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dans N°1113

Un réseau de train développé est un objet d’influence pour un pays

ParJean-Marc De JaegeretMathilde Aubinaud
27 juin 2025
Tous démocrates, peut-être mais voulons-nous la République ou l’Empire
Interview

Journaliste au service Voyage du Figaro et auteur principal du livre En train en Asie : 22 itinéraires sur les rails (sortie le 24 avril chez Voyages Gallimard), Jean-Marc De Jaeger met en perspective les différentes représentations du train.

Revue Politique et Parlementaire – Quel imaginaire suscite le train ?

Jean-Marc De Jaeger – Si le train suscite autant d’émotions, positives ou négatives, c’est parce qu’il s’apparente à un service public. Plus que n’importe quel autre mode de transport, c’est un bien commun. Le train concerne tout le monde : des « banlieusards » qui le prennent tous les jours aux familles qui l’empruntent une fois par an. Et même ceux qui ne le prennent pas ! C’est justement parce qu’il fait partie de notre patrimoine qu’on en attend beaucoup. Quand on se plaint des retards, des prix élevés ou de la fermeture de lignes, on exprime la frustration d’être privé de ce bien commun.

Le train est aussi un appel au voyage. Si l’avion est associé aux destinations lointaines, le train, lui, évoque plutôt les territoires et leur diversité : les villes, le littoral, les zones rurales, les régions montagneuses…

C’est aussi un symbole de l’unité européenne : les voies ferrées créent un lien vital avec nos voisins.

RPP – Et dans les films ?

Jean-Marc De Jaeger – La SNCF aime rappeler qu’un film français sur trois compte au moins une scène tournée dans un train, une gare ou tout autre décor ferroviaire. C’est dire à quel point le cinéma s’empare de cet imaginaire ! Mon film ferroviaire coup de cœur est « Compartiment n°6 » (2022), réalisé par le Finlandais Juho Kuosmanen. Il évoque toute la poésie des très longs trajets en train, en l’occurrence ici le Transsibérien : les rencontres avec les autres passagers, un espace-temps qui semble suspendu dans le froid sibérien, les moments de lassitude qui succèdent aux moments d’introspection…

RPP – Quelles sont les grandes différences de représentations du train entre l’Europe et l’Asie ?

Jean-Marc De Jaeger – En Asie, à l’exception de la Chine ou du Japon, le train est un mode de transport globalement peu développé. Les réseaux sont souvent hérités de la colonisation : française au Vietnam et au Cambodge, britannique en Malaisie… Bien que vieillissants, ces réseaux sont en pleine phase de modernisation et d’extension.

Le retard ferroviaire est en train d’être rattrapé à une cadence impressionnante.

En Europe, le train évoque d’emblée la vitesse et la modernité. Les pays qui cherchent à développer un réseau ferré, que ce soit en Asie ou ailleurs dans le monde, prennent souvent exemple sur les trains européens. Érigés en « standard », ils sont électriques, rapides, confortables, plus sûrs et mieux connectés, disposent de la climatisation. Il y a fort à parier que dans quelques décennies, tous les trains du monde seront à peu près semblables. En Asie, il est encore temps de profiter de leur ambiance particulière : les fenêtres qui s’ouvrent en grand, les ventilateurs qui tournent au plafond, les vendeurs de nourriture qui déambulent dans les couloirs…

RPP – Que dit le train de notre rapport au temps ?

Jean-Marc De Jaeger – On le calcule beaucoup, ce temps ! En Europe, quand on évoque la longueur d’un trajet en train, on se réfère à sa durée sans se poser la question de la distance parcourue. On cherche à atteindre sa destination le plus vite possible. Rappelons-nous qu’avant le TGV, il fallait pas loin de dix heures pour relier Paris à Marseille. Aujourd’hui, les Français sont tellement habitués à faire ce trajet en trois heures que cette durée est devenue la norme, une sorte de « maximum acceptable ».

En Asie du Sud-Est, je ne perçois pas cette quête absolue de rapidité.

Même si l’aviation low cost s’est beaucoup développée, les locaux continuent de plébisciter le train en raison de son coût modique, et ce malgré sa lenteur. Au Vietnam, par exemple, les habitants ne rechignent pas à rester près de 36 heures dans leur compartiment pour parcourir le millier de kilomètres qui sépare la capitale Hanoi à la deuxième ville, Hô Chi Minh. En Europe, cela ne nous viendrait pas à l’idée, sauf par conviction écologique ou amour absolu du train !

RPP – Pourriez-vous nous parler de « la rue du train » à Hanoï ?

Jean-Marc De Jaeger – C’est un incontournable pour les touristes. Il faut imaginer une voie ferrée qui passe à quelques centimètres à peine des habitations. Chaque passage de train est impressionnant. Les gérants des nombreux cafés établis autour des voies sont d’ailleurs très vigilants et directifs envers les touristes. Le moindre accident peut conduire à la fermeture de la rue et menacer leurs affaires. C’est l’un des meilleurs exemples de l’inscription du train au cœur d’une ville très peuplée.

RPP – Et aujourd’hui ? Quel est son lien à la ville ?

Jean-Marc De Jaeger – Le train tend à s’effacer du paysage urbain. À l’âge d’or du rail, voir passer le train dans un village était une scène quotidienne, presque banale. Aujourd’hui, cette desserte fine des villes n’est plus qu’un souvenir. Les nouvelles lignes tendent à contourner les villes pour gagner en vitesse, d’où la création de gares au milieu de nulle part que l’on surnomme « gares des betteraves ». Au Laos, par exemple, les gares de Vientiane et Louang Prabang sont aussi éloignées du centre-ville que leur aéroport.

RPP – En quoi le train manifeste-t-il l’influence d’un pays ? À travers son excellence ?

Jean-Marc De Jaeger – Quand on pense au Japon ou à la Suisse, on retient la densité de leur réseau ferroviaire et leur excellence en matière de sécurité, de ponctualité et de confort. Ces pays sont devenus une référence jalousée dans le monde entier. Avoir un réseau de train développé est indéniablement un objet d’influence. Il n’y a qu’à voir l’intérêt que suscite notre TGV depuis sa création : la technologie et le savoir-faire français se sont exportés en Corée du Sud ou au Maroc.

SNCF et Alstom participent au développement et à l’exploitation de réseaux de transports sur presque tous les continents.

RPP – Que nous dit la nouvelle ligne Chine-Laos de cette influence ?

Jean-Marc De Jaeger – Cette ligne ouverte en 2021 s’inscrit dans un vaste projet visant à connecter la Chine à Singapour et d’autres ports majeurs de l’Asie du Sud- Est. Le Laos, jusqu’à présent dépourvu de train, dispose désormais de l’un des réseaux les plus modernes de la région. Dans les prochaines années, de nouvelles lignes traverseront la Thaïlande et la Malaisie. On peut clairement parler d’outil d’influence technologique et géopolitique dans la mesure où tout un continent bénéficiera des ambitions et du savoir-faire d’un seul pays.

Jean-Marc De Jaeger

Journaliste au service Voyage du Figaro

(Propos recueillis par Mathilde Aubinaud)

Jean-Marc De Jaeger

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