Revue Politique et Parlementaire - Vous intervenez régulièrement dans les médias pour analyser les conflits en cours, notamment en Ukraine et à Gaza. Quelle leçon essentielle tirez-vous de ce que vous observez des théâtres de guerre ?
Didier François - J’ai commencé à exercer le métier de reporter de guerre en 1986, j’ai donc eu le temps de voir se lever les tempêtes. Depuis une quarantaine d’années les reporters ont, au quotidien, observé, analysé, compris la nature de ce à quoi nous faisons face aujourd’hui, la détermination de nos adversaires voire de nos ennemis. Nous en avions vu les signes avant-coureurs. L’Europe et l’Occident, quant à eux, s’étaient retranchés dans une bulle de confort. Ils commencent à réaliser que l’histoire ne s’est pas arrêtée avec la chute du mur de Berlin.