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dans Politique

Débâcle des Républicains, le gaullisme en état de mort cérébrale

François-Xavier RoucautParFrançois-Xavier Roucaut
11 avril 2022
Affiche de campagne de Valérie Pécresse

La débâcle annoncée a donc bien eu lieu. Confirmant, s’il en était besoin, qu’un programme, quelles qu’en soient la qualité et la pertinence, nécessite un narratif pour imprégner les esprits. C’est ce récit que Valérie Pécresse n’a pas réussi à développer, à force de trop trianguler les thématiques, sans jamais leur donner une unité, qu’aurait incarnée sa personne.

L’analyse de ses affiches de campagne en est d’ailleurs la parfaite illustration. Des affiches qui étaient finalement autant de succédanés des positionnements de ses trois rivaux : la droite libérale, représentée par Emmanuel Macron, la droite identitaire portée par Éric Zemmour, et la droite sociale qu’incarne désormais le camps Lepéniste.

La première affiche, façon Marianne, invoquait cette icone protectrice et nourricière de la psyché française, dans un bleu marine-blanc-rouge saturé.

Mais cette figure allégorique seyait finalement bien plus à Marine Le Pen, qui a pris le contre-pied de la virilité dominatrice de son père, en développant un nationalisme maternant. La seconde, dans la posture gaulliste, debout les bras tendus en V, sur un fond bleu nuit, couleur classique des conservateurs, avec le slogan « La fierté française retrouvée », sonnait donc le tocsin de l’identité nationale. Ce qui est le créneau que porte avec véhémence Éric Zemmour, qui se revendique d’ailleurs lui aussi du gaullisme. Un rival qu’elle a maladroitement légitimé en agitant le spectre du « grand remplacement », son grand argument de campagne. Enfin, la dernière affiche, l’ultime version, empruntait le bleu ciel des centristes (et de l’Union Européenne), avec le slogan « Le courage de faire », qui est une allusion directe à Emmanuel Macron, accusé pendant tout cette campagne de velléité. Une rivalité avec Emmanuel Macron devenue d’ailleurs d’autant plus illisible et confondante, que Valérie Pécresse s’est adonnée avec insistance à la grille de lecture libérale, que ce soit en revendiquant l’essentialisme (avec son indexation excessive à la condition féminine), en défendant « l’égalité des chances », ou en promouvant avec une certaine démagogie l’inclusivité, pour la cause des enfants handicapés. Plutôt que de réaffirmer le logiciel universaliste (lequel défend l’égalité homme-femme et la méritocratie), et d’assumer un pragmatisme fataliste, marque des conservateurs.

Un pragmatisme capable de critiquer une inclusivité, aujourd’hui sacro-sainte et dogmatique, confinant parfois à l’absurde, et que l’on oppose artificiellement à une institutionnalisation qui est elle diabolisée.

Cette triangulation des thématiques « protection, identité, efficacité » empruntait donc des totems déjà préemptés par ses rivaux, mais sans pouvoir réellement leur en contester la propriété. Marine Le Pen aura en effet finalement résisté à la montée des eaux zemmourienne, en mettant en scène avec réussite sa proximité avec les français. Éric Zemmour, quoi qu’il advienne, est désormais le zélote incontestable de l’identité nationale. Emmanuel Macron a toujours personnifié la volonté et la technicité, et son procès en velléité, qui pouvait être légitimement intenté à certains de ses prédécesseurs, était voué à l’échec. À l’image de ces trois bleus, « nuit, ciel et marine», qui ont teinté tour à tour ses affiches, Valérie Pécresse n’a donc pas su trouver sa propre tonalité, et a préféré opter pour un camaïeu incertain. Pensant probablement qu’une candidature catalogue effectuerait la synthèse de la droite, et que le temps des systèmes politiques était révolu, laissant la place aux hussards électoraux ; des hussards capables de s’approprier toutes les thématiques, comme le président sortant a pu le faire en 2017. Toutefois, s’il est certain qu’Emmanuel Macron est un grand spécialiste du cherry-picking politique, il est erroné de penser que c’est ce qui a fait son succès. S’il est parvenu à accéder au pouvoir, c’est avant tout parce qu’il incarne avec talent le libéralisme, qui est la force politique occidentale du moment, et qu’il a su l’adapter au contexte politique français. Une force politique qui offre la martingale de notre temps, associant compétition économique et égalitarisme sociétal, unis dans le culte de la productivité et du progrès. Il rejoint en cela Justin Trudeau, son cousin d’Amérique, lequel devrait également régner sur une décennie, grâce à un libéralisme hégémonique qui trône entre une gauche wokisée, et une droite en voie de trumpisation.

Il est tragique pour la droite, et plus globalement pour la vie démocratique, que les Républicains n’aient pas été en mesure d’offrir une alternance.

Tant le pouvoir présidentiel n’a jamais été autant monarchique, et l’offre politique si inconsistante, et si peu défendue, avec autant de ralliements de gaullistes, socialistes, centristes, et autres socio-démocrates, au pouvoir libéral. Tout cela génère un unanimisme sur la personne d’Emmanuel Macron, malsain et inquiétant, devant un président qui fait si peu montre de sens historique, et qui ne devrait pas bénéficier, dans une démocratie fonctionnelle, d’une telle mansuétude. Un candidat qui nous vend désormais la souveraineté industrielle et énergétique, après l’avoir bradée en tant que ministre, puis président, au nom de l’écologie et de la mondialisation heureuse. Un président en exercice qui n’a pas su lire la survenance de la crise virale, puis celle de cette campagne d’Ukraine, utilisant même avec beaucoup d’indécence cette dernière comme support narcissique et électoraliste. Un chef des armées qui aura donc fort solennellement déclaré la guerre à un virus, mais qui n’osera pas faire preuve d’autant d’autorité face à l’autocrate. Un diplomate en chef, talonné en permanence par son hubris, qui a érigé la séduction en arme géopolitique, confondant systématiquement sa propre personne avec la marche de l’Histoire. Une Histoire qui retiendra, face à ce Munich de notre temps, qu’Emmanuel Macron a d’ailleurs été plus un Chamberlain qu’un Daladier (lequel avait pour sa part réalisé avec effroi qu’Hitler négociait la paix tout en voulant la guerre).

Mais les Républicains n’ont pas su appréhender ce moment politique, ni mettre à jour leur logiciel.

Il était futile et anachronique de s’échiner à revendiquer le mantra de la « vraie droite », face à une gauche moribonde. Il était intempestif de vendre l’amertume de la rigueur dans les comptes, alors que les français sortent à peine du « quoi qu’il en coûte », que l’inflation s’envole et que pleut la manne européenne. Il était illusoire de penser convaincre qu’Emmanuel Macron n’est qu’un velléitaire, et qu’il ne manque qu’une volonté pour faire accepter aux « gaulois réfractaires » la nécessité des réformes. Cette candidature Pécresse a somme toute affiché trop de raison, et trop peu d’horizons. Il aurait été préférable de réhabiliter aux yeux des français l’état-nation, qui apportait une réponse à ses trois besoins, de protection, d’identité, et de liberté, battus en brèche par un état libéral de plus en plus ventru et autoritaire. Et de défendre le gaullisme, qui constituait la seule alternative de droite, tant au libéralisme Macronien, qu’au populisme illibéral, qui en constitue aujourd’hui la seule opposition. En rétablissant les devoirs d’appartenance et de représentativité de l’élite envers le peuple français, le gaullisme répondait aux sentiments d’abandon et de défiance que vit une part désormais conséquente de la population ; sentiments qui matérialisent d’ailleurs cette faille sismique qui parcourt la plupart des sociétés occidentales, le libéralisme ayant opéré un véritable découplage entre le peuple et ses élites. En défendant de façon inconditionnelle la primauté de la culture française sur le sol français, le gaullisme répondait aux angoisses de dissolution de l’identité nationale, conséquence du relativisme culturel inhérent au libéralisme. Enfin, en rétablissant le goût de la responsabilité individuelle et du risque, le gaullisme restaurait une culture de la liberté et de l’efficacité, qui se voit brimée dans cet état nounou qu’est devenu l’état libéral. Loin d’une Marianne régressive, d’un Charles Martel obnubilé par les sarrasins, ou d’un Trudeau post-national, les Républicains auraient dû simplement renouer avec la figure de celui dont ils se sont tant éloignés au fil des décennies, et qu’ils semblent même avoir fini par oublier.

François-Xavier Roucaut
Psychiatre
Professeur adjoint de clinique à l’université de Montréal

François-Xavier Roucaut

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