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dans Politique

L’ultimatum : impasse syndicale ?

Michel MonierParMichel Monier
1 octobre 2025
L’ultimatum : impasse syndicale ?
Analyse

Les syndicats de salariés n’y échappent pas. Ils sont, eux aussi, à un moment de transition auquel ils semblent ne pas vouloir se confronter. L’ultimatum adressé au Premier ministre est (serait) la dernière illustration de cet aveuglement. Agissant ainsi, les syndicats de salariés suivent le mouvement des partis politiques[1] qui posent des « lignes rouges » alors, eux, fixent des ultimatums. La démocratie représentative a jeté au panier le parlementarisme, les syndicats jettent au panier le dialogue social. Si les partis répondent ainsi aux 49-3, les syndicats répondraient-ils aux lettres de cadrage adressées par l’exécutif préalablement à chaque négociation nationale interprofessionnelle ?

Poser l’ultimatum, c’est s’engager encore davantage dans l’impasse de l’abandon du dialogue social et, avec lui, de la démocratie sociale. S’il s’agit là d’une réaction intersyndicale aux contraintes mises, par l’exécutif, au dialogue social, l’ultimatum peut être une légitime réaction stratégique. S’il s’agit d’une réaction épidermique alors, cet ultimatum ne serait qu’une unité syndicale opportuniste fédérant les oppositions, à l’exacte image de ce qui se passe, aujourd’hui, dans l’Hémicycle. Pouvaient-ils éviter l’impasse qu’est l’ultimatum ou bien est-elle l’inévitable aboutissement d’un long processus ?

Cette impasse ne résulte pas d’une insuffisante représentativité qui se mesurerait aux nombre des adhérents. Si le nombre fait la représentativité, que penser des partis politiques qui comptent moins d’adhérents que les syndicats ? L’impasse syndicale ne résulte-t-elle pas d’abord de la nature du syndicalisme français qui est un syndicalisme de revendication ? Jamais il n’a été un syndicalisme « de service » sur le modèle du syndicalisme de Gant. Si la comparaison avec le syndicalisme rhénan est au désavantage du syndicalisme français, le nombre ne fait pas, seul, la différence. Le syndicalisme rhénan pèse parce qu’il est un syndicalisme de concertation. Syndicalisme unitaire de branche il est financé par ses adhérents. Le syndicalisme français est un syndicalisme de passagers clandestins : la représentativité institutionnelle conduit à des organisations syndicales qui n’ont pas besoin d’adhérents. Leur moyen d’action est de « faire du bruit » : s’il y a un acquis social au bout, c’est gagnant ; s’il n’y en a pas, c’est gagnant aussi, le syndicat n’est jamais en cause, le fautif c’est le patronat ou l’État. L’ultimatum posé aujourd’hui au Premier ministre s’inscrit dans cette veine (vaine ?). La revendication est plus « vendeuse » que la concertation et, s’il existe des syndicats réformistes, prêts à la concertation, il leur faut défendre leur « part de marché » ce qu’ils font, périodiquement, en se joignant à l’unité syndicale, aujourd’hui unité de l’ultimatum.

Une autre explication possible à l’aveuglement syndical est son tropisme pour la fonction publique. Ce secteur, celui des emplois sous statut, tout entier protégé de la concurrence, compte pour 25 % de l’emploi mais est-il représentatif du monde de l’emploi salarié de l’univers concurrentiel ? Le secteur public a cet énorme avantage d’être facilement mobilisable et d’offrir une mobilisation qui se voit par le blocage des services publics et des entreprises publiques. Il y a mieux encore : le secteur public et les syndicats trouvent l’écho du service public des médias alors que, « Chez nos voisins européens, en cas de conflits, les journaux télévisés présentent équitablement les points de vue entre direction et syndicats. En France, le rapport est asymétrique[2] ». Il reste aux salariés du secteur privé, passagers clandestins du syndicalisme, d’assister à ces grèves par procuration, la boucle est bouclée. La dernière démonstration ? Le 18 septembre !

Une autre cause de l’aveuglement est que les syndicats, suivant la route des partis de gauche dits de gouvernement, laissent tomber les « travailleurs » pour épouser les questions sociétales quitte à passer à côté des évolutions du marché du travail. Arc-boutés sur le CDI, ils ont hésité quant au statut des salariés portés puis sur celui des travailleurs uberisés. Quand ils s’y intéressent, c’est pour les CDIser ! Comment s’étonner qu’ils soient passés à côté du mouvement des Gilets jaunes qui s’est présenté comme un syndicalisme low cost [3] ?  Ce ratage est intéressant pour la tentative de rattrapage qu’il motivait : les 66 propositions qui portaient l’ambition de refaire société en garantissant un cadre commun stable pour chaque citoyen aujourd’hui, tout en s’assurant de protéger les générations futures. Faut-il saluer cette ambition, fédérée par Laurent Berger et Nicolas Hulot, en mars 2019, avec le concours de 19 autres organisations (syndicats et ONG) ? Ne marquait-elle pas l’abandon définitif du travail au bénéfice du sociétal ? Est-ce que ça a marché ? Ce pacte social et écologique aurait-il eu la Nouvelle union populaire écologique et sociale – NUPES pour avatar ?

Par nature (revendicatif), par clientèle (services publics), par attachement aux acquis sociaux, le syndicalisme s’est conduit dans l’impasse de l’ultimatum. Les exécutifs qui se succèdent les ont, c’est un fait, poussés dans le dos mais, les syndicats de salariés ont-ils vraiment résisté ? Dans l’impasse, ils abandonnent le pouvoir de négociation que confère la représentativité, fragilisent ce qu’il y a de démocratie dans l’entreprise et nous invitent à l’enterrement de la démocratie sociale, nécessaire contre-poids au tout État.

Il reste une voie de sortie : dire que cet ultimatum ne vaut que pour ceux qui y croient pour ouvrir la voie, étroite, de la négociation. Il faut se rappeler, qu’au-delà des appareils, les passagers clandestins du syndicalisme sont les 20 millions de salariés du secteur privé ; il faut se dire aussi que pour protéger les générations futures, quelques-uns des totems de 1945 doivent, maintenant, être rangés sur les étagères de l’histoire sociale. En refusant de voir qu’il fait face, lui aussi, à une transition, le syndicalisme de revendication avance, avec cet ultimatum, vers un syndicalisme populiste à l’image du populisme des partis.

Michel Monier
Membre du Cercle de recherche et d’analyse de la protection sociale-Think tank CRAPS
Ancien DGA de l’Unédic

Photo : NeydtStock/Shutterstock.com

[1] Voir https://www.revuepolitique.fr/partis-et-syndicats-a-lere-liquide/ – Olivier Rouquan, 17 juin 2021.

[2] Pascal Perri, « Ces Présidents qui nous ont fait tant de mal », Plon- septembre 2025

[3] « Les gilets jaunes : un nouveau syndicalisme low cost ? » – Monier, Chapron, Les Echos Opinions, 1’ mai 2019.

Michel Monier

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