La Tech est devenue au fil des années un « invisible évident » de notre société, présente dans chacune de nos activités et même dans le geste le plus anodin de notre quotidien. Elle irrigue nombre de grandes décisions publiques, au cœur aussi bien des enjeux géostratégiques, européens que nationaux.
C’est la raison pour laquelle, fidèle à sa vocation première d’être un média incontournable d’analyse et de réflexion sur les mutations de notre temps, qu’elles soient visibles ou sous-jacentes, la Revue Politique et Parlementaire se dote d’une nouvelle rubrique dédiée, la « Revue Tech ».
Cette rubrique se veut un espace de réflexion sur tous les sujets de la Tech ouvert à l’ensemble de ses acteurs : décideurs publics français et européens, dirigeant(e)s d’entreprise, acteurs/actrices économiques, expert(e)s technologiques et juridiques. Elle proposera des contributions issues de tous les courants de pensées afin d’éclairer les décisions et arbitrages d’aujourd’hui et de demain.
La Revue Tech vise à décrypter les mutations, anticiper les enjeux et mettre en lumière les responsabilités – collectives comme individuelles – d’accompagner l’émergence d’un avenir durable et maîtrisé.
La Revue Tech explorera toute la chaîne de valeur de la Tech et les enjeux qui en découlent.
La technologie c’est de l’infrastructure et des usages. Elle est vectrice de libertés – d’expression, de création, d’entreprendre. Elle peut protéger les plus vulnérables ou être détournée à des fins moins nobles. Elle pose une question centrale : comment construire la confiance dans un avenir commun ?
Comme l’illustrent les tensions sino-américaines autour des puces, la technologie est également devenue un instrument de puissance. Nos choix stratégiques sont aujourd’hui soumis à l’interdépendance mondiale : un embargo sur les semi-conducteurs ou une restriction sur les terres rares suffisent à fragiliser des pans entiers de l’industrie.
La Revue Tech analysera ces mutations et leur impact sur l’Europe – et donc sur la France.
L’Europe avance avec ses forces et ses fragilités. Son accès à certaines matières premières critiques est un enjeu majeur et elle accuse un retard notable sur les pays-continents que sont les Etats-Unis et la Chine, dans la maîtrise des couches technologiques basses, équipements matériels ou couches basses logicielles, c’est-à-dire les infrastructures sur lesquelles repose l’ensemble des usages. Pour combler ses lacunes, elle doit trouver des voies s’appuyant sur des partenariats, fondés sur la valorisation de ses atouts, avec de grands acteurs étrangers prêts à jouer le jeu de la France et de l’Europe.
Nous ne manquons pas d’arguments pour peu que nous ne baissions pas les bras, continuons à nous remettre en question et à innover, comme nous avons toujours su le faire au fil des révolutions technologiques et industrielles. . Et l’histoire de l’innovation reste à écrire dans des domaines comme les communications spatiales ou l’informatique quantique.
Refusons toute passion triste mais analysons avec lucidité ces nouveaux enjeux de la Tech.
Thaima Samman













