Dans ce schéma, il n’est guère de place pour les petites unités politiques : elles ont vocation à se soumettre aux puissances dominantes, au mieux à s’inscrire dans le système d’alliances qu’elles dirigent. Ainsi en irait-il de l’Église catholique, avec son territoire de 44 ha, ses 800 citoyens, et ses 180 gardes suisses : faute de « divisions », selon le mot célèbre de Joseph Staline adressé à Pierre Laval lors de leur rencontre de 1935, il n’aurait d’autre destin que de camper aux marges de la société politique, dans le seul espace cultuel, pour peu de surcroît que l’État souverain lui en accorde le droit.