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dans Politique

Chronique présidentielle : Le débat Zemmour-Mélenchon

Frédéric Saint ClairParFrédéric Saint Clair
24 septembre 2021
Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour

Un long filage, parfois cacophonique, de références historiques et de désaccords idéologiques a opposé deux figures antisymétriques de la vie politique et médiatique française, Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour, durant deux heures, hier soir, sur BFMTV. Les deux adversaires étaient venus pour en découdre, ce qui pouvait laisser entendre que l’un des deux serait vainqueur par K.O. Il n’en a rien été. Un match un peu poussif, parfois même ennuyeux, mais honnête et mené dans les règles de l’art. Bilan : une victoire aux points de Jean-Luc Mélenchon, d’une courte tête.

Inutile de discuter du fond des programmes : ils sont irréconciliables. L’enjeu n’était donc pas programmatique. Mais il demeurait éminemment politique. Et là, c’est le tribun trotskyste qui l’a emporté haut la main. Du verbe. Haut, parfois très haut. Des variations, entre humour et coup de gueule. De la gestuelle. Jean-Luc Mélenchon occupe indéniablement l’espace face à un Eric Zemmour vissé sur son siège, courbé, en posture de repli, la tête rentrée dans les épaules.

Durant la majeure partie du débat – et d’ailleurs dès l’introduction – Mélenchon attaque. Les premières minutes sont extrêmement agressives : « Vous êtes un danger pour notre pays ! Vous avez une vision rabougrie de la France ! Vous êtes un raciste, vous avez été condamné pour ça ! C’est vous qui écrivez que les femmes sont le butin des hommes ! Vous pensez qu’elles ont un cerveau archaïque et qui n’est pas capable de formuler des abstractions ! » En face, entre tortillements et rictus, on décèle un état de malaise.

Eric Zemmour se défendra, cependant. Il contre-attaquera même parfois de façon vigoureuse, ramenant Mélenchon à son Trotskisme et aux crimes de l’URSS qu’il n’a jamais dénoncés. Mais il ne sera pas suffisamment minutieux. Le choix de parler sans notes est un handicap qui le prive de cette précision absolument indispensable dans une joute rhétorique. A de nombreuses reprises il néglige de reprendre les critiques assénées par son opposant, lesquelles sont autant de mines entre lesquelles il doit ensuite slalomer. Pour le dire autrement : Zemmour s’est laissé envahir par l’agressivité verbale de Mélenchon alors que le terrain de l’insécurité et de l’immigration était pourtant son terrain.

Il aurait dû l’emporter haut la main, sachant qu’aujourd’hui non seulement les Français lui donnent majoritairement raison, mais les faits aussi !

Certes, il parviendra à rétablir l’équilibre, mais l’éditorialiste n’affichera pas le brio qu’on aurait pu attendre de lui sur ces thématiques. Trop de généralités sur l’immigration, une obsession trop marquée concernant le changement de peuple (« Le peuple français aura été petit à petit remplacé par un autre peuple ») au détriment de ce qui inquiète réellement les Français : l’insécurité (tout d’abord physique et ensuite culturelle), et ce mot, qu’il emploie mais ne développe ni ne théorise : « civilisation ». Zemmour a également négligé de déconstruire méthodiquement l’argumentaire de l’adversaire, notamment le concept de créolisation que Mélenchon a pu librement et sans vergogne faire passer pour un humanisme culturel universaliste. Eric Zemmour n’a pas encore appris l’art de puncher en politique. Comme sur un ring, il faut constamment chercher le K.O. Hier soir, il s’y est refusé ; il a donc remporté la première manche, mais de peu.

La seconde, a été plus nettement en faveur de Jean-Luc Mélenchon. Indépendamment de ce que l’on peut penser de son programme, la rhétorique de l’insoumis est rodée. Le social et l’écologique font désormais partie de son ADN à parts égales, et il apparaît au moins aussi crédible que les écolos sur ces thèmes. Lorsque Zemmour lui reproche son productivisme passé ; le marxiste défroqué ne se trouble pas. Il reconnaît s’être trompé, ainsi que la nécessité de réajuster le tir en direction de la préservation de l’environnement. Reconnaître ses erreurs passées – fait rare chez les responsables politiques qui cherchent constamment à se justifier – est assurément un point fort. On aurait pu attendre, de la part de l’essayiste, un contre argumentaire structuré. Rien. On le sent fébrile sur ces sujets. On percevra quelques échos de la vieille droite libérale en matière d’Etat obèse, de réduction des charges sociales et des impôts, et puis un couplet bien amené sur les aides aux étrangers, mais aucun discours d’envergure capable d’emmener les Français vers un avenir plus radieux, de tracer un chemin, d’éviter la guerre civile et la libanisation de la France qu’il anticipe amèrement.

Car Zemmour dénonce. Zemmour critique. Mais Zemmour ne propose pas.

Il n’ a pas encore quitté son costume d’éditorialiste pour enfiler celui de chef d’Etat potentiel. Il est toujours la même Cassandre qui a fait son succès médiatique. Mais le succès politique est à un autre prix. Mélenchon le sait. Il faut vendre du rêve. Il faut embarquer le peuple dans un projet ambitieux. Il faut construire. Il faut penser demain, et ne pas se contenter d’annoncer le pire. Bref, il faut s’apprêter à gouverner. C’est sur ce dernier point, présent tout au long du débat mais particulièrement sensible au moment de la conclusion, que Mélenchon l’emporte. Jean-Luc Mélenchon est un homme politique, et il l’a prouvé hier soir. Eric Zemmour hésite encore, et tout dans sa construction intellectuelle et rhétorique en témoigne.

Frédéric Saint Clair

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