Jusqu’en 2011, le monde arabe était perçu comme un espace verrouillé par le despotisme de ses gouvernements. Les régimes politiques semblaient jusque-là avoir complètement confisqué les espaces de liberté publique, plongeant la population dans un mutisme âcrement assujettissant et enfonçant la jeunesse dans une dépolitisation totale.
Toutefois, les vagues de révoltes qui ont déferlé sur la région depuis « les printemps arabes » ont transformé la rue en un espace d’expression tyrannicide. Les manifestants se sont réapproprié la rue en créant des lieux emblématiques dédiés à la liberté publique dans lesquels ils clamaient haut et fort leur rejet de l’ordre social et politique et exprimaient leurs aspirations et leurs espoirs.
Il s’agit d’un réel bouleversement par rapport à la perception de l’espace de liberté publique dans la région. En effet, durant de longues années ce sujet a suscité un large débat chez les chercheurs et les intellectuels arabes. Certains affirmaient l’absence totale de ce genre d’espace, d’autres assuraient au contraire leur présence.
Or, depuis les révolutions arabes et jusqu’à leurs derniers avatars de 2019-2020, tout laisse à croire que la rue est devenue un espace public matériel dans lequel les citoyens se rencontrent et créent une interaction sociale, soutenue par un espace public métaphorique1 représenté par Internet et les réseaux sociaux qui auraient permis de créer et de généraliser un débat politique et social.
Nonobstant ces affirmations, il est important de noter qu’il suffirait de se plonger dans l’histoire de la région pour s’apercevoir que les Arabes avaient depuis longtemps, et ce malgré la nature autoritaire de certains de leurs régimes, des espaces matériels et métaphoriques dans lesquels ils pouvaient s’exprimer en toute liberté.
Les cafés dans leur pluralité représentent des lieux symboliques dans la culture arabe. Aux premiers abords, il s’agirait d’espaces presque chaotiques desquels émanent des discussions virulentes, voire incohérentes. Toutefois, en s’y attardant, on comprend que le café a exercé une forte influence dans l’histoire de la région en représentant un des lieux les plus propices à la liberté d’expression.
Le présent article tente d’analyser comment les cafés de la région ont joué un rôle important dans la socialisation et la politisation des populations, en s’attardant sur l’impact qu’ils ont pu avoir sur les principaux évènements qu’ont connus les pays arabes.
Le café, du breuvage à l’espace : une histoire politique
D’anciennes chroniques arabes relatent que cette boisson noire et amère appelée « Qahwa » a été introduite à Aden par un religieux qui avait expérimenté ce breuvage préservant du sommeil en Perse, et qui deviendra rapidement un fait social au Yémen au XVe siècle.
L’usage du café se généralisa d’abord chez les confréries soufies, qui avaient consacré des espaces dédiés au rassemblement et à la consommation de cette boisson, leur permettant d’accomplir leurs processions et leurs évocations religieuses tout au long de la nuit.
La transposition du café du domaine religieux au domaine profane comme boisson et en tant qu’espace de rencontre s’est produite assez rapidement avec l’introduction de la première « maison du café » en 1470 dans l’Arabie heureuse2. Cet engouement a gagné rapidement Constantinople quand en 1555, deux commerçants damascènes implantèrent dans la ville deux luxueuses maisons du café pour attirer une clientèle distinguée, puis ce genre de lieux s’est généralisé3.
Les pouvoirs centraux d’Istanbul ne tardèrent pas à regarder ces espaces de rassemblement d’un œil suspicieux. De leur côté, les autorités religieuses considéraient que ces endroits étaient sources d’oisiveté et de dépravation avec l’introduction des jeux de dame et d’échec ainsi que le développement des salons de discussion littéraires et artistiques au sein des cafés qui avaient pris le nom de Buyût al Ma’rifa (les maisons de la connaissance)4. Cependant, il était difficile d’interdire la consommation de ce breuvage en l’absence de sources canoniques prouvant ses méfaits, même si certains religieux affirmaient qu’il déréglait les sens.
La pression est devenue si forte que les autorités ont décidé de brûler les stocks de café et de fermer les différents établissements. En réalité, les raisons de l’acharnement contre les maisons du café n’étaient pas plus sanitaires ou morales que politiques, dans la mesure où la liberté d’expression qui y régnait faisait craindre la propagation de frondes ou de complots.
Mais l’interdiction n’a pas tenu longtemps, car le texte de prohibition n’a nullement été respecté par la population. Les élites ottomanes ont dû s’adapter non seulement en levant l’interdiction, mais aussi en s’appropriant le rituel du café qui s’est transformé alors en un usage citadin codifié adopté dans les grandes villes des provinces de l’Empire.
Le café comme espace de formation de l’opinion politique et sociale
Au XVIIIe siècle, les maisons du café sont devenues un élément central dans l’organisation des villes sous administration ottomane.
En effet, placés entre les mosquées et les souks, les cafés dominaient généralement les centres-villes. Le choix d’une telle organisation correspondait à l’administration des villes de l’époque qui reposait sur le chef de la ville (Cheikh al -bilâd), secondé par une assemblée de notables appelée Jamâ‘at al-bilâd5. Les maisons du café représentaient alors le lieu de réunion de ces fonctionnaires et prenaient le nom du « café du chef »6.
Ces espaces représentaient des locus de pouvoir urbain, dans lesquels l’élite débattait de la gestion et de l’administration de la ville, tout en côtoyant la population qui venait consommer, mais également s’enquérir des changements et des dernières décisions prises par le chef et son assemblée.
Entre 1839 et 1876, les autorités ottomanes lancèrent des réformes généralisées (Tanzimat), et décidèrent de moderniser les municipalités en s’inspirant de l’Occident.
Le chef de la ville se transforma alors en maire et le lieu de réunion en mairie. Dès lors, le café a perdu son rôle de fief de l’élite politique et administrative, mais a continué à représenter un espace de liberté de débat politique aussi bien chez les intellectuels que chez les citadins lambda.
Les établissements se sont multipliés dans les grandes villes comme Bagdad, Damas, Médine, Alger, Beyrouth, Tunis, Le Caire… et sont rapidement devenus des lieux de discussion et de sociabilité. On s’y rendait pour commenter et critiquer les politiques et les décisions du gouvernement, mais il s’agissait surtout d’endroits où se fomentaient les intrigues et les complots. Les cafés étaient également des espaces de détente avec tout ce que peut inclure le sens de ce terme, ce qui a valu la fermeture de plusieurs cafés célèbres par les autorités ottomanes pour motif de « complot et de débauche ».
Vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, les villes arabes se sont trouvées profondément transformées par l’administration coloniale, avec l’intégration de nouvelles architectures et structures et l’arrivée d’une population étrangère. Dans ces conditions, les cafés arabes se sont transformés en un espace de conservatisme en préservant leur structure et leur fonction traditionnelles, mais en réalité leur socle spatial a connu une véritable mutation.
En effet, la construction des routes dans les milieux ruraux, qui a succédé aux conquêtes coloniales, a amené dans plusieurs zones campagnardes des structures purement citadines. Les kiosques à café ont vu le jour parallèlement aux cafés et aux bars coloniaux. Ces établissements ont tracé en quelque sorte une ligne séparatrice entre l’autochtone et le colon et entre le licite et l’illicite (café et alcool).
Entre les cafés citadins (maures, arabes, populaires…) et les kiosques à café ruraux s’est construit un maillage faisant office de réseau social. On y cherchait un emploi et un logement, on y réglait des affaires matrimoniales… Cet espace est devenu à son tour un logis pour les gens de passage, fait office de boutique pour le courtier ou l’usurier, ou de bureau pour l’écrivain public ou encore de boîte aux lettres.
Les villes de leur côté ont connu un essor démographique important et les cafés ont dû s’adapter au changement de la clientèle et à sa diversité. Ainsi sont apparus des cafés de corporation : cafés des dockers, cafés d’étudiants, cafés des artistes, cafés des avocats, cafés des intellectuels, cafés des sports…7
Avec cette évolution, les cafés aussi bien citadins que ruraux se sont transformés en lieux d’association (politiques, syndicales, artistiques, intellectuelles…) formant ainsi une sorte de société civile alternative, mais ils ont surtout acquis la fonction de base d’information locale. Les voyageurs rapportaient ce qui se passait dans les contrées les plus éloignées et les lettrés lisaient à haute voix les nouvelles dans la presse faisant circuler de cette manière les informations à travers l’ensemble du territoire. Ce besoin d’information va pousser plus tard les responsables de cafés à intégrer la radio, la presse, les photos puis la télévision dans leurs établissements.
La renaissance artistique et féministe du café
Le début du XXe siècle a été marqué par une renaissance (Nahda) de la pensée intellectuelle, politique et artistique dans le monde arabe.
Le développement des salons littéraires, artistiques et intellectuels dans certains cafés a permis à cet espace de se transformer en une sorte de porte-voix et d’estrade à plusieurs personnalités arabes de cette époque.
Dans les célèbres cafés du Caire, de Damas, d’Aden, de Bagdad… la vie artistique et littéraire se mêlait à la vie politique. Le Caire représente un exemple très riche, la plupart de ses cafés célèbres ont été des lieux de prédilection d’hommes politiques et de lettres, d’intellectuels et de penseurs ainsi que de nombreux artistes.
Le café al-Bousta (la poste) était par exemple le lieu où s’entretenait le réformateur Jamal-Eddine al-Afghani avec ses pairs et ses disciples8. Le café Riche (fondé en 1908) représentait quant à lui le fief des artistes égyptiens et arabes, il accueillit le premier concert de la diva égyptienne Oum Kalthoum en 1921. Ce genre de pratiques était chose commune, plusieurs cafés des grandes villes arabes faisaient office au début du XXe siècle de salles de spectacle dédiées aux grandes séances ou aux premières pour le cinéma ou le théâtre.
La vie artistique florissante de cette époque a permis également à certains cafés de jouer un rôle central dans la revendication de la cause féministe arabe. Il est à noter que même dans les cafés populaires, les femmes n’étaient pas totalement absentes de la vie de ce genre d’établissements. Leur rôle se limitait toutefois jusqu’au XXe siècle aux spectacles ou au divertissement en tant que chanteuses, danseuses ou parfois courtisanes. Du côté clientèle, les cafés étaient généralement considérés comme des espaces exclusivement masculins, mais avec l’émergence du mouvement féministe dans certains pays arabes dès les années 1920, certaines femmes à l’instar de la romancière Colette Khoury ont eu l’audace de franchir les portes des cafés populaires comme le Brazil à Damas9. Ainsi, petit à petit les cafés se féminisent surtout avec l’introduction du Mu’assal (Chicha mielleuse)10.
Il est à noter que cet élan féministe prônant « l’affranchissement du café de la domination masculine » connaîtra, aux grès des changements sociaux et politiques dans la région, une atonie qui durera des années. Seuls les cafés qui se sont transformés en de véritables monuments historiques et touristiques ont continué à accueillir des femmes. Aujourd’hui, les femmes renouent avec ce genre de revendications dans plusieurs grandes villes du monde arabe, elles s’installent de plus en plus dans les cafés populaires pour profiter des différents breuvages à moindre coût. En Tunisie, des femmes ont décidé de créer des cafés exclusivement féminins dans les quartiers populaires pour s’affranchir du regard paternaliste que représentait le café.
Le café comme foyer révolutionnaire
Au fil des siècles, l’effervescence intellectuelle, littéraire et politique dans les cafés a contribué vivement à créer une conscience politique dans les couches moyennes arabes.
Durant la période coloniale, grâce aux salons littéraires et politiques, mais aussi aux différentes corporations, plusieurs cafés se sont transformés en de véritables foyers révolutionnaires. De cette manière, les services de renseignement britanniques ont noté que plusieurs cafés au Caire, comme le Riche, ont servi de base pour le lancement des manifestations et des grèves de la révolution de 1919. Par conséquent, certains cafés populaires sont devenus de véritables nids à espions qui relevaient quotidiennement les sujets de discussion politiques des clients de la ville dans un document intitulé « L’opinion des autochtones dans les cafés et les bars11».
De fait, le café Riche est considéré comme le plus emblématique de l’histoire révolutionnaire d’Égypte, le lieu représentait le quartier général de Gamal Abdel Nasser lorsqu’il planifiait avec ses compagnons la révolution de 1952. L’ancien président irakien Saddam Hussein avait l’habitude de venir au Riche avec des réfugiés irakiens, alors qu’il étudiait en Égypte, tout comme Qahtan al-Shaabi qui y rencontrait ses compatriotes avant de devenir le premier président de la République du Yémen en 1967. Le russe Yevgeny Primakov a également été l’un des habitués du café, où se rencontraient intellectuels et politiciens égyptiens et russes, après quoi il est devenu ministre des Affaires étrangères, puis Premier ministre12.
Au-delà de l’Égypte, dans l’ensemble des pays arabes les cafés ont joué un rôle primordial dans l’histoire révolutionnaire de la région tout au long du XXe siècle. Au début des années 2000, les jeunes ont petit à petit commencé à déserter ce genre d’endroit en profitant de l’avènement d’Internet pour créer un nouvel espace de liberté d’expression publique. Les cafés se sont transmués alors en cybercafés dans lesquels les débats et les discussions politiques et sociaux, mais aussi les divertissements sont virtuels.
Ainsi depuis les révolutions arabes de 2011, Internet et les réseaux sociaux sont devenus le nouvel espace de liberté publique qui a permis aux citoyens de s’emparer de la rue. Néanmoins, le café par sa localisation cardinale dans les villes arabes et son rôle historique a symbolisé une sorte de lien entre l’espace métaphorique et l’espace matériel. À Tunis, au Caire, à Bagdad et à Sanaa comme plus tard à Alger et à Beyrouth, les cafés étaient l’endroit ultime où se rencontraient les manifestants avant de descendre dans la rue.
Plus encore, certains cafés ont connu un ravivement intellectuel et politique à l’apogée des révoltes. Là encore, les exemples ne manquent pas, mais l’Égypte constitue l’un des cas les plus intéressants. Les cafés du Caire ont servi durant les révoltes du 25 janvier et du 30 juin 2012 de bastion pour les mouvements des jeunes révolutionnaires. Parallèlement, les intellectuels y ont repris leurs repères, puisqu’ils ont organisé au café Riche la même année un rassemblement en signe de contestation contre la Constitution de 2012. Enfin le 24 août, plus de cent intellectuels et défenseurs de droits se sont rassemblés dans ce café historique pour publier une déclaration sous l’intitulé « la préservation de l’intellect égyptien13». Les autorités égyptiennes ayant compris l’impact de ces espaces ont procédé entre 2015 et 2017 à la fermeture de plusieurs cafés, dont des cafés historiques comme le Riche prétextant des non-conformités.
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Durant des siècles, les cafés arabes n’ont cessé de se réinventer au grès des changements politiques et sociaux, mais ils ont néanmoins résisté en tant qu’espace réservé à la sociabilité politique réactive dans la formation d’une opinion dans lequel les citoyens se sont toujours sentis libres d’exprimer leur pensée, de partager leur savoir, de s’organiser en corporations, en partis ou en syndicats… à l’abri des oreilles indiscrètes des régimes répressifs.
Le café en tant qu’espace de récréation et de sociabilité a joué un rôle majeur dans l’émergence d’un débat public citadin, mais aussi dans la transformation des institutions publiques. Il apparaît alors non seulement comme un lieu de débats politiques et d’expression d’opinion, mais également comme un codificateur de l’organisation civique citadine.
Aujourd’hui, la mondialisation a encore une fois métamorphosé les villes et la vie publique des pays arabes. Les cafés populaires sont de plus en plus remplacés par les cafés modernes (à l’instar de Starbucks) ou encore les salons de thé plus chics. Les jeunes et même les intellectuels arabes ont déserté ces espaces et préfèrent discuter, débattre ou s’exprimer sur les réseaux sociaux. Certains cafés ont résisté, mais au prix d’un changement radical de décor et de clientèle pour attirer les touristes en mal d’histoire ou d’exotisme.
Enfin, la crise sanitaire de 2020 a plongé l’ensemble des villes arabes dans une profonde léthargie qui ne sera pas sans conséquence pour les cafés populaires.
Meriem Mehadji
Enseignante-chercheuse
Consultante experte en politiques publiques et géopolitique de la zone MENA
- Delphine Pagès-El Karoui, « Chapitre 14. 2011, l’odyssée de l’espace public égyptien », in M’hamed Oualdi, Delphine Pagès-El Karoui et Chantal Verdeil (dir.), Les ondes de choc des révolutions arabes, Presses de l’Ifpo, 2014, p. 269‑291. ↩
- Omar Carlier, « Le café maure. Sociabilité masculine et effervescence citoyenne (Algérie XVIIe -XXe siècles) », in Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 45, août 1990, n° 4, p. 975‑1003. ↩
- Gérard-Georges Lemaire, Les cafés littéraires, 2e éd., Paris, La Différence, 2016. ↩
- Ahlam Sbaihat, « Ta’thîr al-maqâhi al-‘arabiyya ‘alâ nach’at as-sâlûnât al-adabiyya wa at-tahrîdh ‘alâ at-thawra al-faransiyya (L’impact des cafés arabes sur les salons littéraires et la montée de la révolution française) », in Dirasat, vol. 37, octobre 2010, n° 3, p. 493‑502. ↩
- Le chef de la ville pouvait avoir des fonctions diverses et variées : l’ordre public citadin, le contrôle des marchés et des transactions, la tutelle sur les corps de métier, le contrôle des constructions, les niveaux secondaires de la justice et la collecte des impôts et des taxes. ↩
- Nora Lafi, « Espace de loisirs, espace politique : le café dans le monde arabe au XIXe siècle, l’exemple de Tripoli », in Robert Beck et Anna Madœuf (dir.), Divertissements et loisirs dans les sociétés urbaines à l’époque moderne et contemporaine, Presses universitaires François-Rabelais, 2005, p. 345‑353. ↩
- Ibid. ↩
- Caparabes, « Cafés arabes : un élixir de culture et de politique », https://cpa.hypotheses.org/2086, 2 août 2010. ↩
- Ibid. ↩
- Z. Khuzam., « Hunna al yawm akthar min arr-rijâl… Huthût an-nisâ‘ fî al-maqâhî as-sha‘biyya as-sûriyya (Elles sont plus présentes que les hommes… La présence des femmes dans les cafés populaires syriens) ». https://raseef22.net/article/1077042, 3 février 2020. ↩
- Alon Tam, Cairo’s Coffeehouses in the Late Nineteenth and Early Twentieth Centuries: An Urban and Socio-Political History, Pennsylvania, USA, 2018. ↩
- A. Al Rafei, Thawrat 1919: Târikh Misr al-Qawmî (La révolution de 1919 : Histoire nationaliste de l’Égypte), 4e éd., Le Caire, Dar al Maarif. ↩
- A. Abdel Aal Rushdi, « Al-maqâhî at-târîkhyya al-misriyya: Sirr at-thwarât wa sinâ‘at at-thqâfât a-cha‘biyya (Les cafés historiques en Égypte; le secret des révolutions et la fabrique de la culture populaire) ». https://raseef22.net/article/15195-historical-egyptian-cafes, 29 août 2016. ↩