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dans International

Le défi géopolitique

ParJean-François Cervel
31 janvier 2024
Ces conflits ethniques que l’on préfère ne pas voir

Il apparait de plus en plus clairement que le défi majeur auquel le monde est, aujourd’hui, confronté, est le défi géopolitique, c’est-à-dire le renouveau de l’affrontement entre Etats-Nations. Les deux autres grands défis, le défi environnemental et le défi technologique, lui sont, désormais, subordonnés.

La logique de souveraineté nationale, d’affrontement idéologique et d’affrontement de puissances l’emporte aujourd’hui sur toute autre considération.

Ce défi géostratégique est, en effet, non seulement celui de l’affrontement entre puissances mais celui, plus global, de l’affrontement de système et de valeurs. Il se concrétise dans tous les aspects et sur tous les territoires des relations internationales. Quels seront les résultats de cet affrontement ? Y aura-t-il une puissance impériale assurant le leadership mondial et laquelle, Etats-Unis d’Amérique ou Chine ? Aurons-nous, au contraire, un système éclaté, multilatéral et mouvant avec des jeux d’alliances et de compétitions multiples ? Lequel des deux systèmes, le système libéral, démocratique, progressiste et à vocation universaliste ou le système identitariste, nationaliste et autoritaire l’emportera-t-il ? Lequel des deux systèmes sera-t-il en mesure d’assurer un développement économique et social pacifique pour 8 milliards d’individus ?

L’affrontement qui est ainsi, aujourd’hui, engagé, va dominer l’évolution du monde dans les années qui viennent. La question environnementale comme la maîtrise de la nouvelle révolution des techno-sciences seront, évidemment, des instruments de cette bataille. Qui maîtrisera la transition écologique et donc la révolution technologique et économique qui doit la fonder ? La Chine qui est fortement engagée dans ce processus comme en témoignent ses résultats en matière d’énergies renouvelables ou les Etats-Unis qui ont défini un vaste programme d’investissements associant l’écologie au développement économique et à emploi ? Quelle sera la place de l’Europe dans ce processus ? Et quelle action pour le reste du monde ?

La réponse à la crise environnementale et le développement des nouvelles technologies seront-ils seulement des outils de l’affrontement de puissances ou seront-ils mis au service d’un développement harmonieux et pacifique de l’espèce humaine ?

Toute l’actualité mondiale de ce début d’année, dans les différents territoires de la planète, met en lumière cette situation conflictuelle.

Ainsi, la question de Taïwan, après les nouvelles élections démocratiques (14 janvier 2024) qui ont porté le candidat du Parti démocrate progressiste à la présidence, le montre clairement. Il s’agit de savoir si la logique de liberté et de démocratie qui s’est exprimée à l’occasion de ces élections, l’emportera sur la logique nationaliste et autoritaire du Parti communiste chinois qui veut à tout prix récupérer l’île et mettre à bas le régime démocratique qui y est installé. A travers cet exemple c’est bien évidemment la question plus globale de la liberté et de la démocratie qui est en cause. Taïwan pourra, bien entendu, rejoindre la Chine lorsque celle-ci sera devenue une grande démocratie et que sa population en aura décidé ainsi. Mais en l’état actuel de la dictature communiste en Chine on comprend parfaitement qu’il n’en soit pas question pour la grande majorité de la population taïwanaise. Et l’exemple tragique de la situation à Hong Kong ne peut que conforter cette analyse. Les Occidentaux – et notamment le Royaume-Uni qui avait signé un traité avec la Chine quant au devenir de l’ancienne colonie britannique -, ont laissé se réaliser l’annexion totale de ce territoire ce qui a fait immédiatement disparaitre toute liberté et toute démocratie pour le plus grand malheur de sa population désormais entièrement soumise à la férule du Parti communiste chinois. C’est une leçon parfaitement claire pour la population taïwanaise.

De même, la continuation de la guerre en Ukraine près de deux ans après l’agression de la Russie poutinienne en février 2022, est, avant tout, une volonté d’abattre la liberté et la démocratie. Le dictateur russe ne veut à aucun prix que le modèle libéral et démocratique de l’Europe occidentale n’arrive aux frontières de son empire et ne risque d’influencer la population russe. Alors qu’il dispose du plus grand pays du monde, riche d’énormes quantités de ressources, il essaie de faire croire que c’est ce pays qui est agressé et qu’il a besoin d’un glacis supplémentaire pour se protéger. Le discours nationaliste et « civilisationnel » qui est développé n’a pour but que de maintenir la dictature d’une oligarchie exploitant le pays à son profit et refusant toute hypothèse de liberté et de démocratie. Il vise à accroitre son empire et à vaincre définitivement « l’Occident global » et ses valeurs présentées comme « décadentes ».

Ces exemples montrent que l’affrontement géopolitique est d’ores et déjà engagé contre les pays occidentaux et leur système de valeurs.

Ils sont la forme émergée de la guerre souterraine menée de longue date. La cyberguerre, l’espionnage, la désinformation, la manipulation des réseaux sociaux, la corruption, la déstabilisation sociale et politique sont les armes utilisées systématiquement pour cette guerre d’avant la guerre.

Les puissances qui utilisent tous ces moyens affichent une alliance diplomatique et militaire de plus en plus étroite. Cette alliance s’organise autour de la Russie et de la Chine avec pour opérateurs directs la Corée du Nord et l’Iran. Elles utilisent toutes les tensions territoriales, sur tous les théâtres d’opérations, pour affronter les Occidentaux. Ainsi profitent-elles du non-traitement de la question palestinienne depuis plus de 75 ans pour relancer un front anti-américain sur la scène proche-orientale en mobilisant un maximum de pays du « Sud ».

En exploitant la rancœur de toutes les anciennes colonies elles essaient de développer un front anti-occidental le plus large possible.

La contestation légitime de l’ordre mondial établi à l’issue de la Seconde Guerre mondiale est transformée en remise en cause du corpus de valeurs qualifiées « d’occidentales », liberté, universalisme, démocratie.

Les régimes totalitaires qui dirigent ces pays transforment habilement la contestation de la domination américaine en critique idéologique du modèle libéral. La revendication d’indépendance économique et financière portée notamment par le groupe des « BRICS », désormais élargi, se transforme en contestation idéologique et politique globale. Sous prétexte de dénoncer les hypocrisies, souvent réelles, des pays occidentaux au sujet des droits de l’homme et de leur application à géométrie variable, c’est l’ensemble du corpus idéologique libéral qui est contesté.

Le sujet de la liberté sexuelle et de la relation homme-femme est un marqueur particulièrement clair de cet affrontement idéologique et de valeurs avec des discours et des politiques diamétralement opposés et totalement révélateurs. Entre le discours féministe intégral prônant la liberté sexuelle et de genre, déconstruisant le modèle familial traditionnel, développé en Occident et le discours rigoriste enfermant la femme dans un rôle strict d’épouse et de mère affiché par les pays mus par des idéologies réactionnaires religieuses, l’antagonisme est absolu.

Voici donc le grand retour des identitarismes fanatiques et obscurantistes, synonymes de violences et de guerre, avec un glissement systématique de l’identité en identitarisme, de la nation en nationalisme, de la souveraineté en souverainisme, de l’indépendance en isolationnisme, voire en racisme, en suprémacisme et, en fin de compte, en bellicisme. L’histoire nous a évidemment, montré à quoi conduisent ces discours et ces politiques. Elles conduisent à l’affrontement, à la guerre et à la mort.

De plus en plus de pays entrent dans ce schéma et ce discours se développe y compris dans les pays ayant une longue et forte tradition libérale et démocratique, tant en Europe qu’en Amérique.

Le discours du souverainisme et de l’identitarisme revient au galop dans tous les pays, y compris occidentaux.

La logique de l’affrontement est donc dominante alors que tous ceux qui réfléchissent à la situation mondiale savent bien qu’il est indispensable d’avoir une vision commune des problèmes planétaires. Sur de multiples sujets, tout est collectif et doit être traité à l’échelle du globe. Les pollutions atmosphériques ou océaniques comme les changements climatiques ou la dégradation de la biodiversité se moquent bien des frontières. Chacun sait parfaitement qu’il est indispensable de prendre en main le devenir collectif de l’espèce humaine et de la planète qui l’abrite. Les rapports du GIEC et bien d’autres documents en apportent régulièrement la démonstration.

Pour cela, il faudrait, par définition, dépasser les égoïsmes nationaux et les raisonnements de puissances antagonistes. Le malheureux Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies essaie de s’y employer, comme il est du devoir de sa tâche, avec les médiocres résultats que l’on sait, même si les COP et les Objectifs du Développement Durable ont le grand mérite d’exister.

Et tout est évidemment lié. Une démarche de prise en charge de l’intérêt général de l’espèce humaine nécessite de la bonne foi et une volonté pacifique et universaliste. Peut-on faire confiance à des dictateurs qui veulent s’imposer par la force sur la scène internationale pour engager un tel processus ?

La réponse apparaît à l’évidence lorsque l’on constate les blocages permanents du Conseil de sécurité, la tragique montée en puissance des dépenses d’armement dans toutes les parties du monde et la multiplication des conflits ouverts.

Les pays européens doivent tirer toutes les conclusions de cette situation particulièrement inquiétante.

Sauront-ils en prendre la mesure alors que leurs populations semblent ne pas avoir conscience du danger qui menace le modèle de liberté et de solidarité qui permet d’assurer tous les acquis sociaux et sociétaux dont ils bénéficient ? Mesurent-ils qu’il leur faudra peut-être, demain, se battre pour les défendre comme sont obligés de le faire les Ukrainiens aujourd’hui ? Situation d’autant plus surprenante que les pays occidentaux, tant en Amérique du Nord qu’en Europe, continuent à être les pôles d’attraction pour les populations du reste du monde confrontées aux réalités difficiles de leurs territoires respectifs. L’arrivée de ces flux de migrants, originaires de pays à très fortes croissances démographiques, va-t-elle être une force compensant d’autres faiblesses internes des pays européens ou va-t-elle faire déséquilibrer le système, incapable d’intégrer des populations aussi nombreuses et diverses à tous égards, détruisant le modèle même dont elles viennent chercher les avantages et les protections ?

Aucun des Etats européens seul ne peut affronter les géants mondiaux et les alliances qu’ils organisent.

Pour peser sur la marche du monde et défendre les valeurs qui la caractérisent c’est-à-dire l’équilibre entre la liberté individuelle et l’organisation démocratique de l’intérêt général, l’Europe doit s’organiser pour être une puissance capable de faire reculer les ambitions dominatrices des autres acteurs mondiaux et pour aider à organiser une gestion raisonnable de l’évolution de l’espèce humaine dans son ensemble. L’Europe ne peut défendre seule une logique libérale, ouverte et universaliste, alors que les autres puissances s’inscrivent dans une logique de rapports de forces et d’affrontement.

Les menaces géopolitiques multiples doivent faire prendre conscience aux peuples européens de l’impérieuse nécessité de défendre leurs valeurs et leur souveraineté afin de pouvoir peser réellement sur la marche du monde.

Jean-François Cervel

Jean-François Cervel

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