Jamais Marine Le Pen n’aura été si proche du pouvoir, de démontrer sa capacité à diriger la France. Jamais une candidate, avec une notoriété absolue chez tous les Français, n’aura pourtant été si mal connue, si peu connue. Avec qui gouvernerait-elle ? Comment s’y prendrait-elle ? Ne serait-elle pas trop autoritaire ? Comment ferait-elle pour faire tenir le tissu républicain si abîmé après 5 ans de présidence Macron ? Ces sujets, Marine les a évidemment anticipés.
Depuis de longues années, elle se prépare et a anticipé l’ampleur de la tâche. Les femmes et les hommes qui l’accompagnent ne sont pas tous connus des Français mais après tout, qui connaissait Blanquer, Buzyn, Borne, Pénicaud et autre Attal avant que Macron n’arrive ? Marine dispose elle-même d’une impressionnante réserve de personnalités, spécialistes des sujets qui nous préoccupent, désireux de s’engager avec elle. Ils entreront dans la lumière en même temps qu’ils accepteront les responsabilités qui leur seront confiées.
En gouvernance, Marine Le Pen aura pour objectif de toujours privilégier l’intérêt des Français et l’efficacité des décisions prises.
Pour cela il est nécessaire que l’ossature gouvernementale réponde à ce besoin d’efficacité. Aux côtés des ministres, je plaide pour des secrétaires d’état thématiques qui porteraient les grandes réformes avec un calendrier précis : construction de prisons, réforme de l’hôpital public, privatisation de l’audiovisuel public… ces dossiers pourraient être confiés à des personnalités ou élus capables de mener ces chantiers à bout.
Évidemment, les cabinets et consultants, goinfrés sous et par Macron, ne prendraient plus en otage le pouvoir politique. Restaurer le politique, le pragmatisme, le bon sens en oxygénant la vie politique régulièrement via le référendum d’initiative populaire. Sur de grands sujets, de société en particulier, le peuple pourrait ainsi faire entendre sa voix directement.
Voix qui n’en serait que mieux entendue avec l’instauration de la proportionnelle aux législatives. Existante en 1986, elle n’a pas entraîné d’instabilité, et avec un bonus majoritaire elle permettrait la juste représentation de tous mais aussi l’équilibre des
Majorités.
Enfin, gouverner c’est présider, c’est-à-dire unir les Français. Marine Le Pen l’a expliqué à de nombreuses reprises, elle sera la Présidente qui unit, rassemble et redresse.
Ni classes populaires contre bourgeoise, ni habitants des villes contre ruraux, Marine Le Pen conservera à l’esprit cet objectif devenu une priorité. Unir pour reconstruire.
Enfin, il sera aussi temps et nécessaire de redéfinir les compétences de chacun, à Paris, en France, dans nos collectivités, en outre-mer… Aujourd’hui tout est entremêlé, provoquant de honteuses superpositions ou d’inefficaces doublons.
Proportionnelle, Référendum, gouvernement aux pratiques renouvelées, réorganisation et rééquilibrage de l’appareil d’état, unité des Français plutôt que copinage permanent, beaucoup attendent avec espoir l’élection de Marine comme un oxygène qui sauve ! L’affaissement de l’autorité de l’état, la dilution de sa capacité à faire bouger les lignes ont désespéré nos concitoyens. Il faudra réfléchir dans un autre cadre plutôt que de vouloir toujours recoudre l’ancien. Seule Marine en a l’ambition, la volonté et la force.
Sébastien Chenu
Député du Nord