C’est le coût total que nous coûte chaque année l’Algérie et qui, bien entendu, grève les finances françaises. Comment se décompose cette ardoise présentée par Sarah Knafo députée européenne sur You tube (non contestée à l’heure qu’il est) ?
Ces données proviennent d’une analyse des dépenses publiques françaises, reposant sur diverses institutions, notamment l’administration pénitentiaire, les affaires étrangères, la Banque mondiale et autres sources officielles.
La France consacre chaque année une somme non négligeable de 136 millions d’euros à l’aide publique au développement destinée à l’Algérie. Ce financement, qui se veut une forme de coopération et de soutien au développement économique et social de l’Algérie, représente une part significative des relations bilatérales entre les deux pays. L’Algérie est indépendante depuis 1962 et donc à même de se prendre en mains. D’autant plus qu’elle est riche en hydrocarbures. En ce qui concerne le pétrole, l’Algérie dispose de 12,2 milliards de barils de réserves prouvées, (15e rang mondial, 3e rang d’Afrique). Avec des réserves prouvées de gaz naturel conventionnel estimées à 2 400 milliards de mètres cubes, l’Algérie se classe 10e au monde et premier en Afrique. Troisième économie africaine avec un PIB de près de 270 milliards de dollars en 2024, l’Algérie s’affirme comme un pays leader dans divers domaines économiques comme l’énergie, l’agriculture, l’agro-alimentaire, l’industrie et les services (https://www.aps.dz/economie). Cette aide française au développement n’a plus du tout lieu d’être selon nous. Là encore et toujours politique de repentance certainement…
Le secteur de la santé publique en France fait face à une lourde charge en raison des impayés des hôpitaux publics, s’élevant à 100 millions d’euros pour des soins rendus à des ressortissants algériens (la dette de Bouteflika s’élevait à 30000 euros). De plus, les fraudes aux pensions de retraite, un phénomène qui touche plusieurs nationalités, représente un montant estimé à 880 millions d’euros. Ces fraudes ont des répercussions sur les finances publiques et nécessitent des mesures pour les limiter. Les Algériens seraient de « mauvais payeurs » : selon un article paru le 20 janvier dernier par l’Opinion, qui cite une « source proche du dossier », les factures impayées des patients algériens pris en charge par l’AP-HP s’élèveraient à 44,9 millions d’euros en 2023. Le journal précise cependant que l’AP-HP ne confirme pas cette donnée (https://www.jim.fr/viewarticle, 30/01/2025). Plus exactement, au nom du politiquement correct, on fait en sorte qu’elle s’abstienne. Sans grande surprise, les Algériens représentent le contingent le plus important de des étrangers aidés par la France : selon un rapport parlementaire sur la question de 2017, environ 2 400 Algériens sont pris en charge chaque année à l’AP-HP, loin devant les Marocains (plus de 1 000 patients par an).
L’un des autres aspects du coût que l’Algérie représente pour la France est le manque à gagner en termes de TVA et d’impôt sur le revenu (IR) provenant des transferts financiers effectués entre les deux pays. Selon les calculs, ce manque à gagner se chiffre à 2 milliards d’euros, une perte importante pour les finances publiques françaises, liée principalement aux transferts effectués par les immigrés algériens vivant en France.
La France dépense également 1,6 milliard d’euros en aides sociales destinées aux ressortissants algériens vivant sur son territoire. Cela inclut des allocations diverses, allant de l’aide au logement à des subventions pour les familles en difficulté. En outre, la France alloue 1,5 milliard d’euros pour les logements sociaux destinés à accueillir les immigrés algériens. Et le plus souvent les familles se passent lesdits logements de générations en générations (ex : parc social de Clermont-Ferrand).
Les étudiants algériens, qui représentent une part importante de la communauté étudiante étrangère en France, coûtent également un montant considérable. Environ 380 millions d’euros sont alloués chaque année pour financer leurs études, une dépense qui s’inscrit dans le cadre de l’accueil des étudiants étrangers.
Quant aux clandestins algériens, la France consacre 260 millions d’euros pour leur prise en charge, une charge supplémentaire qui découle des flux migratoires aussi incontrôlés qu’irréguliers.
Enfin, la délinquance, notamment celle impliquant des ressortissants algériens, représente l’un des postes de dépenses les plus lourds. La France estime à 2,2 milliards d’euros le coût de la délinquance associée aux ressortissants algériens, qu’il s’agisse des frais judiciaires, pénitentiaires ou des pertes économiques liées aux actes criminels. Cela se traduit aussi par le nombre d’OQTF algériens qui explosé en quelques années. L’Algérie se refuse systématiquement depuis quelques mois à les récupérer et il faut les héberger dans des CRA.
Autre coût pour le budget de la France, les fraudes aux pensions de retraite, un phénomène qui touche plusieurs nationalités (africaines essentiellement), représente un montant estimé à 880 millions d’euros. Les algériens sont surreprésentés. Certains touchent même une retraite française et aussi une en Algérie !
Enfin le dernier aspect à souligner est le manque à gagner en termes de TVA et d’impôt sur le revenu (IR) provenant des transferts financiers effectués entre l’Algérie et la France. Selon les calculs, ce manque à gagner se chiffre à 2 milliards d’euros. Cette perte est liée principalement aux transferts effectués par les immigrés algériens vivant en France (https://sahel-intelligence.com).
Ces différents montants, qui totalisent plus de 9 milliards d’euros par an, soulignent l’ampleur des dépenses publiques engagées par la France en raison de sa relation avec l’Algérie.
Et puis il y a les accords passés avec ce pays. Tous plus avantageux les uns que les autres pour l’Algérie. Un rapport en ce sens a été achevé voici peu sous la plume des députés Mathieu Lefèvre et Charles Rodwell. Ce dernier a bien voulu s’en expliquer.
« Nous sommes arrivés au point où il est désormais nécessaire et louable de dénoncer les accords de 1968. Les coûts qu’ils représentent sont mirobolants et se comptent en milliards d’euros chaque année pour la sécurité sociale française, pour les dépenses publiques françaises. Il est donc temps pour des raisons de sécurité, pour des raisons diplomatiques et pour des raisons liées à nos finances publiques de dénoncer et de mettre fin aux accords de 1968 entre la France et l’Algérie » (https://www.europe1.fr, 14/08/2025). Ceux de 2013 (facilités diplomatiques) sont heureusement caducs.
« L’Algérie est un problème de la quatrième dimension qui ne peut être résolu que par un personnage de la quatrième dimension » (Edgard Faure)
Raphael Piastra
Maitre de Conférences en droit public