Ordinairement, lorsqu’on assiste à des violences policières, à des attaques contre de braves associations de quartiers, à l’expulsion de citoyens modestes, on voit se mobiliser, avec raison, les milieux qu’on appelle de gauche.
Lorsque, de plus, ces violences sont exercés au profit de grands intérêts économiques, l’affaire est rapidement entendue.
Que dire lorsque c’est la mairie de Paris (de gauche plurielle) qui appelle les CRS à l’encontre de citoyens banals qui, à Montmartre, veulent continuer d’exercer leur activité bien ancienne de joueurs de pétanque ?
Que dire lorsque cette violence est faite par cette mairie au profit d’un hôtel de luxe … un de plus, qui souhaite étendre son emprise ?
Bien sûr, comme toujours en ce genre d’affaire, s’affrontent deux analyses de la situation. La mairie insistera sur un projet depuis longtemps entamé et cohérent avec sa vision du développement du quartier. Elle trouvera des nuisances engendrées par l’activité bouliste. Les associations de boulistes y opposeront d‘autres nuisances et insisteront sur une vision sociale d’un quartier bien centenaire.
Bref, au-delà des conflits habituels, peut-on clarifier les choix politiques en œuvre dans ce dossier qui devient symbolique ?
Nous savons tous que l’action de Anne Hidalgo est largement concentrée dans le souhait de plaire à la bourgeoisie (moyenne et grande), aux touristes et particulièrement les plus aisés. Lors des JO, ses discours délétères sur le sport étaient plus un appel aux agences de tourisme qu’aux citoyens On en a un exemple vivant.
Avec une gauche comme celle-là, on n’a pas besoin de droite.
André Bellon,
Ancien député socialiste