• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Libre opinion

Rejet de la « déconjugalisation » de l’AAH

Georges KuzmanovicParGeorges Kuzmanovic
11 octobre 2021
Rejet de la « déconjugalisation » de l’AAH
Au terme d’un débat mouvementé, l’Assemblée nationale a rejeté jeudi une proposition de loi visant à « déconjugaliser » l’allocation handicapés. Réaction de Georges Kuzmanovic.

 
Honte à la LREM qui interdit de facto aux handicapés de vivre en couple et aggrave leurs difficultés !

 
Ainsi donc, jeudi dernier, le gouvernement a pour la énième fois refusé, par la voix de sa majorité, de deconjugaliser l’allocation aux adultes handicapés (AAH), c’est-à-dire de désindexer cette prestation des revenus du conjoint.
 
Aujourd’hui, en France, lorsqu’une personne handicapée qui ne peut pas travailler se met en couple, elle voit son allocation diminuer, voire disparaître, en fonction du revenu du conjoint. Attention, on parle de sommes colossales : le montant de l’AAH à taux plein est de 903 euros – une fortune ! – et l’allocation commence à décroître dès que les ressources du conjoint dépassent 1 020 euros.
Sachant que le seuil de pauvreté, en 2021, s’établit à 1 063 euros, comment qualifier cette situation ?
C’est sordide. Il n’y a pas d’autres mots.
 
Quand on sait à quel point la vie des personnes handicapées est compliquée, sur le plan matériel bien sûr, mais aussi sur le plan moral et amoureux, comment appeler autrement une disposition qui introduit dans cette vie une nouvelle couche de difficultés, financières et relationnelles ?
 
En effet, un handicapé qui trouve une âme sœur se voit contraint de vivre à ses crochets. Le fait de se mettre en couple le prive soudain de ressources propres, lui assigne un statut d’assisté, presque de mineur. Tout cela pour des sommes très réduites, en deçà, je la rappelle, du seuil de pauvreté !
 
Alors oui, c’est sordide. Si sordide que tout le monde le reconnaît. La deconjugalisation de l’AAH est réclamée par toutes les associations liées au handicap, par toutes les oppositions, de la FI aux Républicains, par la Défenseure des droits, et même par l’ONU !
 
C’est une évidence : cette situation est anormale, elle rend les personnes handicapées, déjà très fragiles, encore plus dépendantes de leur entourage (avec des conséquences parfois dramatiques, notamment pour les femmes), les prive de dignité et, je n’en doute pas une seconde, brise bien des relations et sans doute des vies.
 
Mis à part le petit intérêt comptable – 270 000 bénéficiaires en couple -, quels arguments la majorité et le gouvernement ont-ils à opposer à tout ce chœur qui les supplie de déconjugaliser l’AAH ?
 
À vrai dire, ils ont tellement de mal à justifier leur position que leurs réponses sont courtes, gênées et confuses. La seule chose qui en ressort, c’est l’idée que l’AAH serait un minimum social et que, tous les minima sociaux étant liés aux ressources du foyer, il doit en aller de même pour l’AAH. Au nom du principe de « solidarité familiale ».
 
On se pince.
 
Et une fois encore. Elle est belle, la solidarité !
D’abord, l’AAH n’est pas un minimum social, mais une compensation individuelle, qui relève du code de la sécurité sociale.
Ensuite, quand bien même elle en aurait été un, vu les conséquences que le dispositif conjugalisé engendre pour les personnes handicapées, la plus élémentaire décence, la plus simple humanité devraient amener les politiques à faire preuve de souplesse.
 
On est vraiment devant une manifestation de la langue orwellienne, où les mots – en l’occurrence, celui de solidarité – sont vidés de toute substance, retournés en leur contraire.
 
D’ailleurs, mesdames et messieurs les macronistes, pourquoi alors ne pas aller plus loin ? « Au nom de la solidarité familiale, supprimons les retraites ! » Mais oui, la solidarité familiale devrait amener les enfants à s’occuper de leurs parents âgés. »
 
Au nom de la solidarité familiale, ne soignons pas les gens ! » Mais oui, les autres membres de leur foyer peuvent bien se cotiser pour leur payer une opération à coeur ouvert.
 
Mais c’est peut-être l’objectif politique final de la macronie ? Que tout soit privatisé, à commencer par la santé et que la France devienne une insupportable jungle sociale ?
 
Bref, l’indigence des arguments ferait rire si les drames humains, derrière, ne donnaient pas plutôt la nausée.
 
Je pense aujourd’hui à mon ami Balthazar, gravement handicapé, hélas décédé avant d’avoir rencontré l’amour. Je pense à lui et je me dis que, fier comme il était, s’il avait eu à choisir entre amour et indépendance, ce choix lui aurait été insupportable.
Je pense à lui et aux centaines de milliers de personnes handicapées qui continueront à être exposées à ce choix.
 
Le gouvernement commet, une fois encore, une faute grave. Oui, l’AAH doit être déconjugalisée. Évidemment. Totalement et sans délai. C’est un principe de civilisation !
 
Georges Kuzmanovic
 
Georges Kuzmanovic

Partager sur LinkedinPartager sur XPartager sur Facebook

Les derniers articles

L’avertissement du 11 septembre

L’avertissement du 11 septembre

ParKamel Bencheikh

Vingt-quatre ans ont passé, et pourtant ce jour d’automne 2001 demeure figé dans la mémoire collective comme une fracture. Les...

Sébastien Lecornu à Matignon : Macron peut-il rompre avec lui-même ?

ParCarole Barjon

Incité par le président de la République à prendre langue avec le Parti socialiste pour « bâtir des compromis »...

Les marchés financiers face à l’épreuve  de l’intelligence artificielle

Les marchés financiers face à l’épreuve de l’intelligence artificielle

ParBéatrice Olderog

L’intelligence artificielle s’invite désormais dans tous les secteurs de notre société. La finance, domaine où l’irrationalité humaine règne en maître,...

En Côte d’Ivoire : stop ou encore pour ADO ?

En Côte d’Ivoire : stop ou encore pour ADO ?

ParGeneviève Goëtzinger

De longues semaines, la Côte d’Ivoire a retenu son souffle. Le pays était dans l’attente de la décision d’Alassane Ouattara...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

9 milliards d’euros !
Libre opinion

9 milliards d’euros !

Comment endiguer l’idéologie islamiste ?
Libre opinion

La République face à ses adversaires, hier l’Église, aujourd’hui l’islamisme

Les habits neufs de la conquête islamiste
Libre opinion

Les habits neufs de la conquête islamiste

Je suis Iranien, j’ai 22 ans et je vais mourir
Libre opinion

Le changement en Iran ne viendra pas de l’extérieur

Comment endiguer l’idéologie islamiste ?
Libre opinion

L’islamo-gauchisme existe,  et ceux qui le nient sont soit aveugles, soit complices.

Les femmes sont-elles l’avenir des entreprises françaises ?
Libre opinion

Et si vous faisiez appel à des femmes pour piloter vos transitions ?

Boualem Sansal : une tête pleine contre des têtes brûlées
Libre opinion

Boualem Sansal ou la honte de nos silences

Trump/Musk : le fantasme ‘janus’ de la puissance
Libre opinion

Trump/Musk : le fantasme ‘janus’ de la puissance

Article suivant
Arnaud Benedetti

Violence : un mot et des réalités

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
    • Nouveaux mondes, nouvel Occident ?
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire