• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

Réflexions sur la vitalité du débat démocratique dans les communautés françaises de l’étranger

Joël DoglioniParJoël Doglioni
3 août 2021
Cartes électorales

Alors que les élections régionales et territoriales du mois de juin ont beaucoup agité les observateurs, celle des délégués consulaires des français de l’étranger, tenue en mai, est passée une fois encore sous l’écran radar.

Naturellement, l’enjeu n’était pas le même et serait bien ridicule quiconque s’aventurerait à comparer l’un des grands rendez-vous électoraux de la démocratie territoriale, qui plus est banc d’essai de la présidentielle de 2022, avec l’élection de 442 conseillers des Français de l’étranger et 68 délégués consulaires dont le seul impact sur le système politique français consiste à former l’électorat de 12 sénateurs des Français établis hors de France.

En 2021, une fois encore, les chiffres de l’abstention ont atteint des niveaux historiques qui marquent le profond désintérêt des français de l’étranger pour cette élection censée les représenter.

Sur 1 366 663 électeurs, seuls 200 761 ont voté, soit une abstention de 85%. Malgré les efforts louables sur le terrain de nombreux élus, l’affirmation d’un véritable débat politique et l’émergence d’une « classe politique » française de l’étranger, légitimée par le suffrage universel et une participation minimale du corps électoral, deviennent des objectifs toujours plus lointains.

Les raisons en sont nombreuses : éloignement du pays, rupture avec la réalité de la vie française, qui plus est lorsque l’expatriation s’effectue sur la durée d’une vie, voire sur plusieurs générations, parfois aussi volonté de « couper les ponts » avec le passé et de se reconstruire une nouvelle vie dans l’expatriation, éloignement des élus consulaires, des consulats et ambassades de France pour les compatriotes installés en province, notamment en Afrique et en Amérique latine où les distances à parcourir sont souvent immenses et les transports parfois aléatoires.

Les français de l’étranger n’échappent pas non plus au mouvement de dépolitisation dont les élections régionales ont porté un nouveau témoignage. La parole publique est largement décrédibilisée et l’action politique, au sens partisan du terme, a perdu son attrait y compris pour les partis majoritaires censés relayer auprès du pouvoir parisien les attentes individuelles. Ces dernières années, combien de fois les élus et représentants de partis politiques français à l’étranger, tous bords confondus, n’ont-ils pas mis la main à la poche pour acquitter sur leurs deniers la cotisation annuelle des membres de leur section et afficher ainsi à l’égard de Paris un succès en trompe l’œil ?

Enfin, la crise vécue depuis près de deux ans par les communautés françaises du fait de la pandémie de COVID 19 a profondément bouleversé leurs équilibres sociaux.

Hormis les happy few, fonctionnaires des ambassades et des lycées français et expatriés des grands groupes, c’est l’ensemble du tissu humain français de l’étranger qui a été submergé par ce tsunami. Pertes d’emplois, faillites, fermetures d’universités locales sources de présence d’étudiants et de professeurs français, refus des banques locales d’accompagner les opérateurs économiques, fermetures des restaurants et des pâtisseries françaises : en quelques mois, les français de l’étranger, en particulier l’immense majorité des petits entrepreneurs et des artisans, notamment ceux qui ne sont pas établis au sein de l’Union européenne et n’ont plus de liens matériels et professionnels avec la mère patrie, ont plongé sans filet social au cœur d’un trou noir inédit.

Pour autant, ces explications contextuelles ne suffisent pas à expliquer complètement l’ampleur de la désaffection civique vécue lors du dernier scrutin. Il en est d’autres qui sont propres au champ politique français à l’étranger. Hormis récolter des gains électoraux supplétifs lors des élections nationales, Paris n’a jamais bien su quoi faire de ces élus de l’étranger qui pâtissent d’une symbolique appauvrie et de surcroît variable selon le bon vouloir des chefs de mission diplomatiques et consulaires, qui les regardent bien souvent comme des OVNI politiques. Quant au vote électronique, il n’a finalement pas été capable d’apporter ce surcroît de participation tant attendue. En revanche, son organisation ne peut que susciter des inquiétudes, quand non des suspicions. Basé sur l’utilisation par l’électeur d’un numéro d’identification et d’un code, hors de tout contrôle de l’adresse IP, le système de vote électronique ne permettait-il pas de faciliter la mise en œuvre de pratiques contraires au principe même du secret du vote, voire à de véritables fraudes ? Il aura en tout cas abouti dans un certain nombre de pays à empêcher le vote du fait de caractères spéciaux des identifiants qui n’apparaissent pas sur tous les claviers.

Si les dernières élections des français de l’étranger ne devaient donner qu’une leçon, ce serait en forme d’avertissement : alors que ses promoteurs prétendent compenser la faiblesse de l’adhésion citoyenne au débat politique par l’utilisation de cette modalité technique, le vote électronique est bel et bien un cautère sur une jambe de bois. Chimère politique, le vote électronique, dont on pressent qu’il pourrait s’étendre aux élections nationales dans le contexte de la pandémie, constitue aussi un indéniable facteur de risque démocratique. Et ce ne sont pas les élections américaines, au sein de la première puissance technologique du monde, qui le démentiront.

Par Joël Doglioni
Membre honoraire de l’Assemblée des français de l’étranger
Président de l’Union des Français de l’étranger – Colombie
Membre du Conseil d’administration de la Caisse des français de l’étranger (CFE)

Joël Doglioni

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

Au bord du gouffre

Au bord du gouffre

ParHamid Enayatet1 autre

Le 23 juillet, Massoud Pezeshkian, actuel président iranien, a déclaré : « Nous ne pouvons plus fournir d’eau à la...

Trump et Poutine se rencontrent en Alaska : quels sont les scénarios ?

Trump et Poutine se rencontrent en Alaska : quels sont les scénarios ?

ParWilliam Thayet1 autre

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska doit permettre de mettre fin à la guerre en Ukraine....

Nos jeunes ruraux méritent mieux : l’urgence d’agir pour leur santé mentale

Nos jeunes ruraux méritent mieux : l’urgence d’agir pour leur santé mentale

ParRosie Bordet

Dans nos campagnes, le silence est parfois plus assourdissant qu’en ville. Derrière les paysages apaisants et les liens de proximité...

Port de commerce en Mer Noire

Les PME entre soulagement et inquiétudes sur les droits de douane transatlantiques

ParBernard Cohen-Hadad

Si la stabilité et la prévisibilité sont les bienvenues, le Gouvernement doit (ré)agir pour défendre notre économie et nos emplois...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?
Politique

Et si le 8 mai et le lundi de Pâques devenaient les « Jours de la Défense » ?

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante
Politique

La Nouvelle Calédonie : premier essai pour la subsidiarité ascendante

Le suicide politique programmé de François Bayrou : mourir debout pour que la France cesse de vivre à crédit 
Politique

Le suicide politique programmé de François Bayrou : mourir debout pour que la France cesse de vivre à crédit 

Le DOGE : une source d’inspiration pour la France ?
Politique

Le DOGE : une source d’inspiration pour la France ?

Le plan Bayrou entre risque politique et mesures paramétriques : une occasion manquée ?
Politique

Le plan Bayrou entre risque politique et mesures paramétriques : une occasion manquée ?

François Bayrou seul responsable ?
Politique

François Bayrou seul responsable ?

Communiqué du Comité de Soutien International à Boualem Sansal
Politique

Libération de Boualem Sansal : le comité de soutien hausse le ton

L’indispensable reconstruction de l’esprit démocratique
Politique

L’indispensable reconstruction de l’esprit démocratique

Article suivant
Timbre Napoléon Bonaparte

Bonaparte et Mahomet, vers un empire oriental contrarié

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire