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dans Libre opinion

Réformes de l’assurance chômage : une série Netflix ?

ParMichel Monier
6 mars 2024
Réformes de l’assurance chômage : une série Netflix ?

Soulignant l’absurdité de certaines mesures gouvernementales, Michel Monier critique la réduction des indemnités de chômage comme solution au plein emploi, ignorant d’autres facteurs économiques.

Comme dans les meilleures séries Netflix nous attendons, impatients, la prochaine saison de « je réforme l’assurance chômage » ; soyons rassurés : elle arrive !

Après avoir écouté des employeurs qui n’arrivent pas à recruter, après avoir entendu des français moyens qui ne gagnent pas plus qu’un chômeur indemnisé, le Premier ministre et le ministre de l’Economie annoncent une nouvelle réforme de l’indemnisation du chômage.

Le scenario est inchangé : réduire l’indemnisation de chômage, trop confortable, elle n’incite pas à la reprise d’emploi.

Il faut accepter quelques prérequis pour se laisser prendre par ce nouvel épisode qui serait la « touche finale », celle qui conduit au plein emploi. C’est là ce qui fait les bonnes séries : l’invraisemblance des scénarios qui forcent la dose de catastrophisme.

Le premier de ces prérequis est d’affirmer que si l’écart entre indemnisation et salaire n’incite pas à la reprise d’emploi, c’est le niveau de l’indemnisation qui en est la cause et non le niveau du salaire.

Le deuxième est de ne faire pas le procès à l’exécutif de précipiter une nouvelle réforme, comptable et paramétrique, parce qu’il douterait du succès de France travail dans sa mission de conduire au plein emploi. Autrement formulé, il ne faut pas dire ici que seulement 7% 1 des « sortants » de France travail (alors Pôle emploi) déclarent avoir retrouvé un emploi par France travail (en intégrant ce fait c’est une série « je réforme encore l’établissement public Pôle travail-France emploi » qui s’imposerait).

Il ne faut pas voir, ensuite, que les emplois non pourvus sont un flux et non pas un stock, un flux qui représente … 2% de l’emploi salarié total (ce constat conduirait à c’est une réforme ciblée).

Il faut ne pas s’interroger sur l’abandon de fait de la modulation contracyclique applicable, en 2023, aux conditions d’indemnisation en fonction de la conjoncture.

Il faut, aussi, passer sur le fait que les chômeurs indemnisés sur le financement encore apporté par l’Unédic ne sont pas tous les chômeurs : la réforme de l’indemnisation ne visera « que » 3 millions de demandeurs d’emploi … sauf à ce que l’ASS/RSA fasse l’objet, elle aussi, d’une réforme de même nature.

Ignorons également que la littérature économique enseigne que la dégressivité des allocations peut tout autant avoir un effet accélérateur sur la reprise d’emploi que ne pas en avoir mais enseigne aussi qu’elle a incite les chômeurs les plus proches de l’emploi à être moins sélectifs dans leur recherche d’emploi et à prendre des emplois moins qualifiés. C’est l’effet d’éviction, encore renforcé quand la diminution des prestations d’indemnisation n’est pas couplée à celle des contributions finançant le régime : à coût du travail inchangé c’est le salaire qui tendra à la baisse en fonction du flux de sortie du chômage. Les perdants des perdants sont les chômeurs les moins qualifiés.

Il faut, aussi, ne pas voir les conséquences des formidables (et nécessaires) aides COVID puis les divers boucliers anti-inflation, des placébos qui ne soignent pas mais font mal quand on les soustrait : le mur de la dette et celui des faillites des entreprises zombies pour les premières ; la subvention du pouvoir d’achat et de l’inflation par la dette publique pour les secondes.

Il faut donc oublier bien des choses et négliger bien des faits socio-économiques pour voir dans ce qui s’annonce comme une prochaine réforme de l’indemnisation du chômage, la solution pour le plein emploi. Ainsi oublieux on adhère à l’idée que l’administration économique, réduite ici à faire des économies, est une réforme structurelle qui va répondre aux enjeux qui se posent depuis plus de 40 ans. Le niveau insuffisant de croissance économique, les chocs géopolitiques qui viennent nous dire la fragilité de la chaîne de production mondialisée ne seraient rien au regard du confort de l’indemnisation du chômage.

La transformation de l’économie nationale, alors encore industrielle, en une économie de services, ne serait pour rien dans le taux de chômage qui ne descend plus en deçà des 7%, un niveau alimenté par les allers-retours entre emplois de courte durée et chômage. Il ne faut pas relire le rapport fait à l’OCDE, par la commission dite McKraken en 1977, courageusement titrée « Pour le plein emploi et la stabilité des prix » : les constats alors faits restent d’actualité.

Oublions encore que les chercheurs ne savent pas dire, à ce jour, si la baisse du chômage entre 2019 et 2022 est due aux réformes ou à la conjoncture.

Un prérequis les résume tous : se fier aux micro-trottoir davantage qu’à l’analyse économique pour engager une réforme qui vise avant tout à économiser, à sauver les finances publiques et le système de protection sociale (ne posons pas non plus la question « c’est quoi le plein emploi ? 5% ou bien 3 ou 4% comme chez nos voisins ? »).

Dans la série « je reforme l’assurance chômage » l’épisode qui s’annonce aurait pu nous faire frissonner sur les ruptures conventionnelles ou l’extension récente de l’indemnisation aux démissionnaires, qui participent à fluidifier le marché du travail mais favorisent trop d’effets d’aubaine. Frissonner aussi sur les « pré-retraite Unedic » et l’objectif de taux d’emploi des seniors. S’intéresser aux emplois non pourvus avec des mesures ciblées, incitatives pour les demandeurs d’emploi. On aurait pu avoir un renversement de situation en affichant que 45% des chômeurs « sortent » de France travail dans les 6 mois de leur inscription. Les scénaristes font simple : il faut réduire l’indemnisation.

Toutes les bonnes séries ont une fin et l’épisode à venir se présente comme le dernier. L’indemnisation du chômage aura définitivement perdu son caractère assuranciel pour être un régime d’assistance financé par la CSG et par une taxe sur le travail qui, par pudeur, s’appelle encore « contribution employeur ».

Les scénaristes seront-ils au… chômage ? Non, une nouvelle série s’annonce : « Il faut réformer les retraites complémentaires ».

Michel Monier,
Membre du Cercle de recherche et d’analyse de la protection sociale- Think tank CRAPS, est ancien DGA de l’Unedic.

  1. Source des données chiffrées : « Les demandeurs d’emploi de catégories A, B, C sortant des listes de France Travail (ex-Pôle emploi) en septembre 2022 » – DARES ↩
Michel Monier

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