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dans Société

A quoi sert l’école ?

L’école, risque majeur

ParRoger Chudeau
20 mai 2025
A quoi sert l’école ?
Libre opinion
Chaque parution du classement PISA relance le débat sur le faible niveau des élèves français et les lacunes de notre système scolaire. Les propositions sont nombreuses, sur les méthodes d’enseignement, les moyens, les rythmes, la formation des enseignants, etc. Ces débats induisent un questionnement plus vaste : sommes-nous d’accord sur le rôle que nous voulons assigner à l’école? Ainsi le point de vue du député RN Roger Chudeau est-il diamétralement opposé à celui du socialiste Yannick Trigance.

L’actuelle bascule géopolitique place notre pays devant la perspective de conflits de haute intensité. Les plus hautes autorités de l’Etat invoquent notre « réarmement ». Mais les conditions d’un réarmement moral de la nation sont-elles remplies ? L’école de la République est-elle aujourd’hui en mesure de relever ce défi ? Ces questions interrogent la capacité de notre pays à relever les défis de notre siècle.

Réarmement ! Ce terme aux lourdes connotations a récemment retrouvé droit de cité dans le discours politique. Il s’agit bien de réarmement au sens propre : augmentation du budget de la défense, augmentations capacitaires de notre industrie de défense, montée en puissance du format et de l’équipement de nos armées…La guerre redevient imaginable.

Mais les stratèges qui nous gouvernent se souviennent-ils de ce qu’est l’essence même de la guerre ? Ont-ils relu Clausewitz lorsque celui-ci affirme que la guerre consiste à imposer par la violence sa volonté à l’ennemi ? Le facteur moral est central dans un conflit. Clausewitz l’appelle « Willenskraft », c’est-à-dire la force morale d’une nation.

Où se forge la force morale d’une nation ? Dans les médias ? Assurément non, car, si ceux-ci peuvent contribuer à mobiliser l’opinion, cela ne produit pas nécessairement l’engagement au service de la Patrie. L’indignation est fugace et réversible. L’esprit et la posture de défense ne sauraient reposer sur l’émotivité.

La force morale d’une nation se forge dans l’éducation, c’est-à-dire dans le temps long et dans les espaces où se forme, grandit, s’élève le citoyen : la famille, l’école, le sport, la culture.

L’école est la seule institution qui instruit et éduque la totalité des jeunes Français. Il est donc légitime d’interroger la capacité de notre système éducatif à contribuer à cimenter le désir de « vivre ensemble » des futurs citoyens et à forger la force morale de la Nation en cas de conflit majeur.

Tous les systèmes éducatifs transmettent les connaissances académiques, les savoir-faire, la langue et la culture de leur société et de leur nation.

Le système éducatif français assure naturellement ces missions mais présente des traits singuliers qui tiennent à son histoire, indissociable de l’histoire politique de la France. L’enseignement, jadis assuré par l’Église, fut considéré, dès les débuts de la Révolution française, comme un objet proprement politique dont l’enjeu n’était autre que l’éducation d’un « homme nouveau ». L’ambition de l’école républicaine fut d’emblée de nature politique. Cela apparait clairement dans les lois scolaires de 1882 et dans les lois de séparation des églises et de l’État de 1905. Cette coloration politique du système éducatif républicain doit beaucoup à RENAN qui analysa les causes profondes de la défaite de nos armées face aux armées prussiennes en 1871.

L’ambition émancipatrice de l’école publique visait à la fois à dispenser une éducation délivrée de l’influence de l’église, à fournir au pays une population instruite apte à absorber le choc de la révolution industrielle et à préparer la « Revanche ». Il s’agissait bien de préparer moralement les jeunes générations au conflit à venir avec ce qui était alors « l’ennemi héréditaire ».

L’école de Jules Ferry fut donc chargée non seulement de rehausser le niveau général d’instruction, mais aussi d’enseigner l’amour de la patrie : bataillons scolaires, instruction civique, fresques et cartes illustrant le « récit national » et la géographie de la France, ouvrages d’édification patriotique, comme Le tour de France de deux enfants, n’en sont que quelques exemples.

Le réarmement moral de la nation, méthodiquement construit par l’école après la défaite de 1871, a rendu possible la formidable résistance de nos armées à la ruée germanique sur nos frontières en 1914. Verdun lavera l’humiliation de Sedan.

L’école, comme creuset de la nation, ciment du corps social, aura perduré sur ces fondements jusqu’à la rupture culturelle de 1968. Nous subissons aujourd’hui encore les effets et l’ombre portée de cette rupture.

Préparer la nation à affronter les défis du XXIe siècle suppose de disposer d’un instrument éducatif performant, adaptable et de haut niveau. Le système éducatif français est-il, dans l’état actuel des choses, en mesure de relever le défi du réarmement économique et moral de la nation ?

Les constats sont connus. Ils sont accablants : les performances de nos élèves aux évaluations internationales s’effritent quand elles ne s’effondrent pas. L’école primaire est en panne.  Après le collège, près de 25% d’une classe d’âge « éprouve des difficultés de lecture ». Le baccalauréat est démonétisé. 50 % des néo-bacheliers échouent en première année d’études supérieures. De l’avis général, la qualité globale de l’enseignement est sérieusement dégradée.

L’autorité des savoirs est contestée, celle des maîtres, battue en brèche. Une contestation politico-religieuse des enseignements par l’islamisme s’insinue dans nos écoles. L’école est-elle en mesure de transmettre à tous les élèves notre patrimoine culturel, l’amour de la Patrie et le désir de la servir ? Il est permis d’en douter.

Du reste, la question éducative souffre d’un mal endémique qui tient à son statut dans le débat public, car chacun a, d’expérience, un avis sur l’école et sur la qualité de celle-ci.

La couverture médiatique de la question scolaire se caractérise par son caractère anecdotique et superficiel. La médiocrité du traitement de la question scolaire par les médias fait obstacle à l’appréhension par les citoyens de l’état réel de l’école et des enjeux du système éducatif pour l’avenir de la nation. Il en va de même pour les formations politiques. Les chefs des grands partis n’évoquent la question éducative que pour aligner banalités et généralités consensuelles : baisse du niveau et de l’autorité, etc. qui ne sont porteuses d’aucune vision stratégique ni d’aucune ambition pour le système éducatif. Que dire du traitement que les grandes institutions réservent à la question éducative : le temps parlementaire consacré à la question éducative semble inversement proportionnel à la hauteur des budgets que la nation y consacre !

Alors, que faire ? Reconstruire. Préparer aujourd’hui des mesures systémiques dans le champ éducatif, au service de l’ambition de la souveraineté et de la grandeur de notre nation.

Roger Chudeau
Député RN
Inspecteur général honoraire de l’éducation nationale

Roger Chudeau

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