• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

La bougie de la discorde

ParMichel Dray
11 décembre 2023
La bougie de la discorde

Une bougie qui fait de l’ombre aux 118 de la loi de 1905. Le 7 décembre, Haïm Korsia allume dans la salle des fêtes du Palais de l’Elysée la première bougie de la fête de Hanouka, connue également sous le nom de la fête des Lumières. La vidéo postée sur le compte X (ex tweeter) du rabbin Mendel Semama, sur laquelle on voit le chef de l’Etat assister à ce rituel juif  a  été au centre d’une polémique dont il se serait bien passé et ce, ironie du calendrier de l’histoire, à quelques jours   du 118e anniversaire de la promulgation de la loi de 1905. 

Hormis les 400 000 Français de confession juive, il importe d’éclairer les 66 000 000 autres concitoyens sur la signification même de cette fête des Lumières. Entre le 7 et le 15 décembre, dans les foyers juifs, on allume chaque soir une bougie sur un chandelier à huit branches, qu’on appelle la Ménorah. Cela pour rappeler qu’en 164 avant Jésus-Christ, le pire ennemi des Juifs, Antiochos IV, de la dynastie hellène des séleucides a été vaincu par Judas Maccabée. Voulant purifier le Temple des souillures du Grec, il ne trouve qu’une mince fiole d’huile alors qu’il en faudrait huit pour assurer le rituel de purification. Miraculeusement, le contenu de cette unique petite fiole se renouvelle et permet de subvenir aux huit jours de purification. Hanouka, contrairement aux multiples passages religieux au sens stricto sensu du terme, appartient à l’histoire des hommes et pas à celle de Dieu. Cependant, les rabbins, sans doute pour codifier religieusement une certaine idée du sentiment national juif ont « exfiltré » le vainqueur des séleucides de l’histoire même de l’Antiquité en faisant de l’épisode un signe de Dieu,

Y a-t-il un service de com’ à l’Elysée ?

Lauréat du prix Lord Jacobovitz1 récompensant la France pour son engagement contre l’antisémitisme, Emmanuel Macron devait recevoir ce prix lors d’une cérémonie prévue à l’Elysée. C’est à la demande du grand-rabbin de France, Haïm Korsia que la cérémonie a été prévue pour le 7 décembre précisément. Cet événement n’ayant pas été annoncé publiquement par les services de la Présidence, il n’était aux yeux du Président que la traduction d’un signe d’amitié donné par l’Elysée à la communauté juive de France. Mais, le rabbin Mendel Semama, d’obédience Loubavitch2 après avoir filmé la cérémonie s’est empressé de poster la vidéo sur son compte personnel X (ex-tweeter) avec toutes les conséquences que l’on sait. Emmanuel Macron a-t-il été piégé par ce turbulent rabbin Semama, habitué aux coups médiatiques en tout genre ? N’a-t-il pas posté sur son compte X la photo d’une ménorah géante placée devant l’arc de Triomphe avec la légende suivante « en ce moment cette image vaut de l’or » voulant dire ainsi à quel point Hanouka est une fête juive qui fait de la résistance dans un pays foncièrement laïc ? Cela dit, il suffit de voir l’image du grand-rabbin de France allumant une bougie devant le chef de l’Etat pour se rendre compte que la ménorah n’a pas été installée à son insu.

Non, Emmanuel n’a pas été piégé. Il a tout simplement mal « jaugé » les retombée de cet événement contre-nature dans un pays foncièrement laïc qui a provoqué un tollé aussi bien à gauche qu’à droite.

Les dégâts de cette affaire sont très importants. Pour la communauté juive elle-même qui pour une grande part n’a pas compris un tel dérapage, mais aussi au sein même de la classe politique.

Tollé général

« Comment peut-on refuser de participer à une marche civique contre l’antisémitisme au motif incongru et fallacieux de la sauvegarde de l’unité nationale, et célébrer une fête religieuse au sein du palais présidentiel ? » a déclaré David Lisnard président des Maires de France et premier magistrat de Cannes. Quant à Jean-Luc Mélenchon poussant des cris d’orfraie et des soupirs de vierge effarouchée, il sera difficile de lui accorder le même crédit de sincérité laïc qu’à David Lisnard. Ses récentes prises de position sur la défense de l’abaya à l’école lui ôtent toute crédibilité politique dans cette affaire. Eric Zemmour quant à lui a déclaré « après avoir assimilé la marche contre l’antisémitisme à un acte islamophobe, Emmanuel Macron veut se rattraper en organisant une cérémonie religieuse juive dans la salle des fêtes de l’Elysée » On comprendra que la position du Leader Maximo des Insoumis en Combattant laïc et républicain sonne aussi faux que le président de Reconquête ! qui ne fait aucune référence à une quelconque atteinte à la laïcité  (trop proche sans doute des milieux chrétiens traditionalistes) mais qui profite de cette polémique pour lancer son antienne anti-macronienne. Dans les deux cas, ils sont à mettre dos à dos.

Une macronie gênée aux entournures

En revanche, le désarroi des proches du Président s’est fait lourdement sentir. Elisabeth Borne ou Gérald Darmanin ont tenté de faire contre feux mais, peu ont été dupes et pour beaucoup d’observateurs. Pour tout dire, la garde rapprochée du chef de l’Etat est très gênée aux entournures à commencer par Gabriel Attal, peut-être le meilleur élève dans la défense de la laïcité.

La communauté juive risque bien de ne pas sortir indemne de tout ce charivari. La rivalité entre le Consistoire Central de France (organe religieux) et le Crif (organe plus politique) ne date pas d’hier3.

Le président du Crif, Yonathan Arfi a condamné cette cérémonie, ce qui, entre dans la logique des choses.

Mais il y a plus grave.

La polémique a montré à quel point notre société laïc et républicaine reste éminemment fragile.

La situation est particulièrement délicate pour la communauté juive qui n’avait pas besoin de se mettre autant en avant dans une affaire où de toute évidence le Grand-rabbin de France n’a pas le beau rôle.

Il n’empêche. Notre pays compte 66 millions d’habitants toutes confessions confondues. Les Juifs représentent 0,7 % de la population française. Ni le Crif ni le Consistoire ne sont habilités pour les représenter. Ce sont des citoyens libres, sensés et qui, dans leur immense majorité ont déploré cette triste affaire entaillant douloureusement un principe de laïcité qui, dans la mémoire des Juifs de France, trouve sa préhistoire avec la Révolution française qui les a émancipés.

Michel Dray
Historien
Ancien directeur-Général du Comité de Coopération culturelle  Marseille-Provence-Méditerranée
Coordinateur de Zone Libre, lieu d’échange d’idées et de réflexions

 

 

  1. Lord Jacobovitz (décédé en 1999) a été les premier Grand-Rabbin du Royaume Uni a entrer à la Chambre des Lords. Il a le rang nobiliaire de Baron. ↩
  2. Les Loubavitch sont un des nombreux cercles de pensée qui font le judaïsme. Son origine remonte au XVIIIe siècle, en Europe centrale et constitue l’une des branches principale du Hassidisme moderne. Mystiques, les Loubavitch entendent vivre leur judaïsme à travers la joie et l’exubérance. Aujourd’hui ils sont très puissants aux Etats-Unis et en France. ↩
  3. Pendant longtemps Edmond de Rothschild a été président du Consistoire Central et du Crif en même temps. Puis par la suite, le Consistoire pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer ici, s’est retiré du Crif. Cette défection a duré assez longtemps pour laisser des traces ↩
Michel Dray

Les derniers articles

Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

ParArnaud Benedetti

Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis le 16 novembre dernier. Cela fait six mois que notre ami et membre...

Bétharram : un Bayrou à la Chirac

ParCarole Barjon

La très longue audition du Premier ministre devant la commission d’enquête parlementaire, mercredi 14 mai, a montré qu’il ne suffisait...

Editorial – Les socialistes retrouvent leurs esprits

Un président face à son héritage

ParMarie-Eve Malouines

Emmanuel Macron s’est expliqué pendant plus de trois heures mardi sur TF1 sans apporter de précisions sur ses futures orientations....

Qui, du juge ou de la loi, fait le droit ?

Qui, du juge ou de la loi, fait le droit ?

ParJean-Eric Schoettl

Le droit est-il l’œuvre du juge ou du Représentant ? Trouve-t-il sa source dans les textes ou dans la jurisprudence ? La...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?
Politique

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?

Géopolitique, relations internationales
Politique

Oligarchie, dissonance stratégique et désalignement global : anatomie du reflux occidental

La France et le Kazakhstan : un partenariat stratégique renforcé,  passerelle et accélérateur de la coopération entre l’Europe et l’Asie centrale
Politique

La France et le Kazakhstan : un partenariat stratégique renforcé, passerelle et accélérateur de la coopération entre l’Europe et l’Asie centrale

1945-2025 : les promesses de la Victoire des Alliés emportées par la bascule du monde ?
Politique

1945-2025 : les promesses de la Victoire des Alliés emportées par la bascule du monde ?

En substituant le racisme à la question sociale, Jean-Luc Mélenchon rompt avec la nature de la gauche
Politique

En substituant le racisme à la question sociale, Jean-Luc Mélenchon rompt avec la nature de la gauche

Entretien avec Philippe Bilger
Politique

Entretien avec Philippe Bilger

Les juges doivent-ils sauver la démocratie ?
Politique

Les juges doivent-ils sauver la démocratie ?

La Sécurité sociale n’est pas une variable d’ajustement : elle est notre fierté républicaine
Politique

La Sécurité sociale n’est pas une variable d’ajustement : elle est notre fierté républicaine

Article suivant
Tocqueville, dialecticien de notre temps

Tocqueville, dialecticien de notre temps

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire