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dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti
24 mai 2024
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Grande voix du souverainisme, Marie-France Garaud appartenait à une espèce politique en voie de disparition : celle de la cohérence et de la persévérance dans la cohérence.

Cohérence au regard des valeurs qu’elle défendait, persévérance dans les combats qu’elle menait. Conseillère du Président Georges Pompidou, elle exerça un magistère puissant avec son alter ego masculin, Pierre Juillet. sur le chiraquisme naissant. Elle s’en éloigna dés lors qu’elle comprit que le chiraquisme était bien plus une quête effrénée du pouvoir pour le pouvoir qu’un combat pour des idées . Elle était politique d’abord, mais certainement pas politicienne. Elle ne céda en rien, une vie durant, à la tentation opportuniste, préférant l’isolement splendide à la compromission mimétique. C’était son droit, son exigence, sa raideur même, et sans doute sa faiblesse intrinsèque dès lors qu’elle prétendait néanmoins à peser sur le cours des choses.

Il n’en demeure pas moins qu’elle fut l’une des premières à deviner dès les années soixante-dix l’affaissement de l’Etat.

Elle lança l’alerte, bien avant les grands combats autour de l’évolution de l’Europe dont le peuple aurait à débattre à partir du référendum concernant le Traité de Maastricht. Elle dit Non par deux fois en 1992 et en 2005, saisissant avec d’autres qu’avec le prétexte européen le courant technocratique avait trouvé sans doute la ruse la plus efficace pour se débarrasser et de la souveraineté, et du politique.

Femme de conviction, de conviction parce que de réflexion, mais de réflexion sans laquelle l’action ne pouvait avoir de sens, Marie-France Garaud nous parlait de cette rive où la conduite des Nations ne peut se réduire à une mécanique de l’adaptation. De ce point de vue, elle incarnait une politique émancipée des contingences techniques, qu’elles soient économiques ou administratives. A l’heure des vents de la globalisation, rien ne dit que cette conception ne soit encore possible tant les interdépendances entravent gouvernants et gouvernements.

Le paradoxe de cette intelligence grave et volontaire est qu’elle ne fut jamais en mesure de gouverner.

Elle aura été d’abord un verbe dans un temps qui en appelait toujours plus à l’individualisme et au consumérisme.

A l’heure où la défiance n’a jamais été aussi forte à l’encontre des institutions et de ceux chargés d’en garantir le fonctionnement, il n’en demeure pas moins que l’exigence qui habitait sa vision de l’Etat et de sa charge nous rappelle combien la conduite des hommes ne peut s’affranchir d’une certaine forme de transcendance, de sobriété et de recherche non pas de la facilité qui se plie aux circonstances mais de la capacité à les dominer.
La politique à ses yeux n’était pas un jeu mais une chose trop sérieuse pour la confier à l’air du temps et aux caprices des caractères faibles.
Quoique l’on pense de la justesse ou non de ses combats, elle fut de cette texture qui à l’heure des frénésies du spectacle permanent manque tant à l’esprit politique du moment. La vertèbre de ses convictions avait le mérite de tenir haut le politique, et d’en scruter les inconséquences dès lors qu’il substituait à une certaine idée de l’intérêt général les arrangements avec les convictions au profit des intérêts partisans. Elle fut, hélas pour elle, une Cassandre peu entendue mais dont le constat dit aussi une part de la vérité du temps qui est le nôtre.
Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à l’Université Paris Sorbonne
Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : La fin de la com’, Le Cerf, 2017 Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018 Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019 Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021 Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022 Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

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