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dans Politique

1er tour des élections législatives : que des perdants ?

Didier MausParDidier Maus
15 juin 2022
Vote français

Il est habituel qu’au lendemain d’un scrutin, les différentes forces politiques ou les candidats expliquent que même s’ils n’ont pas gagné, ils ont obtenu un bon résultat. C’est ce même discours que nous avons entendu, mezzo voce cette fois, au soir du 12 juin. La réalité est pourtant nettement différente : ne peut-on pas considérer qu’il n’y a en réalité que des perdants ?

Premier perdant : le suffrage universel

L’abstention record (52,49%) n’est que très légèrement supérieure à celle de 2017 (51,30%), mais elle est quand même supérieure de vingt-cinq points à celle du premier tour de l’élection présidentielle (26,31%). Pourquoi ce doublement des abstentionnistes en deux mois ? Il y a là un vrai mystère que les sondages ne parviennent pas à expliquer. Les Français aiment l’élection présidentielle ; ils n’aiment pas (ou plus ?) les élections législatives. Cet écart entre les deux élections attributives de pouvoir mérite une réflexion, mais comment la conduire ? Et surtout, que faire ?

Deuxième perdant : M. Macron

Par rapport à 2017 le décalage est flagrant. Nul besoin de triturer les chiffres. Ils sont sans appel. Le désamour à l’égard de la majorité présidentielle a fonctionné à plein. Comme vient de le souligner Jérôme Jaffré dans Le Figaro, il s’agit presque d’un résultat d’une élection intermédiaire, comme si les électeurs avaient voulu signifier que les cinq prochaines années ne doivent pas ressembler aux cinq précédentes. Nul ne peut prévoir avec exactitude ce que sera l’arithmétique parlementaire le 20 juin, mais la majorité absolue macroniste, qui s’était déjà effilochée au fil des années, n’existera plus. Et comme la révision constitutionnelle de 2008 a fortement réduit la possibilité d’utiliser l’article 49, alinéa 3, de la Constitution pour passer en force, les « frondeurs » de la majorité vont pouvoir s’en donner à cœur joie.

Troisième perdant : M. Mélenchon

Certes les résultats de la NUPES sont éloquents, mais il est aisé de constater que, stricto sensu, ils ne sont guère supérieurs à ceux agglomérés de ses composantes en 2017. Le résultat visible est très différent car chacun sait qu’avec un scrutin majoritaire, l’union fait mieux que chacune de ses composantes.

Cependant M. Mélenchon aura perdu un double pari, celui de faire nettement progresser le total des voix de la Gauche et celui d’avoir une chance d’être nommé Premier ministre.

Son discours du 12 juin au soir pouvait donner l’impression qu’il avait intériorisé, sans l’expliciter, ce médiocre résultat. Cela n’empêchera pas les quatre composantes de la NUPES (PCF, PS, Verts et Insoumis) de jouer un véritable rôle d’opposition dans la prochaine assemblée, mais l’évolution des comportements politiques, surtout en l’absence du patron de la NUPES dans l’hémicycle, est imprévisible.

Quatrième perdant : Mme Le Pen

Là aussi, les apparences sont quelque peu trompeuses. Les élus du Rassemblement national formeront à l’évidence un groupe parlementaire. C’est normal et sain. Mais tant les chiffres en voix que leur transposition en sièges ne permettront plus à Mme Le Pen de soutenir qu’elle est l’incarnation du premier parti de France. De plus, elle semble avoir atteint un plafond lors de l’élection présidentielle. On voit mal comment de nouveaux espoirs majoritaires pourraient soutenir le moral de ses troupes.

Cinquième perdant : M. Zemmour

La percée médiatique de M. Zemmour, puis sa double chute, présidentielle puis législative, pourra passionner les analystes. Le constat est pourtant sans appel : aucun candidat de Reconquête n’est en mesure de se maintenir au 2e tour des élections législatives, pas même son fondateur.

M. Zemmour pourra continuer à jouer les imprécateurs, mais sa crédibilité politique ne pourra s’appuyer sur aucun résultat chiffré.

Sixième perdant : Les Républicains

Il est presque tentant de constater qu’ils seront moins perdants que les autres. Après le calamiteux résultat de Valérie Pécresse, les espoirs d’un bon résultat législatif n’étaient pas d’actualité. Il n’en demeure pas moins qu’ils disposent encore d’un socle électoral, certes réduit, mais réel et, surtout, de solides positions locales. Leur groupe parlementaire perdra une forte proportion de ses membres, mais attendons la semaine prochaine pour voir si une perte en sièges ne se transforme pas en un gain d’influence.

Certains observateurs, plus optimistes, pourraient renverser l’analyse et expliquer qu’il n’y a en réalité que des vainqueurs. Auraient-ils raison ? Sans doute pas. Seuls les résultats du 2e tour permettront de classer définitivement perdants et gagnants, mais aujourd’hui il suffit de lire les déclarations ou les silences des uns et des autres pour faire nettement pencher le balancier du côté négatif. Nu ne peut s’en réjouir.

Didier Maus
Ancien conseiller d’État
Président émérite de l’Association française de droit constitutionnel

Didier Maus

Diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris et de l’École nationale d’administration (ENA), promotion « François Rabelais », Didier Maus commence sa carrière de haut fonctionnaire en 1973 à la direction générale de la concurrence et des prix au ministère de l’Économie et des Finances. Il devient ensuite conseiller technique au sein du cabinet du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, avant d’intégrer le cabinet du secrétaire d’État chargé de la Petite et Moyenne industrie. De 1986 à 1988, Didier Maus est directeur de cabinet d’André Rossinot, ministre des Relations avec le Parlement. Il siège au Conseil d’État de 2001 à 2012. Parallèlement à sa carrière de haut fonctionnaire, il exerce des activités universitaires, notamment en tant qu’enseignant à l’IEP de Paris, puis à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’université Aix-Marseille-III Paul Cézanne. Occupant également des fonctions associatives, il est président émérite de l’Association internationale de droit constitutionnel et de l’Association française de droit constitutionnel et, depuis 2016, président de la Société d’histoire de la Ve République. Didier Maus est également directeur de la Revue française de droit constitutionnel depuis 1990. Didier Maus s’engage par ailleurs en politique. Adjoint au maire de Samois-sur-Seine (Seine-et-Marne), puis conseiller municipal de Samois, il y occupe la fonction de maire entre 2014 et 2020. Président de l’Union pour la démocratie française (UDF) de Seine-et-Marne entre 1987 et 1992, il préside la commission des lois du Parti radical de 1994 à 2017, puis la commission des statuts depuis 2003.

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