Le vendredi 7 juillet, Donald Trump et Vladimir Poutine se sont rencontrés pour la première fois à l’occasion du douzième sommet du G20. Ce premier entretien semble s’être déroulé dans la convivialité, conformément aux attentes de Poutine qui déclarait un peu plus tôt « J’espère que cette rencontre se soldera par un résultat positif parce que, oui, c’est important ». Zoom sur les grandes questions abordées lors du tête-à-tête Moscou-Washington.
- Cyberattaques
Au cours d’un échange vigoureux Donald Trump et Vladimir Poutine sont longuement revenus sur l’ingérence présumée de la Russie dans la campagne présidentielle américaine. Vladimir Poutine a démenti toute interférence dans le processus électoral. Une enquête du FBI est d’ailleurs actuellement menée pour déterminer d’éventuelles collusions entre les membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie.
- Crise ukrainienne et sanctions contre la Russie
Peu après le sommet de Hambourg, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson s’est exprimé en faveur d’une « désescalade » dans le conflit ukrainien et appelle la Russie à « faire le premier pas » en faveur de celle-ci. Le 20 juin dernier, Washington adoptait de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou, accusé de soutenir les rebelles séparatistes de l’Est de l’Ukraine.
Donald Trump a affirmé que les sanctions contre la Russie ne seraient pas levées tant que la situation en Syrie et en Ukraine ne serait pas réglée.
Vladimir Poutine est appelé à respecter ses engagements pris à Minsk afin de désamorcer la crise.
- Une trêve conclue en Syrie
Les deux chefs d’Etats ont conclu un accord, suite à leur entretien en marge du G20, sur le cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie. Des experts russes, américains et jordaniens se sont mis d’accord sur un mémorandum sur la création d’une zone de « désescalade » dans les régions de Deraa, Qouneitra et Soueida. Si nos deux pays travaillent ensemble pour établir la stabilité sur le terrain, cela posera des fondations pour une avancée vers un accord sur l’avenir de la Syrie » a déclaré Rex Tillerson, secrétaire d’Etat américain.
- Divergences quant à la Corée du Nord
Les deux dirigeants se sont également entretenus sur la question nord-coréenne. Le lancement d’un missile intercontinental par le régime de Pyongyang divise les chefs d’Etat. Alors que Donald Trump appelle à un renforcement des sanctions, la Chine de Xi Jinping ne semble pas prête à abandonner son allié nord-coréen et préconise la « retenue ». De la même manière, la Russie a bloqué à l’Onu un projet américain de déclaration appelant à prendre des « mesures significatives » à l’encontre de la Corée du Nord. Vladimir Poutine a d’ailleurs appelé « à garder son sang-froid » dans le règlement du problème nucléaire nord-coréen.
La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui a duré deux heures et quart, « a été très constructive, la connexion entre les deux dirigeants s’est faite très rapidement », s’est réjoui Rex Tillerson, secrétaire d’Etat américain.
Romane Guéchot