Le 29 août dernier, le Président Juncker s’est adressé aux ambassadeurs de l’Union européenne lors de leur conférence annuelle à Bruxelles.
A quelques jours de son discours sur l’état de l’Union, le président Juncker a rappelé aux Ambassadeurs que « L’Europe pour les autres veut dire la paix, le bien-être, les valeurs, la règle de droit. La planète reste impressionnée par le fait que nous ayons été à même après multiples difficultés de faire de l’espace économique européen le grand marché intérieur, et c’est une performance ».
Evoquant les bonnes nouvelles pour l’économie européenne, Jean-Claude Juncker a constaté que « depuis 21 mois, l’économie européenne progresse plus rapidement que l’économie américaine », que « le taux d’emploi en Europe est plus élevé qu’il ne le fut jamais » et que dans certains pays « le chômage baisse assez considérablement », passant de 25 % à 9-10 %. Mais il n’a pas manqué de souligner la situation préoccupante de la France dans ce domaine, précisant « le problème étant un grand pays non loin de la Belgique qui n’arrive pas à baisser ses niveaux de chômage ».
Le président de la Commission européenne s’est également réjouit de la baisse permanente des déficits publics, de 6,2 % il y a quelques années, ils sont aujourd’hui de 1,3 %. « Ce qui prouve pour le reste que le Pacte de croissance et de stabilité est respecté » précise-t-il. Le Plan d’investissement a, quand à lui, généré jusqu’à ce jour 225 milliards d’investissements. « Nous allons pouvoir investir jusque 2020 un demi-trillion d’euros, 500 milliards d’euros », annonce t-il.
Mais, l’UE est confrontée à d’importantes crises qu’elle doit essayer de résoudre, rappelle Jean-Claude Juncker : Grèce, réfugiés, Brexit, terrorisme, montée des populismes. « Nous devons ré-insister sur la volonté de l’Europe de jouer un rôle sur l’international qui produise des résultats. L’Europe n’est pas une invention pour elle-même. Je voudrais que nous jouions notre rôle sur les grands théâtres conflictuels qui existent tout en sachant que sur certains d’entre eux notre influence est exiguë. Mais nous devons conjuguer nos forces avec celles des autres pour faire en sorte que la paix soit un événement plus souvent visitable qu’il ne l’est à l’heure actuelle » s’inquiète-t-il. Et il encourage a une réflexion à de meilleures relations avec la Russie « il n’y a pas de sécurité européenne pour les siècles à venir sans la Russie » précise-t-il.
« Tout se construit très lentement. Nous vivons un bref moment de l’histoire en essayant de la faire et en essayant de préfigurer ce qui va advenir au cours des décennies suivantes. Il faut de la patience et de la détermination parce qu’il n’y a pas de grandes ambitions, ni de longs trajets, sans patience et sans détermination » conclut le président Juncker.