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dans Libre opinion

Financement du Hamas… voilà revenue l’hawala la lessiveuse idéale !

ParNathalie Goulet
1 décembre 2023
Financement du Hamas… voilà revenue l’hawala la lessiveuse idéale !

Les services spécialisés israéliens indiquent qu’outre les cryptoactifs, le Hamas utiliserait le système dit « hawala ». De quoi s’agit-il ?

 

 

Système sans doute millénaire, l’hawala demeure probablement le moyen le plus simple et le plus sûr de blanchir l’argent.

La hawala, dont la traduction est « assignation, mandat, billet à ordre ou virement », désigne un système de transfert informel. Historiquement, il permettait de contourner le danger que représentait le transport de métaux précieux et autres moyens de paiement, sur des routes peu sûres. Très discret, il est pourtant très répandu de nos jours.

La hawala est, la plupart du temps, associée à l’Asie du Sud et de l’Est, ainsi qu’au Moyen-Orient. Sa fonction traditionnelle est de mettre en place des transferts de fonds entre individus et familles de nationalités souvent différentes, résidant dans des pays différents ou pas.

Un peu comme les banquiers lombards des Rois Maudits.

La hawala joue ainsi un rôle crucial dans le financement illégal d’activités terroristes, par l’opacité des nombreux flux anonymes qu’elle génère. Son impact sur l’économie réelle est par conséquent difficile à estimer.

Les origines de la hawala ne sont pas très claires. Comme l’écrit le journaliste Daniel González Cappa dans un article du 9 octobre 2021 extrait de BBC news Afrique : « Certains l’associe à l’Inde et la route de la soie datant au moins du VIIIème siècle après J.‐C. La route de la soie était un réseau de routes commerciales reliant l’Extrême‐Orient et l’Asie du Sud‐Est à l’Afrique et à l’Europe. Les vols et les pillages étant fréquents, les marchands indiens, arabes et musulmans ont imaginé différentes manières de protéger leurs profits. Les commerçants utilisaient un mot de passe, qui pouvait être un objet, un mot ou un geste, et qui était complété par un mot de passe égal, similaire ou complémentaire du destinataire. De cette façon, ils s’assuraient que l’argent ou les biens qu’ils voulaient échanger tombaient entre de bonnes mains. »

« Certaines cultures font plus confiance à un hawaladar qu’à une banque parce que la hawala obéit à des réseaux familiaux ou est liée à des clans, elle génère donc plus de confiance que ce que les banques peuvent offrir », explique le professeur Priego Moreno.

Le caractère anonyme et la facilité opérationnelle de la hawala en font un outil privilégié du financement d’activités illicites et notamment du financement du terrorisme.

Concernant les hawaladars, ils remplacent les banques et les institutions de transferts de capitaux. Les hawaladars se rémunèrent en prélevant eux‐mêmes une commission ou en jouant sur la marge d’intermédiation.

En échappant aux coûts de la réglementation financière, ces derniers permettent une réduction très nette des frais de transfert – raison principale du recours à ce système informel en plus de l’absence totale de transparence.

La blanchisseuse idéale !

D’autant plus que le système dispose de nombreux facteurs qui le rendent plus rapide que les transferts financiers officiels, parmi lesquels l’absence de formalités administratives et la simplicité opérationnelle. Ainsi, les instructions passent par des réseaux de communication classiques. Les intermédiaires, quant à eux, sont souvent issus d’un cercle social restreint voire familial. Cette proximité, qui contraste avec les institutions financières traditionnelles, offre certains avantages évidents. De surcroît, ce système officieux permet le transfert de fonds dans des laps de temps assez réduits, facteur supplémentaire d’attractivité.

Bien qu’informelle, la hawala a des conséquences économiques importantes, tant pour les finances publiques que pour les activités de lutte contre le financement du terrorisme, dans la mesure où elle échappe aux statistiques officielles. Les conséquences sur la masse monétaire et sur l’imposition d’un pays sont donc tangibles ; les recettes publiques étant véritablement affectées.

S’il n’est pas possible de les chiffrer précisément, on peut évaluer ces transactions à des milliards de dollars à l’échelle internationale. Sur le plan de la lutte contre le financement du terrorisme, le système de la hawala soulève de nombreux problèmes.

En effet, entre interdiction et réglementation, il est difficile de se coordonner à l’échelle internationale. Ainsi, réglementer cette pratique alors que de nombreux pays l’interdisent, équivaudrait à légitimer les phénomènes de changes parallèles et la fuite des capitaux vers l’étranger. D’un autre côté, accentuer la réglementation et les mesures coercitives contre la hawala reviendrait à encourager la clandestinité.

L’Europe n’est pas épargnée par ces pratiques.

En Espagne, on se souvient de l’opération Wamor.

En juin 2019, les autorités espagnoles ont lancé une vaste opération visant un réseau de hawaladars. Dix personnes ont été arrêtées pour avoir participé à des envois à destination de l’Irak et de la Syrie. Le centre du réseau se trouvait dans la capitale espagnole, et les fonds étaient envoyés en Syrie et dans plusieurs zones de conflits au Moyen-Orient afin de financer des actions armées de groupes que l’on soupçonne d’être radicaux.

Une famille d’origine syrienne était particulièrement visée, d’après Alain Rodier dans un article au Magazine Raids en mars 2021 : « Elle était dirigée par Fares Kutayni, résidant à Madrid en contact permanent avec son frère cadet, Manaf, localisé dans la province d’Idlib en Syrie et actif dans un mouvement « proche » d’Al‐Qaida. […] Son frère Manaf serait lié avec Abdelbaki Mahmoud Al Hussein, responsable de la sécurité du groupe Fatah al‐Islam. Cette famille aurait utilisé différents canaux commerciaux pour acheminer des fonds vers différentes zones de conflits. »

Cette opération a également conduit à l’arrestation du président de la commission islamique d’Espagne (CIE), Mohamad Ayman Adlbi.

Enfin, plus récemment, le 5 février 2021, les services de renseignement indien ont arrêté un opérateur de hawala dans le cadre d’une enquête sur le narcoterrorisme dans le Panjab.

On trouve aussi l’hawala conjuguée cette fois à des opérations de trafic de migrants dont on rappelle qu’elles rapportent plus de 5 milliards de dollars par an, ainsi qu’un cas de contrebande impliquant l’utilisation de service de change et d’un hawala.

Un réseau de trafic de migrants a usé de ce procédé et a fait passer au cours de la période d’août 2014 à juin 2015 au moins 3 125 000 euros sur environ neuf mois.

Les enquêtes financières menées ont prouvé que ce réseau utilisait à la fois le système hawala et les bureaux de change.

Ils ont également prouvé qu’une des personnes impliquées dans ce réseau disposait d’un bureau hawala dans le pays et s’occupait de la coordination des opérations de paiement entre pays, en plus d’une agence de voyages spécialisée dans l’organisation de voyages dans ledit pays.

Plus que jamais la lutte contre le financement du terrorisme est d’actualité.

La communauté internationale doit se rappeler de la promesse faite de « No Money For Terror ».

Il semble que cette promesse comme beaucoup d’autres, a été oubliée !

Cet oubli peut être grave de conséquence pour notre sécurité et celle de nos démocraties.

Nathalie Goulet
Sénateur de l’Orne
Auteur de l’ouvrage « L’abécédaire du financement du terrorisme »

Nathalie Goulet

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