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dans Libre opinion

Fin des voitures thermiques : une autre folie européenne

ParClément PerrinetRomain Boulanger
19 février 2024
Fin des voitures thermiques : une autre folie européenne

La récente publication du Manifeste du Parti Populaire Européen (PPE) pour l’année 2024 a replacé dans le débat public la question de la fin des voitures thermiques en Europe en proposant de supprimer ce texte. Cette décision communautaire de mettre fin à la vente des véhicules à moteur thermique dans l’Union européenne d’ici 2035 fixe des contraintes réglementaires suicidaires. Cette nouvelle folie risque de mettre fin à l’aventure automobile européenne car la stratégie sur les voitures électriques souffre d’incohérences.

Une décision idéologique et une passion pour les normes

L’interdiction des moteurs thermiques repose sur la folie écologiste du Green Plan. Si les voitures et camionnettes à moteur thermique, diesel et essence, représentent 15% du total des émission de dioxyde de carbone dans l’Union européenne, leur place dans la production européenne et singulièrement française demeure prédominante avec 93,6% des véhicules fabriqués en France en 2018. Ainsi, les Européens risquent de subir la double peine : ne pas atteindre les objectifs du Green Plan, à savoir la neutralité carbone d’ici 2050, soit une réduction de 55% des émissions de CO2 d’ici 2030 ; et ne pas réussir à réindustrialiser
l’Europe, car le secteur automobile représente 11% de la valeur ajoutée brute en Europe en 2020 selon une étude de Deloitte.

Cette interdiction correspond à un mal européen bien profond : la passion pour les normes. Or, les Européens rejettent de plus en plus cette folie européenne. Cela se traduit par la progression des partis eurosceptiques et contestataires ainsi que de nouveaux mouvements sociaux comme la crise des agriculteurs. Seulement, à l’instar de l’agriculture, l’automobile fait partie des secteurs les plus normés par l’Europe. En effet, il existe en 8 paquets de normes en Europe comprenant des milliers de normes. Près de 38% des normes affectent les normes d’émissions de CO2 (par type de véhicule, par poids de véhicules, par type de carburant, etc.). Par exemple, la norme Euro 7 obligera les constructeurs automobiles à prendre en charge le freinage et le contact pneu-chaussé dans le calcul les émissions de CO2, sans donner de précisions sur la méthode de calcul.

Incohérences sur la stratégie des voitures électriques

La folie normative européenne génère des incohérences sur la stratégie des voitures thermiques. D’une part, l’Europe veut accélérer la production de voitures électriques en Europe, mais renforce avec la norme Euro 7 le contrôle la durée de vie des batteries produites en Europe sans mesure de réciprocité vis-à-vis des contrôles de batteries chinoises ou américaines. L’Europe n’encourage donc pas jusqu’au bout la production de batteries européennes.

D’autre part, l’Union européenne n’autorise toujours pas le recyclage de véhicules thermiques en véhicules électriques alors que chaque année près de 10 millions véhicules arrivent en fin de vie. Elle se coupe ainsi d’un réservoir de potentiels véhicules électriques.

Ainsi, sans production souveraine de batteries et sans capacité à recycler ses véhicules thermiques, l’Europe est contrainte d’accroitre ses dépendances à l’égard des autres puissances industrielles comme la Chine et les Etats-Unis et organise donc la perte de contrôle sur son propre destin.

Sans faire de l’Europe une superpuissance énergétique, la stratégie des voitures électriques échouera. L’électrification des voitures accroît la demande d’électricité à bas coût. La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) estime que notre consommation électrique devrait passer de 460 TWh en 2022 à 645 TWh en 2050 (trajectoire dite de référence), voire 750 TWh en cas de réindustrialisation accrue. Pour autant, le prix de l’électricité poursuite une augmentation tendancielle. Cela s’explique d’une part, par une augmentation de la part des EnR dans le mix énergétique européen, qui figurent parmi les énergies les plus coûteuses à produire, notamment le solaire (142 € le MWh) et l’éolien (90€ le MWh pour le terrestre et 200 € le MWh pour le maritime), et d’autre part, par un coût du nucléaire qui tend à augmenter pour renouveler et moderniser le parc nucléaire (33€ le MWh contre 70€ en incluant la modernisation des réacteurs et des centrales). Le nucléaire reste l’électricité la moins chère du marché. À ce titre, la position allemande pour la voiture électrique, mais contre le nucléaire est un non-sens.

L’Europe doit opérer une révolution idéologique sur l’automobile verte

Les Européens doivent déplacer le curseur idéologique de la protection de l’environnement à la protection de la souveraineté industrielle. Cela ne signifie pas que ces deux objectifs sont contradictoires, mais qu’il convient de privilégier le second sur le premier. Les stratégies chinoise et américaine de soutien à la production (compétitivité-coût) et de soutien aux ménages par des aides (politique de la demande) démontrent même qu’il est possible de concilier les deux.

Seulement, cela doit conduire les Européens à abandonner leurs réflexes néolibéraux pour adopter une approche pragmatique.

En effet, l’Europe ne défend pas suffisamment ses constructeurs alors que la Chine impose depuis 2018 aux constructeurs étrangers des quotas de production de voitures électriques en contrepartie de l’accès à leur marché et les Etats-Unis ont exclu les constructeurs européens de leur Inflation Reduction Act.

Cette révolution idéologique doit conduire à opérer un virage stratégique sur l’automobile verte.

Nous devons nous adapter à un monde devenu plus compétitif pour relocaliser notre production automobile au profit de l’automobile vert.

Cela suppose d’agir à la fois sur le plan industriel et énergétique.

Sur le plan industriel, pour réindustrialiser l’Europe, il faut simplifier les procédures des projets communs et d’alliances industrielles pour favoriser les rapprochements technologiques et supprimer la loi sur la restauration de la nature pour récupérer des sites industriels du Green Deal aujourd’hui préemptés qui nous empêche d’accueillir des méga-usines de batteries, de recharges électriques, etc. De plus, comme pour le monde agricole, il faut un moratoire sur toutes les normes à venir sur le secteur automobile, à commencer par la norme Euro 7.

Sur le plan énergétique, nous devons relancer notre production nucléaire. Sans cela et sans développer les sources d’énergies alternatives (hydrogène, bio-carburants) pour encourager les moteurs hybrides, les Européens seront condamnés, en plus de devoir acheter une voiture plus chère, à voir le coût de son utilisation exploser avec la hausse des prix de l’électricité.

L’Europe doit rompre avec une grande partie de ses vieilles lunes pour devenir une superpuissance industrielle et énergétique. Sinon notre aventure automobile s’achèvera pour le plus grand bonheur des partisans de la décroissance.

Clément Perrin, Directeur des Etudes du Millénaire

Romain Boulanger, analyste du Millénaire

Clément Perrin

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