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dans Société

Pour une école publique clé de voûte de l’émancipation

Yannick TriganceParYannick Trigance
25 août 2025
Pour une école publique clé de voûte de l’émancipation
Tribune

Chacun le sait : notre système scolaire est l’un des plus inégalitaires des pays de l’OCDE. Selon l’enquête PISA de 2023, la France figure parmi les pays où le milieu social, économique et culturel d’un élève influe le plus sur ses performances scolaires.

La France, 23e du classement, se situe comme en 2018 dans la moyenne des pays de l’OCDE, « à un niveau comparable à celui de l’Espagne, de la Hongrie et la Lituanie dans les trois matières ». Elle est classée 22e en mathématiques, 24e en compréhension de l’écrit et 22e en sciences parmi les 38 pays de l’OCDE (statistiquement « entre la 15e et la 29e place en mathématiques et sciences » et « entre la 11e et la 29e » en lecture, selon l’OCDE).

Nous ne pouvons considérer que ce creusement des écarts scolaires en fonction de l’origine sociale constitue une fatalité. Tous les spécialistes de l’éducation le savent, tous les professionnels de terrain l’expérimentent et toutes les familles en ont l’intuition : en matière éducative nous sommes à la croisée des chemins avec d’un côté ceux qui considèrent que notre système éducatif est efficace et qu’il doit juste faire l’objet de quelques menus ajustements ponctuels et, de l’autre, ceux qui considèrent urgent de s’attaquer à ce mal profond qui fait que l’École en France, en dépit de l’investissement quotidien de la communauté éducative, non seulement reproduit mais aggrave les inégalités.

C’est pourquoi l’émancipation et la lutte contre les inégalités scolaires doivent être au cœur de tout projet éducatif dans un contexte où les actuels dirigeants, obsédés par les restrictions budgétaires – 44 milliards d’économie à trouver ! – n’ont pour seul objectif le démantèlement de notre système éducatif .

Cette ambition pour l’égalité conduit à réaffirmer notre attachement au service public d’éducation contre toutes les formes de privatisations avouées ou masquées : l’école n’est pas à vendre, elle est notre bien commun.

C’est pourquoi il faut un coup d’arrêt immédiat à ces politiques éducatives conservatrices mises en œuvre depuis 2017 et qui dessinent une école à plusieurs vitesses en promettant « une place à chacun » mais en pensant « chacun à sa place ».

Pas d’école au rabais, mais l’excellence éducative pour tous et la réussite scolaire de chacun.e. Nous avons besoin d’une école publique qui contribue à l’élévation générale du niveau de formation. Cela implique de rompre avec un système qui privilégie la compétition entre les établissements scolaires plutôt que leur émulation, qui finit par créer des « ghettos scolaires » en triant les élèves en fonction de leur origine sociale.

Vouloir l’égalité, c’est choisir d’investir l’argent public pour lutter contre les inégalités, pas pour les conforter.

Réaffirmons-le : pour que certains réussissent, il n’est pas nécessaire que d’autres échouent ou soient laissés sur le bord de la route de l’émancipation.

Un exemple concret de ce qui est possible, dès maintenant alors que notre pays possède les classes les plus chargées d’Europe avec 21 élèves par classe dans le premier degré – 19 en moyenne dans l’Union européeenne – et 26 élèves dans le second degré – 21 en moyenne dans l’Union européenne : en conservant les actuels effectifs enseignants – donc sans dépense nouvelle – les classes de nos écoles passeraient en moyenne de 22,4 élèves à 18,2 entre 2024 et 2034. L’impact de l’allègement des effectifs sur les conditions de travail et la réussite des élèves est connu et comme l’indique une récente étude de l’Institut des Politiques Publiques, « le maintien des effectifs enseignants permettrait une réduction progressive de la taille des classes avec des bénéfices supérieurs au coût budgétaire à long terme ».

Le « droit à l’école » doit exister autrement qu’en théorie, en permettant à chaque élève une orientation choisie et une formation de qualité. Aucun élève ne devrait quitter prématurément l’école parce qu’il n‘y trouve pas sa place.

Donner aux enseignants les moyens d’accomplir leurs missions avec une véritable formation initiale et continue et une revalorisation des carrières, créer un nouveau service public de l’accompagnement éducatif individuel, universel et continu de chaque jeune, faire de chaque établissement avec ses partenaires un « écosystème de réussite scolaire et de bien-être éducatif », promouvoir partout des partenariats renforcés entre l’Éducation nationale et les collectivités locales ainsi qu’avec le monde de l’éducation populaire, amplifier la politique de mixité sociale et scolaire au sein de tous les établissements concourant au service public d’éducation, mettre en œuvre une nouvelle politique de santé scolaire environnementale, réinventer les parcours de professionnalisation et la formation tout au long de la vie : autant de chantiers à engager pour replacer l’Ecole de la République au cœur des défis de la société d’aujourd’hui et du monde de demain.

C’est bel et bien un enjeu qui consiste à « penser » l’école sur le temps long mais aussi à « panser » le service public d’éducation sur un temps très court après deux quinquennats macronistes d’hyper-fragilisation en termes de moyens, de brutalisation managériale et de caporalisation des personnels, d’hyper-sélection des élèves et de suppression de tout dialogue social éducatif avec les enseignants comme avec les familles.

Au final, la priorité à l’éducation passe nécessairement par une École de la République capable de détecter très tôt les fragilités scolaires, de faciliter tous les parcours choisis et de concilier apprentissages, bien-être et confiance scolaires. Une École de la République qui fasse « grandir » ses citoyens en plaçant au cœur des enseignements et des apprentissages cette dimension civique du lien social précoce porteur de vivre ensemble futur.

De nouvelles méthodes et un nouvel horizon pour l’École de la République sont possibles dans cette nouvelle société du « care éducatif ». Dans une logique « d’alliance éducative » il faudra mobiliser de façon coordonnée et ultra-volontariste tous les leviers de la confiance scolaire et de la réussite éducative en associant sans exclusive les acteurs éducatifs promoteurs de socialisations, de solidarités, d’autonomie et d’émancipation.

Pour rendre enfin parfaitement accessible une école qui tienne la promesse républicaine de démocratisation de la réussite, autour d’orientations et de valeurs qui de fait portent un véritable projet de société.

Yannick TRIGANCE
Secrétaire national PS Education
Conseiller régional Ile-de-France

 

Yannick Trigance

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