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dans Politique

Prélude de naufrage

ParEric Cerf-Mayer
5 mai 2023
Attractivité : quand la « Province » prend le pouvoir !
Le « cher et vieux pays » est désormais confronté à une crise profonde de rejet de la politique suivie par ses dirigeants, similaire aux prémices d’une révolution par ses aspects insurrectionnels et en passe de bouleverser son devenir un an à peine après des élections qui n’ont rien soldé des traumatismes et manquements de la mandature précédente. Probablement s’agit-il de cette exception française qui interroge en les irritant souvent nos voisins européens et intrigue le reste du monde si tenté qu’il accorde encore un peu d’attention au fantôme de la France dont le Général de Gaulle se faisait une certaine idée pour sa plus grande gloire aujourd’hui évanouie. Nous fûmes un des plus beaux royaumes du vieux continent et un empire aussi respecté que notre voisin d’outre Manche qui s’apprête à couronner le 6 mai 2023 son nouveau Souverain – Charles III- 70 ans après l’avènement de la regrettée Reine Élisabeth II ; nous sommes aujourd’hui l’homme malade de l’Europe, une contrée minée par ses renoncements et ses contradictions, en proie au doute et en mal de rebond, illustrant cette implacable leçon de l’histoire sur la mortalité des civilisations et la fin des cycles quand on est arrivé, bon an, mal an, au bout d’un chemin sans débouché…

Le peuple de France dans sa résilience et la force qu’il puise dans sa longue et remarquable histoire, prouve qu’il sait faire la part des choses dans la tourmente – comme on a pu le constater à l’occasion de la finale de la Coupe de France de football où la compétition sportive a repris sa juste place sans que la contestation à l’encontre de l’exécutif ne revête l’aspect apocalyptique prédit par le pouvoir pour discréditer le combat de l’intersyndicale dans l’instrumentalisation du rapport de force qui les oppose – et qu’il mérite en fait le plus grand respect, l’écoute de ses attentes et le suivi d’un réel cap, au delà des faux-semblants, du mépris assumé ou non (« Ne pas avoir la réforme honteuse ! » ose avancer un des piliers de la macronie dans la déliquescence ambiante, mais au demeurant qui diable devrait avoir honte dans cette sinistre confrontation qui perdure et dégénère en pourrissement mortifère, cynisme ravageur ou inconscience d’amateurs, maladresse insigne sans nul doute ?) et de la communication vide de résultats dont il est abreuvé en permanence depuis six ans de fuite en avant.
Dans une démocratie saine et plus équilibrée après plusieurs mois de chienlit, il serait grand temps de  dépasser  collectivement le ridicule et la médiocrité de la séquence à laquelle  la gouvernance inadaptée autour de cette réforme des retraites ratée et décriée de toutes parts, qui ne convainc personne et certainement pas les agences internationales de notation financière, l’a relégué en ce début de mois de mai, la plus belle des saisons dit-on, quand éclate le renouveau de la nature et approche la promesse de l’été…
Hélas les épreuves sont loin d’arriver à leur terme et rien n’indique une issue où la lassitude et la résignation l’emporteraient sur le ressentiment et la persistance d’une hostilité qui a pris le pas sur la simple impopularité fluctuante émaillant toutes les mandatures à un moment donné de leur exercice. Le mal est beaucoup plus profond à l’image de cette sécheresse installée dans  l’ensemble des territoires qui menace de perturber la prochaine période estivale, en dépit de tous les plans de lutte contre un des nombreux effets du dérèglement climatique annoncé et avéré, engagés trop tardivement…
Feuille de route ou de déroute, 100 jours pour réparer des années de délitement, qui accorde encore du crédit à cette fable et à cette multiplication d’annonces et de promesses usées, catalogue d’une étrange campagne électorale post rendez-vous avec les électeurs,  reflet de l’agitation, de la fébrilité et de l’impuissance de tous ceux qui portent une part de responsabilité dans la situation dégradée et terriblement préoccupante caractérisant l’état du Royaume hexagonal aujourd’hui ? Il y a fort à parier qu’à la date du 14 juillet, la situation sera toujours aussi dramatique, que la majorité ne sera pas élargie dans le climat de désunion et d’exacerbation des tensions entre blocs politiques antagonistes qui prévaut au sein d’un parlement où les insultes prennent le pas sur les débats, l’inflation ne sera pas jugulée, le pouvoir d’achat ne sera pas amélioré, les chantiers annoncés ne dépasseront pas l’état de vœux pieux et les plans de réformes, lois sur l’immigration, la justice ou Dieu sait quoi d’autre resteront lettre morte faute d’adhésion suffisante et par crainte de recourir à nouveau aux instruments (49.3, etc…) du « processus démocratique » qui a embrasé le pays…
La mission est impossible et nul ne saurait relever un tel défi dans un délai aussi bref à moins de se payer d’illusions et d’évoluer dans un univers de villages Potemkine et une réalité virtuelle, ce monde parallèle dans lequel se fourvoie la technostructure qui a pris le pas sur les responsables politiques nationaux et locaux dans la conduite et le contrôle de la navigation de notre barque commune…
Brins de muguet, fugace expression d’un souhait de bonheur dans les concerts de casseroles de ce premier mai 2023 malgré tout porteur de l’espérance d’un changement et d’une rupture avec des années de dérive et de désillusions : l’image de ces particuliers qui ont cueilli ces fleurs au parfum si suave dans les bois ou dans leurs jardins pour les vendre au coin des rues, en gage de chance offert à leurs prochains, a diffusé quelque chose de réconfortant – comme un timide début de rédemption – dans le sombre gâchis actuel.
Malheureusement la violence, une des terribles conséquences du mépris et de l’arrogance de cette technostructure hors sol (A ne pas confondre avec l’immense majorité des serviteurs de l’administration en charge de faire tourner les rouages de la France en la maintenant debout) qui dessert les intérêts du pouvoir et du pays en multipliant ses provocations, réaction également au déni affiché par la macronie impatiente de tourner la page sur une réforme qui ne passe pas dans l’opinion majoritaire, s’est aussi insinuée dans la toile de fond du puissant mouvement social en train de reconfigurer le laps de temps – quatre ans d’une incertitude angoissante liée à une majorité de plus en plus relative voire aléatoire- séparant les Français d’une vraie perspective de changement.
Cette violence à la lisière de la haine n’est pas acceptable et elle doit être fermement condamnée car elle entache l’exercice de la liberté fondamentale de manifester pacifiquement mais elle n’a rien de surprenant car cela fait bien trop longtemps qu’elle est devenue une composante de notre environnement sociétal,  dénoncée en vain par toutes les victimes de l’insécurité au quotidien  que la démission des gouvernants « en responsabilité » a laissé prospérer au fil des quinquennats.
Elle a imprégné à la marge tous les épisodes du conflit social pour éclater en fin de cortège parisien le 1er mai 2023, fruit vénéneux de la colère attisée par le ressentiment suscité par une absence d’écoute de la part de dirigeants qui ont choisi de saturer l’espace médiatique par une communication malhabile et contre-productive, stigmatisant l’opposition à leur politique comme une menace existentielle pour le pays alors que c’est bien plus leur attitude clivante qui a mis à mal la cohésion nationale et précipité la communauté au bord du précipice.
Elle va être exploitée par ceux qui souhaitent et veulent renverser l’édifice de nos institutions qu’ils estiment vermoulu, sapé dans ses fondations par cette cécité collective des dirigeants, prélude au naufrage.
Le palier dans cette violence paroxystique – 406 policiers et gendarmes blessés, et la vision horrible d’un défenseur de l’ordre en flammes, cible du cocktail Molotov lancé par un extrémiste des Black blocks – a malheureusement été franchi à Mayotte depuis des années et également dans bien d’autres territoires, cités déshéritées, livrées à elles-mêmes en proie à tous les trafics et toutes les incivilités dans nos métropoles…
La dure réalité est là, menaçant dangereusement notre cohésion, et les opérations tardives de la dernière chance comme Wuambushu, visiblement mal préparée, qui se heurte à des problématiques de l’ordre du régalien sous estimées – notamment la prise en compte du contexte international et de notre relation avec la République fédérale islamique des Comores – ne changeront rien à la situation d’une gravité exceptionnelle tristement illustrée par les scènes insurrectionnelles observées à Paris à l’occasion d’un 1er mai 2023, remarquable par ailleurs sous l’angle de l’unité syndicale et de l’opposition massive  réaffirmée contre la réforme des retraites.
Le choix d’un pouvoir « narcissique » de se mettre en scène et en permanence au cœur du moindre évènement comme si c’était là l’unique attente des Français atteint vite ses limites quand les résultats ne sont pas au rendez-vous et finit d’exaspérer les contestataires en laissant de marbre les plus tièdes et les moins sévères. Loin d’apaiser la fronde, cette recherche de contact bi-hebdomadaire de l’exécutif, qui devrait durer jusqu’au 14 juillet 2023 peine à compenser et absoudre l’absence de dialogue qui a conduit aux scènes d’émeute du 1er mai. L’opinion publique s’est déjà habituée aux concerts de casseroles ponctuant les déplacements du Chef de l’Etat et de ses ministres, qu’elle condamnera à la longue certainement moins que les arrêtés préfectoraux d’interdiction de manifester retoqués par les tribunaux administratifs dans un jeu du chat et de la souris dérisoire qui désacralise un peu plus une fonction présidentielle malmenée par la crise politique et sociale de l’heure.
Combien de temps va durer cette situation inédite au lendemain du rejet par le Conseil constitutionnel du deuxième référendum d’initiative partagée sur cette loi promulguée qui parasite tout le débat public, accapare des énergies désabusées et creuse le fossé entre le pouvoir et le peuple chaque jour un peu plus ?
Loin d’avoir clôturé cette séquence d’épreuve de force ouverte en janvier, la journée du 1er mai 2023 a confirmé toute la dangerosité d’une absence de majorité pour sortir le pays de l’ornière.
Le prochain rendez-vous fixé le 6 juin prochain (date anniversaire du débarquement sur les côtes normandes des forces alliées pour libérer la France et l’Europe du joug nazi…) est un point d’étape additionnel dans un véritable chemin de croix en définitive pour un pouvoir au pied du mur avec de multiples clignotants alarmants et sur de multiples tableaux.
Inquiétant et obscur épisode des drones à l’assaut d’une coupole du Kremlin sur fond d’annonce/début de contre offensive ukrainienne ; victoire des indépendantistes au deuxième tour des élections territoriales en Polynésie à mettre en parallèle avec la situation à Mayotte ; notation Fitch en baisse, AA –  (le ratio dette publique/PIB de la France à la fin 2022 -111,6%- était le plus élevé des pays classés en catégorie AA dont la médiane est de 48,4%) ; la liste des sujets de préoccupation pour le « cher et vieux pays » donne le vertige sans même être exhaustive…
Alors prélude de naufrage, mauvaise passe singulièrement longue, pessimisme irraisonné dans un pays lassé par une conjoncture adverse et ayant perdu confiance en lui même et en ses institutions ?
Il faudra bien à un moment donné regarder la situation en face et faire preuve de courage et de lucidité, comme d’autres dirigeants soucieux de pérenniser une certaine idée de la France ont pu le faire dans des épreuves passées et surmontées, sans doute en faisant abstraction de leur ego et en convoquant le peuple souverain pour qu’il détermine les frontières de son destin en toute sérénité, une toute autre conception de l’apaisement et de la responsabilité du mandat en politique qui a pu prévaloir en des temps,  semble-t-il, révolus…
Eric Cerf-Mayer
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