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dans Libre opinion, Politique

Le problème de l’identité dans la course à l’Elysée

Claude SicardParClaude Sicard
29 septembre 2021
Eric Zemmour

Eric  Zemmour, avec le lancement très médiatisé  de son dernier  ouvrage « La France n’a pas dit  son dernier mot »  est entré comme par effraction dans la campagne électorale. Il est arrivé  le 18 septembre au Palais des Congrès de Nice sous les applaudissements et les cris de «  Zemmour président ». Mais le polémiste vedette de CNews ne s’est pas encore prononcé sur ses intentions : « Ce n’est pas ce soir, a-t-il dit, que je me prononcerai »…

L’entrée d’Éric Zemmour dans le jeu politique a le mérite d’obliger les divers candidats à se positionner sur l’intérêt que présente pour eux le thème de la défense de notre civilisation, une civilisation dont l’avenir est aujourd’hui menacé par la montée de l’islam dans nos sociétés. Ancien journaliste et polémiste de talent, Eric Zemmour ne cesse dans ses chroniques, dans ses émissions sur CNews, et dans ses ouvrages, d’alerter ses concitoyens sur les dangers que le développement de l’islam, en Europe, fait courir à notre civilisation. Il mène avec obstination un combat pour la sauvegarde de notre identité dans un monde qui est marqué par une soif de revanche des pays émergents qui se sont trouvés pendant plusieurs siècles dominés par des pays occidentaux. Parmi ces courants hostiles au monde occidental il y a, tout particulièrement, l’islam qui est en lutte avec les juifs et les chrétiens depuis son origine. Pour les tenants de cette religion, l’heure de la revanche a sonné avec les succès remportés à la fin du siècle dernier par tous ces pays qui avaient été colonisés. Et, maintenant, le courant s’est inversé : du fait de la poussée démographique extraordinaire  que connaissent toutes ces jeunes nations, les conditions de vie dans ces pays sont devenues très difficiles et des flux migratoires importants se déversent sur les pays européens. Et tout spécialement sur la France.

Ainsi notre société est-elle devenue, peu à peu, hétérogène au plan ethnoculturel.

Jérôme Fourquet nous dit dans « L’archipel français » : « En quelques décennies tout a changé. Depuis 50 ans les principaux ciments qui assuraient la cohésion de la société française se sont désintégrés ». Il explique que le soubassement philosophique constitué par le christianisme s’est effondré et que le pays est, désormais, « un  archipel constitué de groupes ayant leur propre mode de vie, leurs propres mœurs, et leur propre vision du monde ». Et ce phénomène de fragmentation de la société s’est doublé d’un accroissement de la violence : 235 morts, plus de très nombreux blessés ces six dernières années, avec notamment les horribles attentats du stade de France et du Bataclan. Et, en octobre 2020, à Conflans-Sainte Honorine, l’exécution en pleine rue d’un professeur de collège qui avait voulu enseigner la laïcité à ses élèves en leur montant les dessins de Charlie  Hebdo, puis, ensuite, les  attentats de Nice et de Rambouillet. La liste de ces attentats s’allonge, indéfiniment. L’islam divise le monde en deux parties : le «  dar al islam » d’un côté, c’est-à-dire les terres  vivant déjà sous le signe d’ Allah, et, de l’autre, le « dar al harb », c’est-à-dire « la maison de la guerre » constituée de tous les territoires encore peuplés de non croyants qui restent à conquérir. Les djihadistes s’en prennent donc aux incroyants que  nous sommes pour faire advenir le règne d’Allah sur la terre.

Dans une émission sur CNews, où il se trouvait opposé à Hubert Védrine, Éric Zemmour                                  disait : « La France voit qu’elle va mourir : elle subit une vague migratoire phénoménale, une transformation de la population inédite dans l’ histoire de ce pays ; et un remplacement incroyable d’une population par une autre ». Le fait que tous ces nouveaux migrants qui arrivent en Europe soient d’une civilisation différente de la nôtre pose le problème de l’avenir de notre civilisation.

Et c’est là, donc, que l’on en vient à cette alerte lancée en 1996 par ce talentueux universitaire américain qui enseignait à Harvard, Samuel Huntington, avec son ouvrage « The clash of civilisations and the remaking of world order ».

Cet ouvrage présentait une thèse selon laquelle le monde, divisé en plusieurs civilisations, se trouverait, demain, confronté de plus en plus souvent à des problèmes de civilisation, thèse s’opposant à celle de Francis  Fukuyama qui dans son livre à succès « La fin de l’Histoire et le dernier homme » annonçaitla paix dans le monde avec l’universalisation de la démocratielibérale occidentale. Fukuyama défendait la thèse selon laquelle le monde allait s’acheminer progressivement vers la fin de la guerre des idées, et Huntington, au contraire, prévoyait que « les oppositions identitaires seraient demain au cœur de la plupart des conflits ». Les attentats du 11 septembre 2001, à New-York, montrèrent très vite aux Américains la justesse des vues de Samuel Huntington, et, depuis, les évènements que se sont produits dans le monde n’ont fait que renforcer la thèse de l’auteur du « Choc des civilisations », titre choisi par Odile Jacob pour publier en français le fameux ouvrage  du professeur américain de Harvard.

Pour Samuel Huntington, « l’histoire des hommes c’est l’histoire des civilisations » : il nous dit qu’il est impossible de concevoir autrement l’évolution de l’humanité. Il explique que les distinctions majeures entre les peuples ne sont pas idéologiques, politiques, ou économiques : elles sont « culturelles ». Il nous dit : « Les peuples et les nations s’efforcent de répondre à la question fondamentale entre toutes pour les humains : qui sommes- nous ?  Ils y répondent  de la façon la plus traditionnelle qui soit : en termes delignage, de religion, de langue, d’histoire, de valeurs, d’habitudes et d’institutions ». Et il affirme que pour les individus, la notion d’identité est fondamentale. Les musulmans qui s’implantent dans nos pays, en Europe, veulent conserver leur identité, et c’est la raison pour laquelle la politique française d’assimilation connait avec eux un total échec : au mieux, ils s’intègrent, et beaucoup ne font que s’inclure. L’assimilation implique, en effet, un changement d’identité, le nouvel arrivant renonçant à la sienne pour adopter celle des habitants du pays d’accueil. L’intégration, qui est la solution préconisée par le Conseil de l’Europe, n’implique pas un abandon de son identité : une personne bien intégrée conserve son identité mais adopte les modes de fonctionnement des habitants du pays d’accueil. Quant à ceux qui ne font que s’inclure, ils conservent leur identité ainsi que les modes de fonctionnement qui sont ceux de leur pays d’origine, et ils troublent de ce fait l’ordre public.

La religion, dans ces problèmes de civilisation, joue un rôle déterminant, vu qu’elle constitue le soubassement de chacune d’elles.

On se souvient que, par exemple, le cardinal  Lavigerie, lorsqu’il arriva en Algérie en 1867, dans l’entretien qu’il eut avec MacMahon qui en était alors le gouverneur général, lui déclara : « Ou on les convertit, ou on s’en va ». Et l’histoire lui a donné raison : la République française est laïque, et les Algériens restèrent donc des musulmans. On oublie trop souvent de rappeler que la possibilité d’accéder à la citoyenneté française leur fut offerte très tôt, par le sénatus-consulte de 1865  : cela impliquait, par définition, qu’ils renoncent à leur statut civil musulman pour adopter le code civil napoléonien, c’est-à-dire qu’ils changent d’identité. Très peu furent candidats : en somme, la France buta en Algérie sur l’islam, et cela s’acheva par cette douloureuse guerre d’Algérie qui conduisit le pays à son indépendance malgré 130 ans de présence française dans ce territoire et la constitution dans ce pays de trois nouveaux départements s’ajoutant à nos départements métropolitains. Les dirigeants français, par la suite, après la mort du général de Gaulle, se sont tous montrés incapables, qu’ils fussent de droite ou de gauche, de tirer le moindre enseignement de l’expérience algérienne.

On a donc bien affaire, à présent, dans nos pays en Europe, à deux civilisations qui s’affrontent, et il faut alors s’en référer à ce grand spécialiste des sciences humaines qu’a été Claude Levi- Strauss, décédé en 2009, qui fut un très grand anthropologue. Dans son ouvrage « Race et histoire » il explique que lorsque deux civilisations en viennent à se trouver en concurrence sur un même territoire il y a conflit. Il nous dit qu’il se passe alors l’une des deux éventualitéssuivantes :

​-  soit désorganisation et effondrement du pattern de l’une des deux civilisations ;

​- soit apparition d’une synthèse originale qui, alors, consiste en l’émergence d’un troisième ​pattern, lequel devient irréductible par rapport aux deux autres.  

Notre civilisation occidentale, vieille de 20 siècles en Europe, ne va vraisemblablement pas  disparaitre, mais, comme l’indique Claude Levi Strauss, confrontée à une montée de l’islam elle va progressivement connaitre une mutation. La menace de disparition de notre civilisation, en Europe, est  donc bien réelle, et il s’agit d’un enjeu majeur pour les hommes politiques qui seront dans les prochaines années en charge du destin de la nation.

Et il faut donc rappeler ce qu’est une civilisation.

L’une des meilleures définitions qui puisse être donnée est sans doute celle proposée par l’anthropologue Rodolpho Stavenhagen, dans un travail qu’il fit pour l’UNESCO. Pour cet anthropologue une civilisation, c’est : « L’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société : cela englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeur, les traditions et les croyances ». Avec le développement de l’islam dans nos sociétés c’est l’ensemble de ces éléments qui vont se trouver modifiés. Notre façon de voir le monde va changer, et nos modes de pensée vont se modifier : une véritable atteinte, donc, à  notre identité.

Dans la course à l’Elysée les opinions des candidats  divergent : on a vu, ainsi, Christian Jacob déclarer le 6 Septembre dernier : « Eric Zemmour n’est pas le sujet du moment », et Xavier Bertrand, interrogé sur CNews par Ruth el Krief, le  7 septembre dernier, affirmer, avec dédain, qu’il ne partageait aucune des vues de cet ex- journaliste. Quant à Jean-Luc Mélenchon, dans son récent face à face avec Éric  Zemmour sur BFM TV, il a parlé de « délires », et vanté  la «  créolisation » de la société.

Il faut garder en mémoire la conclusion à laquelle était parvenu ce grand historien des civilisations qu’a été Arnold Toynbee, que l’on considère comme l’une des plus grandes figures intellectuelles et humanistes du XXe siècle : « Les civilisations ne sont pas assassinées, elles se suicident ».

Empêcher que notre civilisation se suicide est sans conteste le premier défi qui sera à relever par la personnalité politique qui sera portée à la tête du pays, en avril 2022, lors de la prochaine élection présidentielle. Il faudra redonner au pays l’envie de se battre : Sénèque disait que lorsqu’il faut se battre il faut le faire « même  à genoux ».

​Claude Sicard
Auteur de : « Le face à face islam chrétienté : quel destin pour l’Europe ? » et « L’islam au risque de la démocratie », préface de Malek Chebel  (Ed. F.X de Guibert)

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