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dans Libre opinion

Le printemps des dupes

ParEric Cerf-Mayer
21 mars 2025
Le printemps des dupes
Libre opinion
L’arrivée du printemps devrait coïncider avec un regain d’espérance mais ce n’est pas le cas dans un pays de plus en plus paralysé par l’absence de majorité au sein de l’Assemblée nationale et de projet clair de gouvernement.

Combien de temps la barque France pourra-t-elle encore se maintenir à flot dans une navigation à la petite semaine sans cap crédible ni pilotage affirmé sur les eaux aussi tumultueuses d’un monde en pleine reconfiguration et en proie à des bouleversements et renversements de situations d’une amplitude rarement égalée depuis la Deuxième Guerre mondiale ? Dans cette crépusculaire atmosphère de retour à l’impuissance de la 4e République, la grenade dégoupillée en juin 2024 n’en finit pas de démolir pierre par pierre ce que l’on pensait solide dans le legs institutionnel gaullien, du moins apte à nous préserver de l’insupportable état d’incertitude et d’absence de prise sur les événements actuels en train de façonner un monde où nous finirons à force de nous renier par perdre définitivement le rang acquis grâce une voix et une vision singulières, forgées au fil des siècles…
Dans l’histoire des nations, le recours à la diversion de la guerre a souvent été pour les régimes en perdition ou en fin de course le prélude à l’effondrement et aux révolutions les plus radicales.
C’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’Europe. Le vieux Continent d’avant 14/18, celui de la Belle Époque où prédominaient les régimes monarchiques à l’exception de la France sous les débuts de la IIIème République, a sombré une première fois avant de connaître une deuxième fois l’Apocalypse en 39/45.
« Si vis pacem, para bellum » encore faut-il savoir de quelle paix et de quelle guerre on veut parler, quelle est la menace existentielle la plus imminente et celle qui nous détruira à coup sûr : 11 ans après l’annexion de la péninsule de Crimée par la Fédération de Russie,  au moment où, conformément à ses engagements de campagne, Donald Trump a renoué le dialogue avec Vladimir Poutine en embarquant bon gré mal gré Volodymyr Zelensky dans le processus qu’il a initié pour mettre un terme à la guerre d’agression puis d’attrition menée par la Russie à l’encontre de l’Ukraine depuis le 24 février 2022, le contraste entre les postures bellicistes des principaux dirigeants européens et la rhétorique des trois protagonistes majeurs du conflit est saisissant. Il est probablement à craindre que les dupes de ce fantastique marchandage auquel on assiste entre le 47e Président des États-Unis et le maître du Kremlin depuis 25 ans seront avant tout les peuples des pays membres de l’Union européenne à qui des dirigeants imprévoyants, coupables d’atermoiements et de renoncements répétés  feront payer le prix  incommensurable d’un réarmement qui risque de s’avérer illusoire car beaucoup trop tardif, tout en justifiant nombre d’entorses au fonctionnement normal des démocraties occidentales et un abandon croissant de souveraineté. L’Europe en très mauvaise posture économique semble de nouveau se lancer dans une fuite en avant qui masque difficilement ses erreurs stratégiques, l’insuffisance de ses investissements  et son réveil tardif devant son extrême dépendance en matière de défense jusque là largement tributaire du parapluie américain. Elle ne regagnera pas son autonomie de décision et ne se dotera pas d’un arsenal de combat indépendant en l’espace de cinq ans ni même d’une décennie et l’appareil de dissuasion nucléaire français ou britannique ne constitue pas à l’heure actuelle un argument majeur suffisant pour rééquilibrer les rapports de forces en présence. Prétendre ou affirmer le contraire, ce serait une duperie  supplémentaire dans une partie d’échecs où déterminer qui est le réel maître du jeu demeure largement aléatoire…
La recherche de la paix pour arrêter la boucherie en Ukraine et éviter un suicide occidental collectif devrait tenir lieu d’unique boussole au moment où débutent à peine les négociations autour d’une trêve et où chacun va chercher à pousser ses pions au mieux de ses intérêts. Au lieu de quoi,  côté Union européenne, on a rarement eu le spectacle d’une instrumentalisation aussi visible d’un conflit, dont on porte une bonne part de responsabilité depuis 2019, à des fins souvent purement dilatoires, au détriment de tractations et plans qui devraient normalement faire l’objet d’une plus grande discrétion au lieu d’être étalés en place publique, incluant montants, objectifs et autres données révélant in fine à l’adversaire l’ampleur des efforts à accomplir pour peser efficacement dans la balance. La multiplication des annonces de sommets  et leur tenue, en parallèle des discussions à venir réellement cruciales qui se dérouleront à Riyadh entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine, ne peuvent qu’accentuer la confusion et l’image aux yeux du reste du monde d’une panique côté européen dommageable pour la suite. Exercice de communication en lieu d’action, que retenir de cette vertigineuse agitation face à la tactique des leaders américain et russe et qui sera la dupe de qui dans ce jeu improbable où aucune règle ne semble s’imposer ?
Notre « cher et vieux pays », dont l’Exécutif s’affiche de plus en plus en leader européen du camp belliciste (lui-même largement fissuré quand il s’agit de répartir et assumer un partage équitable du poids financier de l’effort de défense…) face à la Russie sans pour autant être parvenu à s’imposer autour de la table des négociations,  s’enfonce dans un climat de division de plus en plus inquiétant.
L’annonce de l’envoi aux Français d’un manuel de « kit de survie »,  à l’instar d’initiatives de même nature en Suède et en Finlande il y a quelques mois, illustre le désir maladroit du gouvernement de resouder une opinion publique contre une menace existentielle de guerre débordant potentiellement du périmètre russo-ukrainien des combats et au passage de regagner des points dans une cote de popularité en berne. Qui est réellement dupe dans une situation où tout se délite inexorablement sous pression d’une accélération des plus inquiétantes et ce pratiquement dans tous les domaines ?
Dans le bras de fer opposant Alger à Paris, on vient d’apprendre les réquisitions du parquet algérien à l’encontre de Boualem Sansal, préconisant de lui infliger une peine inique de 10 ans de  prison, pour « crime » de liberté d’opinion, autant dire, si elle était retenue et appliquée à cet immense écrivain au soir de sa vie alors qu’il est atteint d’un cancer, ni plus ni moins une condamnation à mort ! C’est une situation éminemment dramatique et intolérable qui touche un compatriote, et cela deviendra une tâche sur l’honneur de la France si nos autorités ne parviennent  pas à obtenir sa libération du Président Tebboune dans les meilleurs délais. Au delà de l’invraisemblable anomalie du traitement de la question des OQTF pour les Algériens en situation irrégulière sur le territoire français et de l’impératif de réviser de fond en comble tous les accords régissant les relations entre deux pays qui ne devraient plus être redevables de quoi que ce soit l’un vis à vis de l’autre 63 ans après avoir choisi des destins séparés au terme d’une guerre d’indépendance suffisamment douloureuse pour qu’on laisse à l’histoire seule le soin de la juger, la cacophonie qui caractérise le traitement au plus haut niveau étatique d’un faux dilemne – le respect d’obligations mutuellement consenties ou pas pour  de mauvaises raisons – n’a que trop duré. La peur de la réaction des Français d’origine algérienne équivaudrait de facto, si c’est l’argument mis en avant pour justifier l’inaction actuelle, à cautionner les thèses de l’impossible intégration de toute communauté exogène et en tout état de cause elle signerait en soi un terrible aveu d’impuissance à assurer le maintien de l’ordre dans la société francaise de la part de ceux qui sont en charge des domaines régaliens. Sur cette « question algérienne », on pourrait retrouver un écho de l’effondrement de la 4e République, tant le gouvernement Bayrou se trouve sur le point d’imploser parce qu’au fond plus personne n’est dupe de sa cohésion ni ne croit à sa longévité au vu de sa paralysie grandissante.  Sa composante de droite « classique » est en train de compromettre sa crédibilité et de brûler ses vaisseaux dans la perspective de 2027 si elle n’arrive plus à faire valoir ses convictions comme on a pu l’observer encore récemment sur la question du voile dans le sport, face au déni de la menace bien réelle de l’entrisme islamiste dans la société française…
Combien de temps restera-t-on dupe de la fiction de gouvernance à laquelle l’absence de majorité réelle a condamné le pays ? Combien de conclaves pour repêcher une réforme Borne des retraites ratée et incapable à terme de résorber un déficit qui contribue à une dette publique abyssale (on le savait pertinemment à sa promulgation…), de conventions citoyennes toutes plus vaines les unes que les autres, et Dieu sait quels autres expédients pour esquiver les réalités faudra-t-il encore subir avant de pouvoir tourner la page de l’échec récurrent de la macronie sur deux quinquennats à trouver une voie de salut et de redressement dans ce pays qui s’enfonce ?
Une partie de la classe politique, principalement à gauche et dans le magma du « En même temps », gaspille le peu de crédit qui lui reste et se ridiculise hors Europe dans une dénonciation obsessionnelle de tout ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique depuis l’élection de Donald Trump, sans s’occuper de l’état déplorable dans lequel sa propre impéritie a précipité la France ni s’atteler aux innombrables défis à relever pour nous sortir de l’ornière actuelle. Démocratie « illibérale », tyrannie, comparaison avec Hitler, rien n’est trop caricatural pour les Cicérons et les tribuns du déclin français qui réclament le retour en France de la statue de la Liberté, en égrenant une doxa wokiste éventée dans les médias tristement convenus comme détenteurs et défenseurs de la vérité, une pensée unique dont plus personne n’est dupe. Rien sur les problèmes au quotidien du commun des Francais, rien d’autre qu’une diversion en continu sur la moindre déclaration ou décision d’un Président américain qui lui déroule son programme et met visiblement tout en œuvre pour atteindre ses objectifs sans se soucier plus que de raison de critiques stériles et aux effets probablement limités sur ses électeurs,  en provenance du vieux Continent…
Malheureusement, ces fantassins de la défaite avant la bataille ferment délibérément les yeux sur la montée, entre autres menaces mortifères, de l’antisémitisme, la violence au quotidien sous forme de couteaux et de tous les excès, dérives d’une polarisation qui finiront par déboucher sur une forme de  quasi guerre civile si collectivement on ne se ressaisit pas et si on reste aveugle devant des drames et coups de force loin d’être anodins comme celui advenu à Crépol ou l’occupation indue par de jeunes migrants pendant des mois de la Gaîté lyrique au cœur de Paris.
Mais qui reste encore dupe de leurs coupables complaisance et déni devant les ferments de décomposition qui nous minent sans relâche ?
La marche organisée par le bloc d’un « peuple de gauche » qui n’a d’uni que les apparences, prévue le 22 mars contre le racisme et l' »extrême droite », précédée par le scandale d’affiches haineuses plaçant des cibles sur des personnalités politiques et médiatiques dont on souhaite l’éradication (jusqu’à quelle extrémité ?) en riposte à l' »offensive réactionnaire internationale » constituera un test redoutable pour le pouvoir actuel. Elle est terriblement symptomatique du degré de division et de  haine atteint aujourd’hui dans notre « cher et vieux pays ». Elle est aussi le fruit de l’échec patent d’une illusion néfaste de dépassement du clivage traditionnel entre des conceptions de l’avenir de la France désormais de moins en moins conciliables, portée au pouvoir en 2017 et reconduite en 2022 en grande partie grâce à l’instrumentalisation de la guerre en Ukraine.
Avant de battre la générale contre l’ ennemi de l’extérieur   et de décréter la mobilisation en vue du réarmement de la France sans avoir au préalable également identifié ceux qui cherchent à nous abattre de l’intérieur, il serait sans doute plus avisé de cesser d’être les dupes de nos contradictions et de ces illusions qui nous auront tant fait de mal. Mais en ce printemps de tous les dangers, sans retour prochain aux urnes pour retrouver une vraie majorité et une alternance au désastre politique actuel, n’est-ce pas plutôt la démocratie française qui prend peut-être le chemin de l’illibéralisme reproché à  d’autres sans beaucoup de recul et d’objectivité sur nos propres failles ?
Eric Cerf-Mayer
Source : Xackery Irving / Shutterstock.com
Eric Cerf-Mayer

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