Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste déclarait, au soir du second tour des élections législatives, « la défaite de la gauche est incontournable, la déroute du Parti socialiste, sans appel ». Après l’échec retentissant de Benoît Hamon à la présidentielle, le Parti socialiste a tenté, en vain, d’éviter la casse.
Le second tour des législatives, qui a consacré la victoire de la République En Marche, a été une véritable débâcle pour le parti à la rose qui a réalisé son plus mauvais score sous la Ve République. Ainsi, le groupe socialiste (la Nouvelle Gauche) ne bénéficiera que de 31 sièges à l’Assemblée nationale.
Les socialistes se divisent quant à l’avenir de leur parti. Trois groupes bien distincts se dessinent.
Il y a ceux qui quittent le parti et, parmi eux, des figures clés comme Manuel Valls qui a décidé de siéger à l’Assemblée en tant que député apparenté au groupe de La République En Marche, ou Benoît Hamon qui « n’abdique pas l’idéal socialiste » mais va former son mouvement, « le mouvement du premier juillet ».
D’autres, à l’inverse, font le choix d’y rester et de croire en l’avenir du parti grâce à une prochaine refondation. C’est le cas, notamment, de Jean-Christophe Cambadélis qui, bien qu’ayant démissionné de la tête du parti, a décidé d’en rester membre. L’ex-premier secrétaire du parti a d’ailleurs tweeté « Manuel Valls s’en va, Benoit Hamon aussi. Moi je reste car le Parti socialiste refondé c’est la gauche à venir. ».
Ainsi le PS a perdu deux de ses chefs de file, l’ex Premier ministre et le candidat à la présidentielle. D’autres, comme Martine Aubry ou Malek Boutih ne se sont pas prononcés sur leur volonté.
« Je suis, je reste au PS »
Campagne lancée par Jean-Christophe Cambadélis pour limiter les démissions
Entre une France insoumise, qui a recueilli un nombre de votes record, et une République En Marche hégémonique, le PS, menacé d’implosion, cherche les voies de sa reconstruction et du rassemblement. Mais, bien que s’étant clairement inscrit comme parti d’opposition à la politique d’En Marche, la position à tenir pour les députés socialistes rescapés vis-à-vis du vote ou non de la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe les divise déjà.
Romane Guéchot
Photo : Marie-Lan Nguyen/Wikimedia Commons