, neutralisation durable de l’Ukraine et levée de sanctions.

Ces conditions sont innacceptables pour Kiev, d’où l’impasse actuelle. Il ne peut y avoir de paix si Vladimir Poutine ou Volodymyr Zelensky n’abaissent pas chacun leurs conditions. Or, pour convaincre Vladimir Poutine d’accepter une paix, il faut que Donald Trump lui montre que ça lui couterait plus cher de continuer la guerre plutôt que de diminuer ses exigences.

Pour cela, Donald Trump dispose de leviers militaires et économiques. Or, ses dernières prises de position ne rendent pas crédibles une augmentation de l’aide militaire en faveur de l’Ukraine. Depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, le Kremlin croit encore pouvoir avancer sur le terrain militaire et considère que les pauses ou réductions d’aide occidentale sont une incitation à attendre plutôt qu’à négocier. Sans revers militaires significatifs ou choc économique majeur, Poutine n’a aucune raison de céder aujourd’hui. Pour les mesures économiques, cela concerne les sanctions en brandissant une menace crédible de sanctions économiques progressives et étouffantes visant la Russie et ses soutiens, afin de limiter et mettre à mal l’effort de guerre russe.

Il s’agit de la grande ouverture pour le président américain, puisque l’économie de guerre russe montre des faiblesses. Nous observons des signes classiques de surchauffe : l’inflation est forte avec un taux directeur maintenu à un niveaux élevé (18 %), freinant le crédit et l’investissement hors secteur militaire. Cette situation conduit le Kremlin à subventionner un effort de guerre avec un coût budgétaire qui explose. Un gel des combats permettant un allègement partiel et conditionnel des sanctions pourrait aider Moscou à rééquilibrer la machine.

Militairement, la Russie avance encore, mais au prix fort : problèmes persistants de rotation et de main-d’œuvre, mobilisation politiquement risquée en embuscade. Cela crée un intérêt pour Poutine à accepter une pause qui entérine ses gains sans provoquer de contestation intérieure. Le défi pour Washington est de rendre cette pause inconditionnelle, irréversible et assortie de mécanismes de surveillance intrusifs afin qu’elle ne devienne pas un tremplin pour une nouvelle offensive.

Les scénarios possibles

La meilleure issue plausible n’est pas une paix, qui semble peu probable à ce stade, mais un armistice plus ou moins durable, proche de celle de Corée en 1953, avec cependant des garde-fous forts. Cela impliquerait : lignes fixes surveillées internationalement ; non-reconnaissance des annexions mais front figé ; zones démilitarisées autour des grandes villes ; boucliers anti-aériens et anti-missiles pour protéger les centres urbains ukrainiens ; sanctions automatiques en cas de violation ; garanties de sécurité via des pactes bilatéraux (États-Unis, Royaume-Uni, UE) renforçant entraînement, renseignement, défense aérienne et capacités industrielles de défense.

Ce scénario impose à Trump de refuser tout échange légitimant les conquêtes, tout en offrant à Moscou une feuille de route progressive : levée ciblée et séquencée des sanctions, déblocage partiel des revenus énergétiques sous contrôle, et retour des sanctions au moindre manquement. Une architecture qui donne une sortie à Poutine sans sacrifier les principes fondamentaux, reste à savoir s’il est prêt à accepter un compromis qui ne comprend ni la reconnaissance des annexions, ni la démilitarisation et la neutralisation de l’Ukraine qui étaient les raisons de son invasion en février 2022.

Sans accord, trois scénarios se dessinent : (1) Le statu quo géré. Moscou continue des avancées lentes sans implication américaine, laissant Kiev seule et démunie. C’est sans doute l’option préférée du Kremlin, qui mettrait ainsi à mal la cohésion occidentale et attendrait que le temps joue en sa faveur. (2) Une implication accrue américaine, de manière indirecte. Se sentant humilié, Trump pourrait relancer et accentuer l’aide américaine sur les plans militaire et financière en faveur de l’Ukraine. Cela s’accompagnerait de mesures économiques, et ferait basculer le conflit dans une nouvelle phase. (3) Une implication militaire directe des États-Unis, ce qui semble peu probable au regard de la ligne de Trump, qui ne veut pas engager de  troupes américaines au sol. Seule une attaque russe sur un membre de l’OTAN pourrait rendre cela possible, mais Poutine ne le fera pas à court terme.

Trump dispose d’un levier réel mais conditionné en amont du sommet d’Anchorage : la promesse d’une réintégration économique, mais cela doit être conditionné à un cessez-le-feu vérifiable et dissuasif.

Il fait cependant face à une difficulté qui est d’obliger Poutine à abaisser ses exigences qui ne sont pas acceptable pour les Ukrainiens. De plus, le président américain doit proposer un accord suffisamment attractif pour conduire son homologue russe à renoncer à son avantage militaire. Une situation qui semble très difficile à résoudre mais qui permettra de voir l’étendue des capacités diplomatiques pour un Trump qui se vante de maitriser « l’art du deal ».

William Thay
Président du Millénaire, think-tank indépendant et gaulliste spécialisé en politiques publiques

Pierre Clairé
Directeur adjoint des Etudes du Millénaire, spécialiste des questions internationales et européennes

 

Source : Below the Sky / Shutterstock.com

William Thay

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