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dans Libre opinion

La descente

ParEric Cerf-Mayer
6 octobre 2021
Communication politique
Quand on veut bien prendre un peu de recul sur une actualité où l’accumulation de faits divers est tellement lourde en signaux inquiétants et en images perturbantes que ceux-ci finissent par devenir des faits de société relayés ad nauseam par des médias complaisants et en ébullition permanente, il est frappant de constater combien il est de plus en plus difficile de souscrire à la vision optimiste d’un monde en rebond au sortir d’une crise sanitaire sur le point d’être contenue…
 
Dans les limites de l’hexagone, la fin du mois de septembre et les premiers jours d’octobre nous ont offert un florilège d’informations allant de l’anecdotique au tragique, sur fond de surenchère de déclarations électoralistes en vue de la grande joute d’avril 2022, qui donnent une singulière image de la France et sont loin de redorer son blason au-delà de nos frontières.
 

N’en déplaise à ceux qui fustigent et rejettent l’idée d’un déclin ou d’un déclassement, c’est bien un sentiment de descente qui s’empare de l’observateur, le plus bien intentionné soit-il, à la simple énumération des faits divers relevés en un laps de temps relativement court. Un même jour, l’incendie de l’Hôtel de ville de Koungou, deuxième commune du lointain département de Mayotte, en marge d’une manifestation contre la destruction d’un bidonville, un lancer d’œuf par un étudiant de 19 ans sur le Président de la République en visite au Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation à Lyon -sans dégât majeur pour le costume du Chef de l’état mais se soldant par un internement en psychiatrie pour l’auteur de l’agression-, cela pour démarrer une semaine émaillée de signaux des plus contrastés, du dérisoire à l’affligeant, si variés qu’il serait presque fastidieux de tous les recenser, mais dont on retiendra les plus significatifs pour illustrer la tonalité de l’heure…

 
La condamnation à un an de prison ferme de Nicolas Sarkozy, exerçant toujours un magistère moral sur le camp de la droite de gouvernement en France, dans le cadre du procès Bygmalion pour financement illégal de la campagne de 2012, a résonné d’une manière dérangeante au moment où le parquet ne requérait qu’une peine de 18 mois de prison avec sursis pour un personnage comme Alexandre Benalla, dont les agissements ont ébranlé un temps les fondements de la mandature actuelle et défrayé la chronique médiatique, et dont l’envergure ne saurait rien avoir de comparable avec la stature d’un ancien President de la République…
 
Appel sera fait du premier verdict au caractère délibérément infamant même si l’aménagement de la peine requise prévoyait le port d’un bracelet électronique, mais le coup est porté et il dégrade un peu plus un climat d’ores et déjà délétère et crépusculaire dans un pays où les ravages de l’insécurité, le délitement durablement installé, une sensation de réponse pénale inadaptée à la montée de la violence « ordinaire » quotidienne et répétitive – pour triste illustration la jeunesse tuée par balles ou au couteau dans le cours inexorable de  l’ information au fil des jours comme si un tel drame était de l’ordre de l’admissible !- contribuent à ébranler la confiance dans la pratique judiciaire telle qu’elle peut ressortir dans ces deux affaires notamment. On pourra arguer que cela relève de la perception et non du fond ou de la nature des délits poursuivis en l’occurrence, mais tout est question de ressenti et d’impact sur les consciences, lorsque les médias s’embarrassent peu des symboles qu’ils utilisent pour habiller l’information sans trop se soucier des échos et images réveillés dans la mémoire collective…
 
Mur bâti à la hâte pour pallier l’incapacité des édiles et autorités étatiques à résoudre un problème tout à la fois de santé publique dans la lutte contre l’addiction au crack qui gangrène le Nord-est de la capitale et de cohabitation entre résidents et population malheureuse de marginaux laissés en perdition  pour solde de compte, en raison ni plus ni moins de la faillite de notre système ; haro sur l’homme du jour dans les sondages, le nouveau diable désigné par l’intelligentsia de l’entre-soi élitiste, celui qui a commis le crime impardonnable de réintroduire un débat d’idées dérangeantes dans le naufrage politique français, Eric Zemmour, soupçonné de désordres mentaux et qualifié de virus propagateur de la peste brune sans sourciller lors d’une réunion pré électorale du camp au pouvoir ! A-t-on perdu toute décence ou toute mémoire pour ne pas frissonner aux tristes souvenirs que peuvent réveiller cette barrière de briques et ce terme de virus employé pour désigner un adversaire politique ? Jusqu’où peut nous conduire une telle descente de degrés si ce n’est au fond  de l’abîme ? Ghettoisation de ceux qui dérangent et dont on ne sait plus quoi faire ? Éradication du virus si on va jusqu’au bout de la logique de ceux qui applaudissent quand on parle d’un adversaire comme d’une menace « médicale » en pleine réunion publique, car il est bien connu en ces temps sombres de pandémie qui perdure outre mer au point de suspendre la campagne référendaire pour l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, qu’un virus cela tue, et qu’il est légitime de l’anéantir ?
 
La France mérite mieux que la pitoyable et préoccupante campagne qui semble se dessiner à l’approche de la présidentielle d’avril 2022 et certainement pas un jeu délétère, voire mortifère à l’heure de tous les dangers et de toutes les incertitudes sur la scène européenne et internationale.
 
En Allemagne, les faiseurs de rois n’ont pas encore tranché et les appels au dialogue constructif lancés par la Chancelière sortante – à comparer avec la médiocrité ambiante dans les débats politiques récents de ce côté du Rhin- sont loin de porter leurs fruits, obérant pour l’heure toute perspective sérieuse de réfléchir avec nos partenaires européens aux conséquences du fiasco australien. Les obsèques du caporal chef Maxime Blasco, 52ème soldat français tué au Sahel, nous ont rappelé combien la menace demeure prégnante et pérenne sur le théâtre africain, sur fond de déclarations controversées du Premier ministre malien et mouvements d’humeur des autorités algériennes à propos de divergences mémorielles profondes, tandis que Kaboul finit hélas de se dissiper de nos écrans…
 
Le climat à tous les sens du terme est menaçant, aucun violon n’est accordé à cette heure pour délivrer une musique rassurante et cette remarque s’applique à tous les sujets de préoccupation exposés dans les médias. Pouvoir d’achat, hausse des tarifs de l’énergie, urgence climatique, politique sanitaire, tout est bon pour renchérir de polémiques en batailles de chiffres sans jamais réussir à réellement dissiper un ressenti négatif pour les uns et valider un auto satisfecit fébrile pour les autres,  incarné par le porte-parole gouvernemental. Comme pour accentuer cette sensation perturbante de descente, la force des images vient rajouter une touche angoissante à la composition du tableau national. Marseille au cœur des attentions des pouvoirs publics il y a quelques semaines  à peine, s’apprête à rendre hommage à Bernard Tapie, Phocéen d’adoption au parcours digne d’un héros d’Alexandre Dumas, emporté aux termes d’un combat acharné contre le cancer. Les pluies dévastatrices qui se sont abattues sur le Sud de la France ont charrié sur les plages du Prado des monceaux d’ordures ménagères, accumulées à l’issue d’une grève emblématique des maux francais, sinistre présage de malheurs à venir ou simple illustration de notre condition précaire dans une situation de grand désarroi ?
 
Quel est celui ou celle qui sera en mesure de redresser la barque dans le bon vent, quand tant de faits se suivent et s’effacent sans plus que cela nous conduire à nous interroger et nous amener à réfléchir sur le sens et la portée de nos actes ou de nos propos ? Le monde est habité de mauvais prophètes et rares sont les visionnaires assez sages ou fous pour s’atteler à la lourde mission d’enrayer la descente. Souhaitons-nous de nous ressaisir avant qu’il ne soit trop tard…
 
Eric Cerf-Mayer
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