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dans Libre opinion

Géopolitique du vide. Pensées européennes contre vide européiste.

ParPierre-Louis Boyer
3 mars 2025
Union européenne
Libre opinion

On observe depuis quelques heures les gémissements de la classe politique européenne, « classe » dans le sens le plus historico-marxiste qui soit, qui s’émeut du très médiatique entretien entre les présidents Trump et Zelenski ; l’entretien du mépris hégémonique face au mépris idéologique.

On sort alors l’artillerie notionnelle : liberté, démocratie, souveraineté, résistance, dignité, et encore démocratie, comme autant de concepts vides de substance, restés cloîtrés dans le monde des idées d’un Occident post-moderne. Alors les masques (re)tombent, et l’on constate que les plus progressistes de nos européistes sont en réalité les plus conservateurs de nos hérauts. L’obsolète est recyclé, c’est écologique, mais peu démophile. Les vieux politiciens de notre vieux continent et leur progéniture préformatée agissent comme des boomers au seuil de leur EHPAD : ils ne veulent pas vieillir, ils craignent le changement, refusent le réel et pensent encore pouvoir, la mémoire chancelante, être de petits olympiens face à la horde prométhéenne.

Et quand la lisière de la décrépitude est, malgré eux, franchie, c’est l’instant du déni, le temps de l’orgueilleux redressement sur une canne en bois, puis le réveil grisâtre sur un siège en osier… et l’on finit enfin par comprendre que l’on n’est plus rien, une inexistence noyée dans le néant de l’Être, une poussière d’absence face à l’axe alasko-sibérien. Alors que Bruxelles servait de vaguemestre, on passera désormais par Bering. Plus court. Plus économique.

L’alliance pacifique a euthanasié l’ancien monde. Trop souffrant. Trop coûteux.

Et comment tenter d’exister quand l’on a cédé son être ? Le Dasein peut-il être sans son Sein ? Dans un supermarché vide de tout rayonnage, les princes maastrichtiens se réveillent étourdis et lancent le concert de la désharmonie et des atermoiements maladroits, entre réarmement illimité et proposition de trêve. Or, l’Europe a été bradée lors des grandes soldes mondiales des 30 glorieuses. « Tout doit disparaître » ; et tout a disparu. Comme on vend des tapis, ils ont vendu l’Europe au plus offrant, c’est-à-dire au plus riche. Et au nom des concepts, on a vendu les êtres.

Nous sommes devenus américains, libéraux post-muraux, chewingistes du capital, l’homo netflixus enfant du plan Marshall. À grands coups de mimétisme institutionnel, culturel, social, juridique, philosophique, woke, on a perdu le « je » pour être « celui-là ». Et quoi de plus rebutant et de plus détestable que cet autre qui est moi ? Quoi de plus favorable à la haine que la ressemblance et l’égalité ? Girard l’avait annoncé, et l’on est resté sourd. « La rivalité accroît la ressemblance, la ressemblance accroît la réciprocité, qui accroît la violence. » Panique à bord du Titanic : on a heurté l’iceberg sur la route des USA. L’oncle Sam ne veut plus de nous.

Et c’est alors l’épiphanie de notre dégoûtante imitation et d’une dépendance que nous ne soupçonnions plus. Nous devions accepter notre héritage et jamais n’être individualiste ou utilitariste, jamais n’être libertariens ou benthamiens. Nous devions prendre en totalité l’amour de la cité, la « politique », et jamais n’être collectivistes et matérialistes. Nous devions être européens. Ils n’ont été qu’européistes. Et comment relever les êtres que nous sommes ? Comment fonder la parousie de la civilisation européenne ? Nous devons tourner la page de la rebutante bienpensance et être pleinement judéo-chrétiens, car « la nature d’une civilisation, c’est ce qui s’agrège autour d’une religion », écrivait Malraux.

Il nous faut être entièrement grecs et totalement romains, car « la civilisation est le fruit d’héritages lointains », écrivait Braudel. Car nous sommes la multiculturalité du réel, c’est-à-dire celle qui unit et fait disparaître les diversités sociales dans l’unité civilisationnelle. La dissidence véritable, l’authentique résistance, sera celle du refus de la spirale irrationnelle de la violence mimétique.

Alors, depuis ce « grand moment de télévision » offert par l’Amérique, l’offre commerciale reste assez limitée. Blanc ou blanc.

La bipolarité politique a rejoint la schizophrénie médiatique qui tente de faire sombrer les peuples dans le grand asile planétaire. Le camp du bien n’est ni celui qui est désigné, ni celui qui est déprécié ; il est celui qui est oublié, celui de la paix profonde. Nous avions voulu être autant le self-made-man smithien que le Grand-Tout comtien, mais l’un et l’autre ont conduit à Kiev et à Gaza. On pleure sur les plateaux, mais le gavage germanopratin continue.

Et pendant ce temps, Michel Onfray dit tout, et sur tout, c’est-à-dire rien du tout. Les progresso-mondialistes, cocus nombrilistes de ces dernières heures, sont finalement comme les souveraino-modernistes : des possédés de la matière. Comment être quand on n’est plus ? Voilà l’insondable question que semblent aujourd’hui se poser les maîtres Vonderleyen. Tragique interrogation qui montre les limites de l’existentialisme sartrien… comme ne plus être un possédé, interrogeait Boutang ? Sans doute faut-il accepter la véritable existence : et la dépossession, et la conscience de sa réelle quiddité.

La substance des peuples européens que nous sommes s’inscrit dans le réel. Et si nous voulons être libres, il nous faudra être « libre » dans les deux sens qu’Athènes nous a laissés : eleutheros, délié des contraintes extérieures, et autonomos, relié à notre intériorité. À Washington, porteur d’une idéologie an-anthropologique, le parangon du vide s’est heurté au prophète de la domination et de la dépendance, l’acteur face au chef d’entreprise, le faux face au laid, le mensonge face à l’iniquité.

De cet entretien illimité est sortie la limite de la géopolitique contemporaine : on a oublié le réel.

Ce dernier ne peut s’inscrire que dans la mesure d’une communauté d’interdépendance et de solidarité réciproque : la personne, dans le sens le plus intime de sa dimension politique, un zoon politikon à la recherche du Bien commun. Mais l’aujourd’hui relativiste ne saurait rechercher un « bien » ; alors l’unité se fait à la clameur criarde d’un réarmement, de guerre continentale, de menace dissuasive, de coopération militaire. Quand l’être n’est qu’un avoir, la dépossession annonce la mort. Et sur le champ de bataille d’une Europe qui n’en est plus une, on prie le dieu-matière au son d’un Te Deum.

Pierre Louis Boyer

Pierre-Louis Boyer

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