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dans Politique

Une lente (et irréversible ?) dégradation de la fonction présidentielle (Partie 3 et fin)

Raphael PiastraParRaphael Piastra
21 juillet 2021
Palais de l'Elysée

Depuis quelques décennies, chacun s’accorde pour dire que la fonction présidentielle n’est plus exercée avec la hauteur voulue. Ce qu’avait impulsé le général de Gaulle, qui avait aussi une certaine idée de ladite fonction, a pour l’essentiel disparu. Ses successeurs ont, petit à petit, chacun à sa façon, avec plus ou moins de zèle, dégradé celle-ci. Essentiellement en n’étant pas à la hauteur. Trop d’implication partisane, trop d’activisme. Pas de grand dessein. Pas de charisme. Une légitimité parfois contestable. Des « affaires ». Médiatisation à tous crins. Bref, pour reprendre une image d’athlétisme empruntée au saut en hauteur, tout est une question de barre !

– Emmanuel Macron ou les risques de surclasser un junior 

Ce 14 mai 2017, c’est un président d’à peine 40 ans qui s’installe à l’Elysée. Une telle jeunesse est une première dans l’histoire républicaine. Il est aussi le plus jeune dirigeant du G20 et le plus jeune chef d’État élu démocratiquement (exception faite du micro-État de Saint-Marin).

On le dira tout de go, cette élection a toutes les apparences d’une sorte de hold up républicain (Marc Endeweld, Le grand manipulateur, Stock, 2019). En effet, rappelons qu’E. Macron doit tout de même son existence politique à F.Hollande. Même s’il se fit remarquer dès 2007 au sein de la commission Attali puis par la suite en tant qu’associé-gérant au sein de la banque Rothschild (2010), nouant ainsi de nombreux contacts avec le milieu de la haute finance et des affaires.  

Proche du Mouvement des citoyens (MDC) puis membre du Parti socialiste (PS) de 2006 à 2009, il soutient François Hollande lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011 et participe à sa campagne électorale pour la présidentielle de 2012. Une fois élu, il le nomme secrétaire général adjoint de son cabinet. JP Jouyet indique qu’Emmanuel Macron quitte le cabinet de la présidence en 2014 « pour mener des projets personnels dans les domaines de l’enseignement et de la recherche ». Ainsi il donne des cours à l’Université de Berlin et à la London School of Economics. Il échoue cependant à Harvard.

Macron est encore inconnu du grand public mais il est devenu en hollandie le chantre d’une ligne sociale-libérale. C’est à ce titre qu’en 2014 il devient ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique en remplacement d’A. Montebourg. C’est l’antithèse de ce dernier !  A 37 ans, le futur président est le plus jeune ministre de l’Économie depuis Valéry Giscard d’Estaing dans le premier gouvernement de Georges Pompidou en 1962.

En 2015, E. Macron fait adopter une loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « loi Macron ». D’inspiration libérale, elle est la principale loi en matière économique du mandat Hollande. Grâce à cette loi, mettant notamment en place les « bus Macron » très appréciés par les jeunes et les gens aux revenus modestes, la notoriété du futur président s’accroît. Puis il prend progressivement ses distances avec François Hollande. En 2016, il fonde et prend la présidence de son propre mouvement politique, baptisé En marche (EM comme Emmanuel Macron !!) et démissionne du gouvernement Valls. L’entourage proche de F. Hollande le met en garde contre les ambitions de son jeune poulain. Mais il se refuse à y croire (Les Leçons du pouvoir, Éditions Stock, 2018). Lors de son entretien du 14 juillet 2016, François Hollande déclare toutefois qu’Emmanuel Macron est tenu à la « solidarité » gouvernementale et à la nécessité de « servir jusqu’au bout » sans « démarche personnelle et encore moins présidentielle ». Rien n’y fera !

Alors la machine Macron est lancée.

En avril 2016, après avoir présenté le mois précédent François Hollande comme « le candidat légitime » de son camp, il fait part de sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle. Il refuse de participer à la primaire de la gauche et annonce sa candidature le 16 novembre 2016. Le Monde souligne que « jamais une aventure personnelle comme la sienne n’a été couronnée de succès sous la Ve République ». Et pourtant… Si certains comparent sa trajectoire à celle de F. Bayrou en 2007, il faut plutôt retenir qu’E. Macron va bénéficier d’une couverture médiatique sans précédent. Les principaux patrons de groupes de presse sont de ses amis et ils le soutiennent activement. D’ailleurs il devient dans un premier temps le « candidat des médias ». Son programme, décliné dans son premier ouvrage Révolution (XO éditions, 2016), figure parmi les meilleures ventes de livres en France à la fin de l’année 2016. Il a bénéficié d’une promotion considérable. 

De même, les réseaux sociaux sont majoritairement « macronistes » et d’ailleurs très utilisés par les troupes du futur président (followers, helpers). Et puis il y a son mouvement En Marche qui n’est pas un parti mais une sorte de rassemblement assez hétéroclite. « Tout part de la base, du terrain » notent les observateurs avertis. Ainsi ateliers-débats, forums de discussions, porte-à-porte, réunions « Tuperware », réseaux sociaux se mettent en place partout sur le territoire. Un véritable maillage se met en place. En 2015 ont été créés les Jeunes avec Macron (JAM) qui rassembleront jusqu’à 5000 personnes (essentiellement sur Paris et les grandes villes) et se montreront très actifs (B. Cautrès, T. Pech, M. Lazar et T. Vitiello, « La République En Marche : anatomie d’un mouvement », Terra Nova,‎ 2018 ; Manon Rozan, Les Grandes Illusions. Enquête sur les soldats de la macronie, éditions Robert Laffont, 2019).

Du passage d’E. Macron au ministère, on a aussi retenu ce qu’on a appelé les « macronades » ou « macroneries ». Ainsi le 17 septembre 2014, en déclarant au sujet des employées de Gad qu’elles sont « pour beaucoup illettrées ». Même regrettés (heureusement) ces propos restent plus que regrettables… D’autant qu’ils seront les prémisses de ce qu’il va reproduire comme aucun de ses prédécesseurs à l’Elysée. Plus tard, il se rend à Lunel et s’emporte face à des grévistes en lançant : « Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler ». Là, il ne regrettera rien… Il y a du Sarkozy dans tout ça ! 

Alors quel est le style Macron ? Selon nous, celui de la déliquescence de la fonction présidentielle. Pourtant au début, on aurait pu penser qu’il serait plutôt un arbitre. Une sorte de Jupiter, comme il l’avait annoncé. Après “l’hyperprésidence” de Nicolas Sarkozy et la présidence “normale” de François Hollande, Emmanuel Macron souhaite en effet incarner un président “jupitérien”. Il l’avait assuré dès le mois d’octobre 2016. La France a besoin d’un chef de l’État « jupitérien », déclarait-il dans un entretien à Challenges alors qu’il n’était encore que candidat. 

« Jupiter, dans la mythologie, ce n’est pas un simple dieu, c’est le roi des dieux et protecteur de la cité, au sens de l’ensemble des citoyens, en l’occurrence, pour nous, la République » assure notre collègue sémiologue Marie Treps. Emmanuel Macron a marqué le début de son quinquennat par une série de symboles, comme au soir de son élection devant la Pyramide du Louvre. Il essaie, par cette succession d’images, d’impulser le retour à un président fort et en hauteur. En quelque sorte, il souhaite prendre de la noblesse tout en se dégageant de la politique politicienne. On pouvait donc espérer ! 

Dans cette même interview à Challenges, Emmanuel Macron citait également comme modèles le général de Gaulle et François Mitterrand, qui avaient tous deux « une capacité à éclairer, une capacité à savoir, une capacité à énoncer un sens et une direction ancrés dans l’histoire du peuple français ».

Au jour de son investiture, il a remonté les Champs-Élysées en véhicule militaire. « Emmanuel Macron veut donner de la hauteur à la fonction présidentielle et redonner de sa puissance symbolique », indique notre autre collègue Alexandre Eyries. « Il veut fixer le cadre, donner la marche à suivre, avec panache et autorité, sans que cela ne soit discuté ». C’eût été idéal de revenir, il est vrai, à cette tradition gaullienne. D’ailleurs la trajectoire d’E. Macron a même pu être comparée à celle de Charles de Gaulle en 1958 pour sa capacité à s’imposer dans un paysage politique à bout de souffle, à le recomposer, à le renouveler. Hélas, trois fois hélas ! N’est pas de Gaulle qui veut !…

Au début de sa présidence, il fait principalement voter des réformes en matière fiscale et sociale. Mais deux mesures symboliques vont “plomber” sa politique. Il baisse les APL étudiantes de 5 euros et les petites retraites. Rien de tel pour faire monter la colère dans le pays. À partir de novembre 2018, il est au centre de la fameuse contestation des Gilets Jaunes, qui commence de façon spontanée après l’annonce par l’exécutif d’une augmentation des taxes sur le prix des carburants au 1er janvier 2019.

Il est donc incontestable que ce sont les choix d’E. Macron qui ont déclenché cette crise populaire au demeurant latente. 

Ne nous méprenons pas, c’est aussi le président lui-même et sa personne qui sont au centre de la contestation des gilets jaunes. « Macron démission » est le leitmotiv d’un grand nombre d’entre eux. Les manifestations débordent partout en France et notamment à Paris, avec un certain nombre de blessés. Le plus souvent les GJ ne maîtrisent plus rien voire collaborent avec les fauteurs de troubles, les black blocks. On constate que l’ordre public n’est pas assuré comme il se doit par des policiers parfois « perdus ». Mais comment pouvaient-ils faire lorsqu’ordre, désordre, contre-ordre est devenu comme l’axiome tant d’un premier ministre (E. Philippe) quasi absent que d’un ministre de l’Intérieur (C. Castaner) incompétent (quel paradoxe d’avoir nommé un personnage qui fut dans sa jeunesse très proche du milieu marseillais….). Sentant le vent du boulet, Emmanuel Macron revient sur la hausse des taxes et annonce notamment l’augmentation du SMIC de 100 euros par mois en 2019. Il lance en décembre un grand débat national (avec un tour de France de réunions publiques préparées à l’avance). Si le président y déploie une maestria orale incontestable, on note une méconnaissance totale des réalités territoriales. Par la suite, il publie une Lettre aux Français.

C’est pendant cette crise des gilets jaunes que survient l’« affaire Benalla ». Elle  met en cause Alexandre Benalla, très proche chargé de mission, coordinateur de différents services lors des déplacements officiels et privés du candidat puis du président Macron. Comme l’ont souligné devant la commission Bas (en charge au Sénat de cette affaire) des spécialistes de la sécurité, le rôle joué par cet individu sulfureux est aussi incongru qu’inédit. Il était devenu, sans aucune qualification précise, « Monsieur sécurité » au sommet de l’Etat. Avec passeports diplomatiques, armes, laissez-passer permanent à l’Elysée, habilitations et accréditation diverses. Simplement de par le fait du Prince ! Rappelons que c’est lui qui, jugeant le bus de l’équipe de France de football vainqueur de la Coupe du Monde 2018 trop en retard pour venir à l’Elysée, interdit à celui-ci de faire une pause sur les Champs-Elysées.  Le rapport Bas est édifiant à l’égard de cette affaire (Rapport d’enquête de la commission des lois sur “l’affaire Benalla” ; 20 février 2019, http://www.senat.fr/espace_presse/actualites/201902/rapport_denquete_de_la_commission_des_lois_sur_laffaire_benalla.html). Édifiant notamment parce que certains témoins n’ont pas tout dit et que d’autres se sont parjurés. Et bien sûr, planait sur ces débats l’ombre  tutélaire du président Macron…

La réaction du chef de l’Etat devant cette affaire est dans le plus pur style macronien du « en même temps ». Le 24 juillet, Emmanuel Macron sort de son silence et déclare être le seul responsable de cette affaire. Une suspension temporaire de traitement et de fonctions de Benalla est décidée. Le président constate que l’affaire a mis au jour des « dysfonctionnements » dans l’équipe élyséenne, et il invite le secrétaire général de l’Élysée (Alexis Kohler, témoin clef dans ce dossier) à une réorganisation. Mais dans son discours du 24 juillet, Emmanuel Macron fustige « la République des fusibles », déclarant qu’il ne se protège derrière personne : « On ne sacrifie pas des têtes de fonctionnaires, de ministres ou de collaborateurs sur l’autel des émotions populaires »  Et il prononce cette phrase (que N. Sarkozy n’aurait pas reniée) : « Le responsable, c’est moi, qu’ils viennent me chercher », ce qui provoque un grand nombre de réactions, indignées ou ironiques, dans la presse, dans l’opposition, et sur les réseaux sociaux.

On doit dire que cette dernière phrase est, à tout le moins, ambiguë. D’abord elle interroge juridiquement, puisque le président bénéficie d’une immunité au titre des articles 67 et 68 de la Constitution. A l’époque, L’Obs avait questionné certains de nos collègues constitutionnalistes pour juger si celle-ci permet de convoquer le président devant le Parlement. La majorité avait estimé que ce n’était pas certain en raison du principe de séparation des pouvoirs. Nous n’avons pas cet avis. En effet, la lecture approfondie du rapport Bas à laquelle nous nous sommes livrés (Raphael Piastra, https://www.revuepolitique.fr/rapport-commission-senatoriale-sur-affaire-benalla, 12 avril 2019) nous amène à conclure à une faute grave au sommet de l’Etat. Si Benalla a pu commettre les délits qui lui sont reprochés, c’est parce que le président de la République a imposé coûte que coûte (quoi qu’il en coûte ?) cet individu à ce niveau et lui a donné tous les moyens pour agir. Rien n’aurait pu se passer sans cela. Le président de la République a habillé d’un statut prétendument réglementaire (chargé de mission à la présidence), un personnage sans diplôme particulier en la matière (il est réserviste opérationnel de la gendarmerie), pour en faire un rouage essentiel de la sécurité de l’Etat. Le président de la République est celui qui lui a donné (directement ou indirectement) les moyens d’agir en électron libre. L’individu a agi, comme l’on dit en droit administratif, avec les moyens du service. Et, comme l’a souligné le rapport Bas, cela aurait pu mettre à mal ladite sécurité au plus haut niveau de l’Etat.  

Alors oui M. Macron, il eut été possible de venir vous chercher sur la base d’un texte simple : « Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » (art. 68-1 C). Vous avez un devoir de neutralité qui vous interdit notamment le favoritisme ou le népotisme. D’autant plus pour votre sécurité mais aussi celle d’un Etat dont vous avez la charge. Vous ne pouviez pas ignorer le parcours barbouzard de votre favori qui vous suivait assidûment, ainsi que votre épouse, depuis votre campagne de 2017. Vous l’avez donc placé en connaissance de cause nonobstant les dangers potentiels. Mais en aviez-vous seulement conscience ? Ne vous êtes-vous pas laissé griser par une sorte de fou du roi ? L’inexpérience du pouvoir n’explique pas tout… Imaginons un seul instant A. Benalla converti à l’Islam…

Pour avoir manqué à vos fonctions qui vous obligent d’abord à ne pas les dévoyer, vous étiez passible selon nous d’une destitution (est) prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.

Et puis votre collaborateur principal, le Premier ministre Édouard Philippe, est venu sur votre ordre clore l’affaire face aux députés en évoquant une « dérive individuelle » ne relevant pas d’une « affaire d’État » et assurant que « rien n’a été masqué, rien n’a été omis ». Ite missa est. Encore un de ces secrets de la Ve République !… (Vincent Crase, Présumé coupable : au cœur de l’affaire Benalla, Plon, 2019 ;  Sophie Coignard, Benalla, la vraie histoire, Éditions de l’Observatoire, 2019).

Alors existe-t-il un style Macron ? Oui.

D’abord celui des petites phrases qui ont détonné voire choqué face aux Français avant et depuis son élection à l’Elysée.

Ainsi à un jeune chômeur : « Si vous êtes prêt et motivé, dans l’hôtellerie, le café, la restauration… ou dans le bâtiment ! (…) Je traverse la rue, je vous en trouve ! Ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler, avec les contraintes du métier ».  Le seul souci c’est que ce jeune était dans l’horticulture !

Au Danemark, la phrase nous qualifiant de « Gaulois réfractaires au changement » ne nous a pas choqué car elle est assez vraie. Colbert le premier nous qualifia d’« ingouvernables ». Le général de Gaulle disait qu’ « un pays qui produit 246 sortes de fromages est ingouvernable ». On lui prête l’expression selon laquelle on eût été « des veaux ». Elle a pu être prononcée mais en 1944.

« On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux et les gens sont quand même pauvres » dit E. Macron à ses collaborateurs. On ne peut lui donner tort non plus. Mais là où il se méprend, c’est que ces aides ne vont malheureusement pas souvent à ceux qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire les pauvres. Elles vont vers des profiteurs de plus en plus nombreux. Ainsi la majorité des immigrés clandestins qui, sur conseils de leur État d’origine, viennent en France pour cela. 

Nous sommes alors en pleine période des ordonnances réformant le Code du travail. Interrogé à Athènes, en Grèce, sur ses craintes à la veille d’une première journée de manifestations en France, Emmanuel Macron répond qu’il ne cédera rien « ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Il y a là une grande maladresse. Celle de se prononcer sur des affaires intérieures à l’étranger. Cette manie est née sous N. Sarkozy et a fait florès depuis. Et puis les mots employés ne sont pas dignes dans la bouche d’un président. Enfin ce dernier remet indirectement en cause le droit de manifester.

Emmanuel Macron est en déplacement à Egletons en Corrèze ce jour-là. La visite est perturbée par des ex-salariés de l’usine GM&S dans la Creuse qui souhaitent parler au président. Les forces de l’ordre les repoussent. Dans le même temps, le président de la région Aquitaine lui fait part d’une fonderie de la région qui n’arrive pas à recruter, faute de main-d’œuvre. Le chef de l’Etat n’hésite pas alors à dire : « Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n’est pas loin de chez eux ». Là encore ces propos, maladroits, ne sont pas dénués de fondement. En effet la France est un des pays d’Europe où la mobilité salariale est la moins pratiquée. Mais l’expression « foutre le bordel » ne doit pas sortir d’une bouche présidentielle. On est dans une vulgarisation d’autant plus malvenue qu’elle se produit en terres chiraquiennes et qu’on n’imagine pas Chirac tenir de tels propos.

Le chef de l’Etat inaugure Station-F, le plus grand incubateur de start-up au monde à Paris. Au cours de son discours, il compare la réussite de son mouvement En marche à une start-up. En rappelant l’histoire du lieu, un ancien bâtiment ferroviaire, il affirme : «Une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien ». Indigne phrase dans laquelle la provocation le dispute à la nullité… Indigne d’un président, c’est une évidence. Contrairement à ce que vous avez dit au cours de votre campagne présidentielle, vous êtes né, M. Macron, avec une cuillère en or dans le gosier. Vous êtes le fils de Jean-Michel Macron, professeur de neurologie au CHU d’Amiens et responsable d’enseignement au dit CHU et de Françoise Noguès, médecin-conseil à la Sécurité sociale. Vos grands-parents sont cadres (SNCF notamment !), ingénieurs ou enseignants. Vous évoluez d’abord dans la meilleure école privée d’Amiens, La Providence. Littéraire, vous échouez pourtant deux fois à Normal Sup mais réussissez l’ENA. Votre femme, née Trogneux, (qui fut votre promise professeure de Théâtre !)  est issue d’une riche famille de commerçants qui possèdent la plus grande chocolaterie-confiserie d’Amiens et même de Picardie.

Macron, vous aviez donc devant vous une voie royale qui va vous ouvrir le champ de tous les possibles. Elle va notamment passer par le sein de la haute finance chez Rothschild qui a déjà nourri un de vos prédécesseurs, G. Pompidou. Mais lui était d’origine modeste et avait su garder les deux pieds dans son Cantal natal ! Jamais il n’a prononcé un mot désobligeant envers ceux et celles aux destinées desquels il présidait.

Effectivement « ceux qui ne sont rien » n’ont qu’à bien se tenir avec vous M. Macron ! Il ne faut peut-être alors guère s‘étonner lorsque ces derniers n’en peuvent plus mais, ils soufflettent « ceux qui réussissent… », non ?…

Autre exemple de macronerie ? Nous sommes le 1er juin 2017. En déplacement en Bretagne, le président plaisante à propos des “kwassa-kwassa”, cette barque de pêche que les passeurs utilisent pour emmener des migrants originaires des Comores sur l’île de Mayotte. Selon lui « le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien ».

Plaisanterie d’un goût d’autant plus douteux pour un « homme de gauche ». Mais de quelle gauche parle-t-on ? Celle des financiers, des banquiers ?! Avant de le rallier pour un strapontin ministériel éphémère, F. Bayrou disait d’E. Macron qu’il était « le candidat des forces de l’argent ». Il est devenu aussi, quelque part, leur président.

« Nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs. C’est pas comme ça qu’on fait face aux crises et qu’on avance », a déclaré le président français en janvier 2021. L’argument n’est pas totalement faux. En football comme en rugby, il y a aussi 66 millions de sélectionneurs. Simplement c’est là encore une déclaration à l’emporte-pièce.

Il y a eu pire en matière de déclarations intempestives. Le 17 mars 2017, il opine qu’« il n’y a d’ailleurs pas une culture française, il y a une culture en France, elle est diverse, elle est multiple ». Même s’il n’était pas encore à l’Elysée, cela augurait mal.

Dans le monde entier, on envie la culture française.

Dans le monde entier, on veut apprendre la langue française. Et il n’y aurait pas de culture française ?!… (D. Lisnard et C. Tardieu, La culture nous sauvera, éditions de L’Observatoire, 2021). Depuis Chirac, il n’est décidément plus de président cultivé. Et c’est cela qui mine aussi la fonction.

Au printemps 2021, dans un entretien à une chaîne de télévision américaine, le président a déclaré, évoquant « la question raciale », qu’il fallait « d’une certaine manière déconstruire notre propre histoire ». Une fois encore ce n’est ni le lieu, ni le moment, ni le terme approprié. Qui ne voit que ce pays a besoin d’être rassemblé plutôt que de s’abîmer dans une introspection permanente ? Cela se rattache aussi à cette sempiternelle repentance qu’il a plaidée lorsqu’il a déclaré en campagne à un média algérien que la colonisation avait été un « crime contre l’humanité », que la France « devait présenter ses excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avions commis ces gestes ». De quoi parle-t-on ? Dans ce dossier algérien, il y a toujours sous-tendu, de façon presque indécente, une comparaison avec le génocide juif. De qui se moque-t-on ? Redisons-le, l’Holocauste se caractérisa par la persécution et le meurtre d’État systématique et bureaucratique de six millions d’hommes, de femmes et d’enfants juifs par le régime nazi et ses collaborateurs. Aucune colonisation n’a bien entendu atteint, ni même frôlé de près ou de loin, une telle horreur. Le génocide comme le crime contre l’humanité ont une définition et sont passibles de condamnations très fermes (H D. Bosly, D. Vandermeersch, Génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre face à la justice, Bruylant, 2012). La guerre d’indépendance d’Algérie nonobstant ses quelque 500 000 morts n’en relève pas (Y. Courrière, La guerre d’Algérie, 2 tomes, Fayard, 2001).

Macron, vous avez tout de même bien avancé, notamment sur la base du rapport Stora (Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, 20/01/21). Ainsi le Mardi 2 mars 2021 vous avez reconnu, « au nom de la France », que l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel avait été « torturé et assassiné » par l’armée française en 1957. Vous pouviez aussi, comme solde de tout compte, reconnaître l’ensemble des crimes effectivement durant cette guerre. Et puisque « reconnaître, c’est une forme de repentance », a aussi estimé le président algérien, vous avez selon nous accompli l’essentiel. D’autant que, toujours selon lui, vous êtes, M. Macron, « le plus éclairé d’entre tous. Les autres présidents avaient tous une histoire avec l’Algérie ».  

Bien sûr, l’Algérie ne fut pas une “terra nullius” (une terre sans maître). Si la colonisation n’a pas apporté la civilisation (berbère), elle a tout de même, et de façon incontestable, participé au développement de l’Algérie (les forages de gaz et de pétrole, principales sources de revenus du pays, ont été initiés par les français). « Il n’y a de paix possible qu’après la guerre » (proverbe arabe).

Disons-le tout de go, c’est fâcheux, à la fin, de ne pas aimer le pays dont on est le président. Sans vouloir faire de mauvais procès à Emmanuel Macron, ni même suggérer qu’il n’a pas à l’égard de la France un attachement profond. Mais comme le note joliment J. Juillard « c’est un amour de tête, non un amour de cœur ». Un président doit aussi avoir une certaine dose d’affect pour le peuple qu’il préside. Ce sentiment a cessé d’être en 2007, lorsque J. Chirac a quitté l’Elysée. 

On a évoqué certains aspects de la vie privée des prédécesseurs d’E. Macron puisqu’ils étaient mis (la plupart du temps volontairement) sur la place publique. Avec l’actuel président, on se doit de relever qu’une certaine tenue existe. Il présente bien mieux que son prédécesseur (aux costumes trop souvent mal taillés !). Il connaît le protocole sur le bout du pouce. La première dame tient, quant à elle, discrètement (mais efficacement dit-on) son rôle. Elle incarne bien aussi l’élégance française avec des tenues du meilleur aloi estampillées Louis Vuitton (E. Macron est un proche de B. Arnaud ou l’inverse !). Brigitte Macron affirme vouloir être « une et indivisible » aux côtés du président de la République. Ce dernier souhaitait initialement qu’un cadre officiel soit défini pour la fonction de « Première dame », qualifiant d’« hypocrisie » la situation actuelle. A notre sens, il avait tout à fait raison. Durant l’été 2017, une pétition contre la création de ce statut rassembla 300 000 signatures. 

Finalement, une « charte de transparence » fut présentée. Celle-ci reconnaît à Brigitte Macron un « rôle de représentation » de la France aux côtés du président, notamment lors des réunions internationales (« Charte de transparence relative au statut du conjoint du Chef de l’État », sur elysee.fr ). A noter que jusqu’à l’affaire Benalla , c’est B. Macron qui gérait l’essentiel de la communication présidentielle (avec l’aide de la sulfureuse photographe Mimi Marchand, de l’agence de presse Best Image).

Alors d’emblée certains ont raillé le couple Macron. Vingt-quatre ans d’écart, une rencontre sur les bancs de l’école (la prof et son élève) : le couple Macron a souvent, pour ces raisons-là, fait couler de l’encre (Caro­line Derrien, Candice Nede­lec, Les Macron, Fayard, 2017 ; Renaud Dély, Marie Huret, Les Macron du Touquet Elysée-Plage, 2020). On ne peut contester que ledit couple représente bien la France à l’étranger. Et à ce niveau l’image donnée est fondamentale. C’est en tout cas normalisé par rapport à son prédécesseur et ses first girlfriends !

On dit E. Macron amateur de vins. C’est une qualité lorsqu’on est président d’un pays où le (bon) vin est roi. Fin 2019, certaines associations contre les addictions ont émis l’idée d’une abstinence après les fêtes. Alors que le Ministère de la Santé planchait sur un “Mois sans alcool” pour janvier, l’amateur de vin qu’est Emmanuel Macron a choisi de couler cette « drôle d’idée ». Le président de la République a-t-il été influencé dans sa décision par son côté bon vivant ? En effet, il ne dit pas non à un petit verre de temps en temps. On se souvient de son apéro improvisé à l’anisette cet été à Bormes-les-Mimosas. Mais la vraie passion du chef de l’Etat, c’est le vin. Un péché mignon qu’il a en commun avec son épouse Brigitte. C’est à nos yeux une qualité d’autant plus importante quand on est à l’Elysée. Nous sommes au pays de Rabelais, que Diable ! Au niveau culinaire, si son plat préféré est la blanquette de veau, E. Macron a confié à L. Mariotte avoir des goûts plutôt éclectiques en matière de gastronomie. “Je suis un bon vivant, un vrai ‘en même temps’ là moi aussi. Le ‘en même temps’ politique, je le cultive. Je ne choisis pas, je suis compatible avec tout”. S’agissant des cuisines de l’Élysée, notons que ces dernières, depuis le couple Chirac (Bernadette y avait ses habitudes quotidiennes), ne font plus l’objet d’attention particulière de la part des couples présidentiels !

On ne peut conclure sur E.Macron sans parler de sa façon de gérer l’inédite crise sanitaire qui frappe la France depuis près de deux ans.

Dans sa première déclaration, il fut maladroitement martial (« nous sommes en guerre »). Par la suite il fonda trop souvent l’essentiel de ses décisions sur les avis (pressants) du Conseil Scientifique Covid-19, organisation consultative indépendante, présidé par l’influent professeur Delfraissy, chargée d’abord d’éclairer la décision publique pour lutter contre la pandémie. Le grand public l’ignore mais ce Conseil aborde aussi les questions de maintien des infrastructures électriques, numériques, et du maintien de l’ordre (?!). L’ignorance populaire porte aussi sur les forts soupçons d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique visant certains membres (d’autant que les fonctions y sont bénévoles). L’emblématique professeur Raoult (dont on dit qu’il aurait soigné E. Macron) a quitté rapidement ce Conseil notamment sur ce point. Il en fut de même pour son collègue Fontanet.

On peut dire que pendant des mois, le chef de l’Etat fut sous l’influence dudit Conseil. Et les choix ne furent pas toujours les bons. Il s’est « affranchi » durant l’hiver 2021 en refusant de reconfiner le pays. La légitimité du politique élu supplante toutes les autres autorités, notamment administratives, quand il s’agit de faire des choix y compris en matière de santé publique. Et en ce lundi 12 juillet lorsqu’il incite fortement à la vaccination (notamment les personnels de santé), E.Macron est parfaitement dans son rôle. Sur le pass sanitaire, le cap est moins évident. Le Conseil d’Etat valide le projet de loi du gouvernement à quelques réserves près (taux d’amende pour les cafetiers-restaurateurs, pass dans les grandes surfaces et contrôle des isolés après 21h).

Nous pensons que le Conseil Constitutionnel, qui sera saisi à l’issue du vote de la loi, sanctionnera ce pass qui, in fine, met en place des citoyens à plusieurs vitesses. Il y a déjà a minima une atteinte à la liberté de circulation et à l’égalité des citoyens. Et puis nous ne sommes pas sûrs du tout que les « Sages » valident une obligation de vaccin aux autres agents que ceux qui sont en contact avec des malades ou des personnes fragiles. Autrement les agents qui œuvrent dans les établissements recevant du public. Ces ERP sont des bâtiments dans lesquels des personnes extérieures sont admises. Peu importe que l’accès soit payant ou gratuit, libre, restreint ou sur invitation. Une entreprise non ouverte au public, mais seulement au personnel, n’est pas un ERP. Les ERP sont classés en catégories qui définissent les exigences réglementaires applicables (type d’autorisation de travaux ou règles de sécurité par exemple) en fonction des risques et sous l’égide du préfet.

Quant à une obligation générale de vaccination, elle donnerait des arguments à ceux qui plaident contre une « dictature sanitaire ». Restons-en là, M. Macron. D’autant que selon une enquête, vous obtenez une meilleure appréciation de votre gestion de la crise sanitaire qu’au printemps. 42% des personnes interrogées se disent satisfaites, soit six points de mieux qu’en mai (sondage Odoxa-Dentsu, 19 juillet 2021).

 

Au moment de conclure ce voyage au pays d’une fonction déclinante, que dire ?

La perspective de la présidentielle pointe à l’horizon. Déjà se mettent en place des argumentaires selon lesquels il faut réviser la Constitution voire en changer. C’est le sempiternel laïus en pareille circonstance. Si tout va mal, c’est de la faute au président de la République. Les reproches sont connus : trop de pouvoirs, omnipotence, irresponsable. Certains viennent même avancer qu’à peine élu, il est déjà en campagne. Notons que ce sont en général les mêmes béotiens qui ont voté pour le quinquennat au référendum de 2000. Sus au septennat, à l’origine de tous les maux ou presque.

On dira, pour paraphraser le général, « bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : “la Constitution, la Constitution, la Constitution”, mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien… ». En effet nous sommes intimement persuadés que plus encore que les textes, ce qui compte ce sont celles et ceux qui les utilisent. Ce n’est pas de la faute de la Constitution si depuis un certain temps les acteurs institutionnels, les présidents en ce qui nous concerne, desservent la fonction plus qu’ils ne la servent. Tout est dans la tête et dans les mains de ceux qui nous président. Hauteur, rigueur, droiture, morale, toutes ces qualités ont plus ou moins disparu du paysage présidentiel depuis quelques décennies. Avec les conséquences que l’on mesure au quotidien. Jusqu’à cette gifle adressée à E. Macron. Comme un regrettable solde de tout compte pour ce qui a été (mal) fait depuis les années Sarkozy.

Loin de nous l’idée qu’il ne faudrait rien réformer. La Constitution n’est pas un monument impérissable, nous confiait le regretté Raymond Janot (plume juridique du général de Gaulle en 1958, conseiller d’Etat, premier président de la région Bourgogne). D’abord revenir au septennat mais non renouvelable. Ensuite en finir avec la quasi concomitance entre présidentielle et législatives. Également introduire une vraie dose de proportionnelle pour lesdites législatives. Enfin instaurer une stricte interdiction de cumul des mandats (électoraux comme exécutifs) comme le plaidait un des derniers grands serviteurs de la République et de l’éthique en politique, Philippe Séguin (relisez Discours encore et toujours républicains, de l’exception française, Denoël, 1994). Un homme, un mandat ! Pour ne pas oublier que nous sommes dans une République décentralisée, nous plaidons pour la suppression des départements. Leur rôle dans la crise du Covid 19 s’est révélé très secondaire… Ces quelques réformes nous paraissent en mesure d’améliorer les choses. Mais de là à agir sur les âmes et la pratique, c’est autre chose !

Raphaël PIASTRA, Maître de Conférences en droit public des Universités ; consultant Institutions publiques et collectivités territoriales

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