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dans Politique

Macron et le séparatisme

ParJacky Isabello
21 février 2020
Mi-mandat de Macron : l’effet papillon de sa communication langagière

Accompagné de plusieurs membres du gouvernement, Emmanuel Macron s’est rendu à Mulhouse mardi dernier pour présenter des mesures contre la radicalisation et l’islam politique, ce qu’il appelle désormais le « séparatisme islamiste ». Réaction de Jacky Isabello cofondateur de l’Agence de communication Coriolink.

Les déclarations du Président Macron le 18 février à Mulhouse dans le quartier de Boutzwiller ont fait naitre une nouvelle sémantique celle du séparatisme. Un terme qui jusque-là fleurait bon les revendications irrédentistes de nos amis Basques et Corses.

Depuis les attentats de janvier 2015 il était impossible de définir un périmètre linguistique nommant la déflagration et ses répliques qui frappèrent notre pays ; composé d’autres unités : la laïcité était le soleil autour duquel tournait les planètes du communautarisme, de l’islam politique et de l’islamisme, ou encore la place de la communauté musulmane dans la République !

Non pas philologue mais communicant, je vais procéder à une analyse d’un point de vue de ce qu’elle informe des ambitions politiques du Président.

Davantage habitué à des oxymores dans ses attitudes langagières qu’à sa créativité sémantique, le président de la République interpellait parfois notre maîtrise du dictionnaire ; tout le monde n’est pas familier des termes ordalie, idiosyncrasie, galimatias. Ou bien sollicitait-il nos souvenirs grivois de cours d’école ; tout le monde n’est pas mis en scène dans une parole publique en train de lancer : « pognon de dingue », « au lieu de foutre le bordel », et j’en passe. Rarement avait-il créé un univers de sens pour reprendre Wittgenstein, un maître philosophe du langage.

User du terme séparatisme me semble pertinent du point de vue de la communication nonobstant le fait qu’il range au rebus celui de communautarisme, ce terme risquait d’essentialiser dans la sphère de l’islamisme l’ensemble de nos compatriotes musulmans, car il force observateurs, opposants et commentateurs à subir sa stratégie : imposer son concept.

Ainsi pour critiquer ce choix sémantique forcera-t-il l’autre à se l’approprier avant de pouvoir le démonter et le conspuer.

Tout en étant porteur du virus novlangagier et contraint de l’inoculer à l’ensemble de l’espace public.

Jaurès disait : « lorsqu’on n’a pas d’idée on change les mots ». Aux aboyeurs cherchant à forcer un discours présidentiel sur le thème de la laïcité, il répond en accouchant du concept de séparatisme par l’affirmation d’une vérité perçue derrière la vérité réelle. Le grand discours sur la laïcité réclamé par les oppositions parlementaires à Emmanuel Macron dissimulait un immarcescible désir de parler du communautarisme et du problème de l’islam politique qui excite parfois avidement l’espace public. Mal nommer les choses c’est rajouter du malheur au monde disait Camus. Nommer autrement les choses c’est avant tout garder la maitrise sur l’agenda médiatique et forcer la démocratie des opinions à jouer dans votre jardin.

Séparatisme : on sait désormais d’où parle le Président. Il provient du sombre constat dressé par Gérard Collomb évoquant dans une conversation rapportée par le magazine Valeurs Actuelles sa crainte d’une prochaine sécession entre communautés. Derrière la querelle sémantique il faut y voir également une guerre des experts, une guerre des diagnostics. Celle d’une controverse très violente qui oppose Gilles Kepel à Olivier Roy depuis plusieurs années. Elle a souvent été résumée à une seule question : y a-t-il radicalisation de l’islam, comme le soutient Kepel, ou islamisation de la radicalité, comme le prétend le second ? Séparatisme soutient l’école de Kepel et de ses disciples, Hugo Micheron et Bernard Rougier dont les derniers ouvrages font un malheur en librairie.

Au-delà du séparatisme Macron poursuit également sa politique du « en même temps » jupitérien. En effet notre Ve République bonapartiste désire de la part du chef de l’Etat qu’il incarne intimement l’autorité. Il n’est plus le père de la nation, celui au-dessus des partis s’exemptant de la cuisine politicienne. Il dit, il fait, il fait appliquer, il incarne, il commente.

Au séparatisme, nouveau terme, il adjoint également une nouvelle méthode, la gouvernance « fraternellement autoritaire ».

En même temps disais-je, par la fraternité il parle ainsi à sa jambe politique gauche qui s’est amincie depuis 2017, dont il ne souhaite pas se séparer, et à sa jambe droite dont on sait par les analyses sondagières qu’elle s’est fortement raffermie.

Macron poursuit l’affirmation de sa mue gramscienne du nom de l’intellectuel marxiste italien embastillé par le pouvoir et devenu référence universelle. Le en même temps de Macron n’est que l’autre expression du concept d’hégémonie forgé par Gramsci c’est-à-dire une alliance de classes, de forces politiques. Sur ce sujet du séparatisme et à l’approche de 2022, bien malin celui qui peut percevoir une feuille de papier à cigarette entre électorat de centre-gauche et électorat de centre-droite, c’est-à-dire l’ADN macroniste né en 2017.

Jacky Isabello
Cofondateur de l’Agence de communication Coriolink.

Jacky Isabello

Jacky Isabello est le fondateur du Cabinet Parlez-moi d'Impact. Après deux ans au cabinet du ministre des PME Jean-Pierre Raffarin, il a fondé la première de ces quatre aventures entrepreneuriales. Il est co-auteur de trois ouvrages sur le travail et l'entrepreneuriat dont le dernier avec Thibault Lanxade : Il faut en finir avec la dictature du salariat. Officier de réserve de la Marine nationale, administrateur du think tank Synopia, Jacky Isabello est membre du comité éditorial et auteur régulier dans la Revue Politique et Parlementaire.

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