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dans Politique

Le bal des naufrageurs ?

ParEric Cerf-Mayer
16 décembre 2024
Le bal des naufrageurs ?

Le monde est entré dans une phase d’intense mutation, un tournant majeur à l’issue bientôt du premier quart du XXIe siècle qui s’ouvre sur une de ces périodes d’incertitude et de bascule dont on est encore incapable de mesurer l’amplitude et les répercussions sur nos destinées : Ukraine et Syrie constituent à cet égard les points clés du globe où se joue aujourd’hui notre avenir. L’Histoire est jalonnée de successions de tragédies et d’accalmies – naissance et effondrement de civilisations, apogées et champs de ruines- mais, à travers ses cycles, elle devrait toujours nous tenir lieu de leçon pour aller de l’avant et conjurer la fatalité… En cette mi-décembre 2024, notre « cher et vieux pays » doit faire face à une crise gravissime qui ébranle les institutions de la Ve République et remet en cause la pratique politique des décennies écoulées, soulignant manquements et dérives, erreurs d’appréciation,  absence de vision prospective, de cap clair, déterminé, et surtout panne de l’action pour pallier les déficiences du régalien accumulées sur le long terme.

 

Après l’électrochoc du large vote de la motion de censure (331 voix pour) en réponse au déclenchement du 49.3 sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 par le troisième Premier ministre de l’année 2024, la France voit arriver à l’Hôtel de Matignon un vieux routier de sa vie politique, faiseur de rois à deux reprises en 2012 et 2017 au détriment de la droite dite de gouvernement, incarnation d’un centrisme lointain héritier du Marais ou de la Plaine par opposition à la Montagne sous la Révolution, pilier de la macronie. Sera-t-il l’allié loyal ou le tuteur de facto du Chef de l’état sur qui pèse le poids d’une dissolution et sa résultante,  l’ingouvernabilité de l’Assemblée nationale faute de l’émergence de majorité et en raison de la consolidation d’une tripolarisation éloignant une éventuelle alternance ? Aux dires des médias,

François Bayrou n’aurait pas été le choix initial du Président de la République,

une configuration hors normes sous la Cinquième République qui reflète bien l’entrée dans une nouvelle ère et n’est pas sans rappeler les pratiques contestables pour ne pas écrire mortifères du régime antérieur à 1958…

Un vendredi 13 de décembre, date anniversaire de la naissance du Roi Henri IV, un Béarnais lui aussi, conciliateur pour un temps des catholiques et des protestants d’un Royaume ravagé par les guerres de religion, le jour du retour de la relique de la Sainte Couronne d’épines du Christ sous les voûtes  resplendissantes de Notre Dame rendue au culte et aux fidèles au terme de cérémonies émouvantes observées du monde entier, c’est certainement un moment unique dans la vie d’un homme ambitieux et, à n’en point douter, sa consécration au bout d’un chemin semé d’obstacles passés et à venir…

 

Est-ce de bon augure ? L’ « Himalaya de difficultés » selon ses propres termes au moment de la passation de pouvoir avec son prédécesseur, auquel il doit s’attaquer, est en soi une première indication.

Avec le début d’un compte à rebours inquiétant dans une atmosphère crépusculaire de bal de naufrageurs où tous les coups semblent autorisés pour la défense d’ambitions avouées ou inavouables au détriment de l’intérêt général,

la nouvelle incarnation désormais du point focal de la gouvernance de la barque France pourra peut-être garder en mémoire la durée de vie des Premiers ministres qui l’auront précédé depuis 2017 : Édouard Philippe 3 ans, Jean Castex 2 ans, Élisabeth Borne 1 an et demi, Gabriel Attal 6 mois, enfin Michel Barnier 3 mois…

 

« Enfin les ennuis commencent… » En prononçant ses mots attribués à François Mitterrand au moment de son élection en 1981, le nouvel occupant du 57 rue de Varenne ne pouvait pas se douter qu’avec le passage du cyclone Chido sur l’archipel de Mayotte le 14 décembre 2024 au matin, c’est à un drame absolu que la communauté nationale devrait faire face en plus de la complexité d’un blocage politique inédit depuis longtemps.

La priorité de l’heure qui s’impose à la communauté nationale dans une urgence vitale est de porter secours à un morceau de France dans le canal du Mozambique situé à quatre heures de vol de La Réunion, dévasté, meurtri dans des proportions encore difficiles à mesurer et requérant la logistique la plus affûtée pour commencer à ramener des populations sous le choc vers des conditions acceptables de survie. Le 101e département de France, région ultrapériphérique de l’Union européenne, est un immense champ de ruines et le bilan en pertes humaines risque hélas d’atteindre des chiffres beaucoup plus lourds  que ceux des premières constatations. Plus de 100 000 personnes entassées dans des bidonvilles indignes pour une terre dont le lien avec l’hexagone remonte à 1841 ont perdu leur habitat précaire et vont manquer absolument de tout dans les heures à venir. Après une épidémie de choléra en début d’année, Chido aura transformé le département pour lequel s’était battu Marcel Henry, Sénateur de Mayotte de 1977 à 2004, apparenté à la famille centriste du nouveau Premier ministre, en véritable terre de désolation à la fin d’une année déjà tragique pour nos Outres-mers comme en témoigne également l’état présent de la Nouvelle Calédonie.  Le 12 septembre 1928, un cyclone d’une violence similaire à celle de Chido avait ravagé la Guadeloupe, tuant 2000 habitants, marqueur encore aujourd’hui dans la culture et la mémoire régionales d’un tournant et à l’origine de la reconstruction en béton des bâtiments publics de l’archipel guadeloupéen. A Mayotte aussi, il va falloir tout rebâtir après avoir secouru urgemment nos compatriotes touchés par une des plus terribles catastrophes naturelles les frappant depuis 90 ans… Mayotte ne disposait jusqu’à aujourd’hui que de 4 médecins urgentistes dans l’unique hôpital de Mamoudzou, pour sans doute près de 500 000 habitants, chiffre plus en phase  avec la réalité en raison de la crise migratoire sur ce territoire que celles officielles de 320 000 Mahorais. Ce ratio résume à lui seul l’ampleur des besoins dans la tragédie nationale du 14 décembre 2024, qui doit mobiliser toutes la solidarité et les bonnes volontés possibles, au delà des considérations d’ordre politique de quelque nature qu’elles soient !

A l’effort sans failles nécessaire pour faire face à cette catastrophe, le monde entier mesurera probablement la capacité de la France à relever les défis de toutes natures auxquels elle est confrontée 30 mois avant le terme du second quinquennat d’Emmanuel Macron et dans les toutes premières heures à Matignon d’un Premier ministre qui aura vraisemblablement du mal à incarner le changement dans une continuité rejetée par les oppositions et rongée de l’intérieur par tous ceux qui se posent d’ores et déjà en successeurs/remplaçants de la tête de l’exécutif…

 

Dans l' »Himalaya de difficultés » qui a fait en bonne part chuter son prédécesseur, il y a la gageure quasi impossible d’élargir un socle de gouvernement quand personne ne veut s’entendre sur les objectifs et la méthode sans parler du danger de vouloir se priver ou des interdits à faire usage des outils offerts par la Constitution voulue par le Général de Gaulle pour s’affranchir des chantages partisans. Le refus de dialoguer avec toutes les composantes représentées à l’Assemblée nationale au sortir des urnes va par ailleurs à l’encontre d’une hypothétique union nationale ou coalition en vue d’intérêt général pour sortir de l’impasse actuelle. La constitution rapide d’une équipe cohérente et regardant dans la même direction sera donc le premier test à surmonter avant celui de l’élaboration au plus vite du budget de 2025. Un budget éteignant l’incendie des crises héritées des gouvernances précédentes, celle de l’agriculture au sommet de la pile… Un budget restaurant la confiance de nos partenaires et des investisseurs dans la capacité de la France à réduire sa dette et à sortir du déficit permanent qui obère nos finances publiques de manière chronique, et surtout éloignant la récession économique qui pointe…

 

Ce sont plus que des ennuis qui commencent et l’image d’un océan de difficultés dans lequel le risque de naufrager la barque surchargée de périls est réel et pourrait aisément supplanter celle de la montagne insurmontable ou non à gravir dans l’esprit des observateurs de la France en cette mi décembre 2024.

A quoi se raccrocher pour ne pas sombrer dans le pessimisme et le scepticisme prégnants sur la capacité du nouvel occupant de l’Hôtel de Matignon à rétablir confiance et espérance en un avenir plus serein ? A dire vrai, l’attentisme risque d’être de mise encore un bon moment dans un environnement d’incertitudes majeures sur la scène internationale et européenne, de la cour de la mosquée des Omeyyades à Damas aux confins du Dniepr…

La visite du Pape en Corse après la résurrection de Notre-Dame, les messages qui en résultent sur la force de la foi, sont au moins autant de lueurs dans les jours courts de l’approche de Noël et il faut s’en réjouir car ils sont aussi porteurs d’apaisement et peuvent contribuer à repousser les images de naufrage…

 

Pour l’heure, les secours à Mayotte doivent être la priorité absolue et le champ potentiel d’une réconciliation avec nous-mêmes dans un temps de malheur, car c’est un bout de France qui saigne et nous rappelle à nos devoirs et au respect de valeurs trop souvent invoquées en vain sans en mesurer la signification et le poids devant l’Histoire.

 

Eric Cerf Mayer

Source : Antonin Albert / Shutterstock.com

 

Eric Cerf-Mayer

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