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dans Politique

Sans réforme de l’État actionnaire, il restera un mauvais gestionnaire

Matthieu HocqueHugo RagainGuillaume EscalmelParMatthieu Hocque,Hugo Ragainet1 autre
5 avril 2024
Sans réforme de l’État actionnaire, il restera un mauvais gestionnaire

La crise sanitaire a révélé les pertes de souveraineté dans plusieurs domaines stratégiques comme les médicaments ou les fournitures hospitalières. Cela a abouti à un consensus dans le débat public sur la protection des secteurs stratégiques par un État interventionniste. Seulement, la France figure parmi les pays européens où le déficit public est le plus élevé avec 5,5% du PIB en 2023. Ainsi, avant de vouloir accroître le périmètre de notre État actionnaire, nous devons le réformer pour le rendre réellement efficace.

Un retour de l’État actionnaire

La révolution néolibérale portée par Margareth Thatcher au Royaume-Uni et par Ronald Reagan aux Etats-Unis, a réduit le périmètre d’intervention de l’Etat à partir des années 1980. En France, cela s’est fait en deux temps. D’une part, l’échec du socialisme de François Mitterrand incarné par le désastre du Plan Mauroy oblige au tournant de la rigueur en 1983 avec la nomination de Laurent Fabius à Matignon pour réduire les dépenses publiques. En effet, le déficit public avait atteint en 1982 son plus haut niveau en représentant près de 3% du PIB. D’autre part, la victoire de la droite aux législatives de 1986 lance la première vague de privatisations avec les ordonnances Chirac en commençant par Saint-Gobain. Depuis, tous les Gouvernements successifs ont participé aux privatisations tout-azimuts. Ainsi, sur la période 1986-2020, 41 entreprises publiques ont été privatisées dans tous les secteurs d’activité expliquant la raréfaction de l’Etat dans le CAC 40 passant de 20% en mars 2000 à 1,9% en mars 2024.

L’accumulation des crises récentes a recréé un consensus autour de l’Etat actionnaire. D’un côté, la crise sanitaire a révélé nos dépendances stratégiques sur certains produits dans la santé ou l’industrie et de l’autre, la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, a rappelé notre exposition à l’inflation eu égard à notre perte de souveraineté sur le plan énergétique.

Or, comme lors de chaque crise, les décideurs publics et les citoyens s’accordent sur la volonté d’avoir plus d’Etat. C’est pourquoi Emmanuel Macron renationalise les 20% d’actions d’EDF non détenues par l’Etat.

L’État actionnaire est un mauvais gestionnaire

La gestion actuelle de l’Etat actionnaire coûte chère aux finances publiques. Sur l’exercice 2022, l’activité de l’Etat actionnaire est responsable d’une hausse de 17 milliards d’euros des immobilisations financières (soit 409 milliards d’euros) principalement liées à la reprise de la dette SNCF (35 milliards d’euros au total) et la nationalisation totale d’EDF (9,7 milliards d’euros). Ces nationalisations alourdissent des finances publiques déjà abimées. Quelques années auparavant, le Trésor a déjà subi le sauvetage financier des groupes PSA (Peugeot Citroën) et Alstom dans lesquels l’Etat actionnaire a injecté près de 2,5 milliards d’euros. Seulement, les revenus tirés de l’Agence des Participations de l’Etat (2,2 milliards d’euros de dividendes en 2023) ne suffisent pas à compenser ces dépenses.

D’autant plus que l’Etat vend très mal ses entreprises comme Alstom ou la FDJ et les achète (ou rachète) très cher comme Alstom ou Engie.

De surcroît, les acteurs économiques de notre nation ne dominent pas la compétition mondiale de leur secteur grâce à l’Etat actionnaire. A l’exception de l’industrie de défense et aéronautique, ce n’est pas l’Etat actionnaire qui explique nos succès. En effet, nos principaux secteurs exportateurs (Luxe et cosmétique pour 12 milliards d’euros et Vins et spiritueux pour l’agriculture pour 10 milliards d’euros) bénéficient surtout de leur compétitivité hors-prix, c’est-à-dire que leur positionnement haut de gamme maintient leur attractivité auprès des consommateurs étrangers. Seulement, ces champions français ne sont pas détenus par l’Etat mais par nos capitaines d’industries.

Ainsi, ce n’est pas la structure de l’actionnariat qui déterminera la réussite de nos acteurs économiques, mais notre positionnement ainsi que les grandes orientations. De ce fait, par exemple, la renationalisation d’EDF n’a de sens que si le marché européen de l’électricité est réformé.

Réformer L’État actionnaire avant d’en augmenter le périmètre

L’État actionnaire peut être un levier pour soutenir les ambitions de nos acteurs économiques. Avec la paralysie de l’Organisation mondiale du commerce, la concurrence mondiale s’est intensifiée. Chaque pays entend désormais soutenir ses acteurs économiques pour gagner des parts de marché. Or, si nous conférons la gestion de nos acteurs économiques par l’État alors qu’il est un piètre gestionnaire, nous perdrons la bataille économique. C’est pourquoi, l’État actionnaire doit être réformer pour qu’il soit performant et puisse réellement soutenir nos ambitions. Cela passe par une réorganisation des acteurs de l’État actionnaire que sont l’APE, la Caisse des Dépôts et Consignations et la Banque Publique d’Investissement (Bpifrance) pour créer un Etat actionnaire efficace doté d’une même vision afin d’éviter les investissements contradictoires et inopérants.

Redéfinir une nouvelle doctrine d’Etat est une priorité notamment en poursuivant une vision strictement orientée vers les générations futures et la pérennité de l’économie nationale. Cela passe par l’identification de quelques filières stratégiques (énergie, agro-alimentaire, pharmacie, métallurgie) pour lesquelles la prise de participations de l’État est nécessaire afin de bénéficier d’un effet de levier. Ainsi, dans le cadre du plan stratégique d’investissements majeurs « France 2030 », l’État actionnaire prend dans certains cas des parts minoritaires sur des tours de tables de levées de fonds d’entreprises stratégiques, ces prises de participation sont dans de nombreux cas combinées avec une participation en fonds propres de l’institution porteuse du programme. Enfin, la réglementation doit protéger la libre concurrence et ne pas tolérer une situation dans laquelle l’État a le rôle d’autorité de régulation et d’actionnaire d’entreprise.

L’État doit réussir à concilier liberté et protection pour parvenir à atteindre ses objectifs comme la réindustrialisation. Seulement, tant qu’il est un mauvais gestionnaire comme sur l’affaire Alstom, cela revient à accroître nos dépenses publiques sans certitude d’un retour sur investissement. Or, nous ne pourrons jamais sortir la France de cette spirale infernale si nous n’opérons pas une rupture avec les modes de pensée qui l’ont générée.

Matthieu Hocque, directeur adjoint des Études du Millénaire, think-tank gaulliste et indépendant le spécialisé en politiques publiques

Hugo Ragain, Analyste du Millénaire et spécialiste des questions économiques

Guillaume Escalmel, Analyste au Millénaire

 

Matthieu Hocque

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