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dans Politique

Nomination de Gabriel Attal : vers un gouvernement de combat ?

ParMatthieu HocqueetNicolas Citti
10 janvier 2024
Nomination de Gabriel Attal : vers un gouvernement de combat ?

L’accession de Gabriel Attal à Matignon marque une double rupture dans l’ère macroniste. D’une part, Emmanuel Macron choisit un Premier ministre dont le profil est similaire au sien, alors que son entourage plaidait pour un profil technique proche d’Élisabeth Borne (Julien Denormandie ou Sebastien Lecornu). D’autre part, cette nomination constitue un record de précocité avec le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve République. Dès lors, ce choix recentre le macronisme dans le combat politique face au bloc de droite dominé par le Rassemblement national et au bloc de gauche incarné par La France Insoumise.

La macronie dans une impasse

La macronie subit des défaites politiques depuis les législatives de juin 2022. Si les Français ont réélu Emmanuel Macron en tant que chef de l’État pour incarner le parti de l’ordre face à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, ils n’ont toutefois pas plébiscité son projet politique en ne lui donnant qu’une majorité relative, l’obligeant ainsi à chercher des compromis avec les oppositions, à créer des majorités de projets autour du vote des réformes législatives. Seulement, Emmanuel Macron assume les fonctions de chef de l’État et de chef de Gouvernement.

Ainsi, il est directement jugé responsable des défaites politiques de son camp, notamment la réforme des retraites et la loi Immigration.

Ce sévère jugement des Français s’illustre concrètement par une perte de 11 points d’opinions favorables, passant de 44% en juin 2022 à 33% désormais selon le dernier sondage Odoxa. Ainsi, le Chef de l’État, à bout de souffle, ne dispose plus d’un capital politique suffisant pour porter des textes à dimension politique, ce qui augure la fin de la « majorité de projets ».

Le bloc de la majorité présidentielle subit une hémorragie sur sa droite et sur sa gauche.

En effet, tous les sondages pour les élections européennes montrent un rétrécissement de son bloc électoral. Selon l’IFOP, seuls 57% des électeurs d’Emmanuel Macron voteraient pour la liste majorité présidentielle. Ce phénomène est causé par des dynamiques électorales qui fracturent l’équilibre macroniste. D’une part, 20% des électeurs d’Emmanuel Macron se sont déportés sur sa droite, avec une équipartition des voix entre Les Républicains et le Rassemblement national. D’autre part, 22% des électeurs d’Emmanuel Macron se sont déportés sur sa gauche, principalement vers les socialistes et les écologistes. Pourquoi une telle hémorragie électorale ?

Le Président de la République, incarnant désormais l’immobilisme et le renoncement, perd son utilité de “vote barrage” face à Marine Le Pen.

Son offre politique devient moins attractive pour un pilier de sa sociologie électorale, à savoir les CSP + dont les dernières enquêtes d’opinion illustrent que le Rassemblement national domine désormais la majorité présidentielle au sein de cette CSP.

Vers un gouvernement de combat ?

La nomination de Gabriel Attal à Matignon vise à sortir la macronie de l’impasse en repartant à la conquête des électeurs.

Sur le plan politique, le profil de Gabriel Attal doit rompre avec la chiraquisation du second mandat d’Emmanuel Macron. En effet, pour constituer des majorités de projets, le Premier ministre doit maîtriser trois conditions : une maîtrise irréprochable de tous les sujets ainsi que la capacité à prendre des positions sur ceux-ci (1), la capacité à fédérer d’autres groupes parlementaires comme Les Républicains ou le Parti Socialiste (2) et le contrôle du groupe de la majorité présidentielle (3).

Concernant la première condition le nouveau Premier ministre peut s’appuyer sur son expérience passée, au cours de laquelle il aura eu à défendre une position politique sur tous les sujets en tant que Porte-Parole du gouvernement, ministre du Budget lors du PLF 2023 et enfin au ministère de l’Éducation nationale où il a réussi à imposer ses thèmes (abaya, autorité, etc.).

À propos du deuxième point, Gabriel Attal relance le « en-même temps » dans la mesure où son profil issu des rangs socialistes arrive à séduire la droite.

En témoigne sa cote de popularité auprès des sympathisants de droite -autour de 45% selon un sondage de l’Ifop pour le JDD – le plaçant juste derrière Édouard Philippe pour les personnalités de la majorité. Enfin, sur la dernière condition, à savoir la domestication d’une majorité fracturée, rappelons qu’aucun candidat à Matignon ne faisait l’unanimité au sein du groupe de la majorité à l’Assemblée nationale. C’est finalement le profil de Gabriel Attal qui réunissait le moins de députés réfractaires qui ne sont que les parlementaires proches des présidentiables, tels que les députés Horizons (27 députés) et une partie de l’aile droite, lorsque les candidatsde l’aile droite devaient faire face aux 50 députés Modem et aux 50 députés revendiqués de l’aile gauche.

En définitive, Gabriel Attal incarne le retour du macronisme dans le combat politique pour redonner une impulsion politique au quinquennat en vue des prochaines élections européennes.

Il s’agit principalement de confirmer la dynamique initiée après le précédent remaniement qui avait permis l’arrivée de jeunes députés politiques tels qu’Aurore Bergé. Ainsi, un gouvernement de combat permettrait à l’exécutif de déporter le procès en l’immobilisme vers les oppositions à l’Assemblée nationale qui le freinent dans ses ambitions de réformes.

Sur le plan électoral, l’exécutif, en ciblant les électorats du centre-droit et du centre- gauche, notamment les CSP +, souhaite rattraper le retard vis-à-vis du Rassemblement national. Alors que seulement un point séparait les deux listes en 2019, plus de dix points les séparent désormais à l’occasion des prochaines européennes. Cette nouvelle configuration permettrait de préparer les électeurs une dissolution qui pourrait intervenir, soit pendant les européennes afin d’européaniser le scrutin et de bénéficier d’un socle électoral proche du premier tour de la présidentielle (27%) plutôt que des européennes (18-19%), soit après la séquence des Jeux- Olympiques, afin de bénéficier d’un vote « parti de l’ordre ».

Par conséquent, constituer dans les prochaines heures un gouvernement de combat est un impératif pour faire survivre le macronisme après Emmanuel Macron.

Seulement, la première action du nouveau Premier ministre sera de reconsolider une majorité présidentielle fracturée, tant par les déboires internes au projet de loi immigration que par les tergiversations autour de ce remaniement.

Matthieu Hocque,
Directeur adjoint des Études du think-tank gaulliste et indépendant Le Millénaire

Nicolas Citti,
Analyste au Millénaire

Source : martinbertrand.fr / Shutterstock.com

Matthieu Hocque

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