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dans Politique

L’Europe et Jacques Chirac : une relation distante, un intérêt tardif

ParPatrick Martin-Genier
30 septembre 2019
L’Europe et Jacques Chirac : une relation distante, un intérêt tardif

La relation de Jacques Chirac à l’Europe ne fut pas un long fleuve tranquille. Au fond de lui-même, il resta tout au long de sa vie politique prisonnier d’une vision gaulliste de l’Europe que lui avait inculquée ses maîtres en politique Charles de Gaulle et Georges Pompidou. Il fut et resta jusqu’au bout un eurosceptique bien qu’il tentât de se « racheter » lorsqu’il devint président de la République en 1995.

La sainte horreur des gaullistes pour l’Europe supranationale

La vision gaulliste de l’Europe était qu’il fallait se méfier des « machins » de Bruxelles, cette forme d’Europe supranationale que représentait le si honnis Jean Monnet. De Gaulle et Jean Monnet ne s’appréciaient pas et cela était de notoriété publique depuis la Seconde Guerre mondiale. Maurice Couve de Murville, qui fut le maître d’œuvre de la politique étrangère du général de Gaulle pendant dix ans avant de devenir son dernier Premier ministre, portait également un regard très sévère sur l’Europe de Bruxelles.

Jacques Chirac est le descendant direct de cette lignée politique et restera toujours hostile à l’intégration politique de l’Europe, sous influence pendant longtemps de Pierre Juillet et Marie-France Garaud, les deux conseillers très influents de Georges Pompidou.

Un second rôle pendant longtemps

Le quinquennat de Georges Pompidou ne lui laissa guère le choix de développer une vision de l’Europe car il n’était pas aux commandes. L’élection de Valéry Giscard d’Estaing allait lui offrir l’occasion de s’affirmer mais en s’opposant de façon virulente. Sa « vision » de l’Europe fut d’abord motivée par sa volonté de se démarquer de ce président très européen.

L’Europe fut ainsi pour lui essentiellement un instrument de politique intérieure destiné à faire battre le président par tous les moyens.

C’est ainsi que s’explique le catastrophique appel dit « de Cochin » du 6 décembre 1978 où il était allé très loin, trop loin, en déclarant : « Comme toujours quand il s’agit de l’abaissement de la France, le parti de l’étranger est à l’œuvre avec sa voix paisible et rassurante. Français, ne l’écoutez pas. C’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort. ». Les Européens convaincus, comprenez Valéry Giscard d’Estaing et ses partisans, devenaient des ennemis de la France car partisan de l’intégration européenne.

Pendant quatorze ans, sous le double septennat de François Mitterrand, Jacques Chirac eut un second rôle, soit cantonné dans l’opposition, soit dans un rôle de Premier ministre de cohabitation dans lequel la politique européenne lui échappa totalement et où, encore une fois, il ne put ni exprimer ni mettre en place une vision et une politique européennes. Il fut alors un spectateur impuissant assistant aux conseils européens sans pouvoir y prendre utilement la parole, ni même pouvoir y contribuer.

Président de la République et européen de raison

Ce ne fut que lorsqu’il fut élu président de la République en 1995 que Jacques Chirac put enfin réfléchir à ce que pourrait être sa vision de l’Europe. N’était-ce pas déjà trop tard ? Le nouveau président avait tout de suite compris une chose : s’il voulait laisser sa trace dans l’histoire de l’Europe, il ne fallait pas simplement se borner à en être le comptable, encore fallait-il prendre des initiatives.

Plus de vingt ans après le déplorable « appel de Cochin », Jacques Chirac allait tenter de s’inscrire dans la lignée des présidents de la République désireux d’apporter une pierre supplémentaire à l’édifice européen. Mais il serait difficile d’en faire autant que Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand.

Son héritage sur ce point reste aujourd’hui très contesté car il reste faible.

L’un des discours les plus mémorables, destinés à rester dans l’Histoire, fut celui qu’il prononça en sa qualité de président de la République devant le Bundestag (Parlement allemand) lors de sa visite d’Etat à Berlin le 27 novembre 2000.

Le référendum de 2005 : un revers cinglant

Jacques Chirac y déclara en effet, alors en harmonie avec Gerhard Schröder assis à côte dans son fauteuil de chancelier : « (…) La responsabilité qui nous incombe, à nous, membres fondateurs, est de poser sans cesse la question du sens et de l’avenir de l’Europe, de ne jamais laisser s’affaiblir notre volonté. (…). Il soulignait alors « la volonté et la capacité des Européens d’aller plus loin dans l’Union. Ce n’est pas rien ! Il est des moments où il faut savoir prendre des risques. Sortir des sentiers battus. La poursuite de la grande aventure communautaire est à ce prix ! ».

De fait, Jacques Chirac sera à l’origine d’un projet de Constitution européenne faisant suite à la Convention présidée à Bruxelles par l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing.

Hélas, ce projet de Constitution européenne se fracassera au lendemain du référendum français du 29 mai 2005.

 A la question « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe ? », le « non » l’emporta avec 54,68 % des suffrages exprimés, portant une ombre majeure sur le bilan de Jacques Chirac en matière de construction européenne. Ce qui aurait pu être une avancée considérable sur le plan politique restera inscrit comme une ombre indélébile sur son mandat, à son corps défendant toutefois. Mais peut-être n’avait-il pas mesuré qu’une nouvelle époque commençait où les peuples étaient désireux de donner leur avis quel qu’en soit le sens.

L’élargissement de l’Union européenne

Jacques Chirac vint enfin au soutien de l’adhésion de dix pays d’Europe centrale et orientale à l’Union européenne, comme la Pologne et la Hongrie, dont on constate aujourd’hui le peu de respect des valeurs de l’Union européenne. Mais l’adhésion de ces pays, acté par le traité d’Athènes signé le 16 avril 2003, fut une nécessité politique. Il n’y avait pas d’autre choix, comme si l’Histoire avait décidé.

Il y eut enfin le traité de Nice du 26 février 2001, fruit de longues et laborieuses négociations dont l’objectif fut d’adapter le fonctionnement institutionnel de l’Europe mais qui contribua au final à l’alourdir et à l’enliser. Il fut remplacé par le traité de Lisbonne du 1er décembre 2009.

Alors aujourd’hui, le peuple français aime les symboles d’une grande nation qui prend des risques, on se raccroche au refus de la France d’entrer en guerre contre l’Irak aux côtés des Etats-Unis en 2003 comme symbole d’une France pouvant s’opposer à la première puissance mondiale. Mais Jacques Chirac n’était pas le général de Gaulle et notre pays eut à subir de plein fouet une crise de confiance avec les Etats-Unis dont nous subissons encore les effets.

Au final, Jacques Chirac eut avec les dirigeants européens le même type de relations qu’il entretenait avec les Français : direct st sympathique et c’est aussi pour cela qu’il fut apprécié.

Mais cela n’a pas suffi à faire de ces douze années – dont cinq de cohabitation avec Lionel Jospin – une réussite sur le plan de la construction européenne.

Patrick Martin-Genier
Essayiste spécialiste des questions européennes et  internationales
Enseignant en droit public à Sciences-Po

Administrateur  de l’Association Jean Monnet

 

Patrick Martin-Genier

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