RSE. Alors que démarrent les réunions de la COP 27 à Charm-El-Cheikh, dans un contexte d’urgence climatique absolue, jamais ces trois lettres n’ont porté autant d’espoirs.
Longtemps pourtant, elles ont eu sur nos entreprises l’effet d’un concept un peu valise qui pouvait en agacer certains. Nous avions, tant collectivement qu’individuellement, du mal à penser qu’il nous faudrait résolument transformer nos entreprises et intégrer cette responsabilité au cœur de nos business models. Et puis, il y a eu la Covid-19, ces deux années où nos modes de travail ont été profondément chamboulés, remis en cause, questionnés. Et alors que nous sortions à peine de cette crise, la guerre en Ukraine et les tensions sur les approvisionnements énergétiques et alimentaires ont envahi notre quotidien.
C’est étrange de penser que cet enchaînement de crises et de tensions va permettre d’accélérer la nécessaire transition, environnementale, sociale et sociétale, que nos organisations sont en train d’opérer.
C’est étrange de les voir sous un jour presque favorable, comme un facteur accélérateur de nos mutations. C’est étrange de penser que le monde d’avant ne sera plus.
Quand nous avons chez Janssen décidé de faire de la RSE un axe fort de notre stratégie, nous avons démarré humblement. Nous avons effectué un bilan carbone, puis un autre… Et puis, par un lent travail de sédimentation, de décryptage, de compréhension, comme une petite musique qui peu à peu vous envahit, nous avons réalisé que la question du rôle de l’entreprise dans la société était désormais au cœur des attentes de nos différents publics, et que tout pouvait se résumer au sens que l’on donne à ce que l’on fait. Et que c’était bien l’attractivité de notre entreprise qui était en jeu.
En analysant nos actions à travers ce prisme de la RSE, nous avons appris à mesurer l’importance de leur impact, tant pour les équipes que pour notre écosystème. Que ce soit notre politique de ressources humaines, ou nos actions pour la diversité, l’équité et l’inclusion, portées par des volontaires engagés ; que ce soient nos engagements concrets vis-à-vis des patients ou des aidants pour améliorer et faciliter les parcours de soin ; que ce soient nos décisions en faveur de l’environnement, avec par exemple 100 % de notre électricité d’origine renouvelable dès 2023 ; que ce soit la prise en compte de l’impact de nos produits sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie ; que ce soit notre soutien aux femmes médecins à l’hôpital, pour les aider à prendre des postes à responsabilité ; que ce soient nos réflexions sur l’économie circulaire ; que ce soit enfin ce choix exigeant d’aller innover là où d’autres ont échoué, pour répondre à des besoins médicaux non satisfaits.
J’ai la chance d’appartenir à un groupe qui multiplie les efforts pour que la maladie n’ait plus sa place dans le monde de demain. Notre raison d’être, en France, « ensemble, sans attendre, pour transformer la vie des patients », dit clairement notre ambition, exprime notre identité et donne du sens à ce que nous faisons. C’est tout sauf une cerise sur un joli gâteau, qui permettrait de cocher la case de la bonne conscience sociétale une fois l’an et de s’autocongratuler les douze mois suivants. Cette vision, enrichie par le Credo – texte fondateur de Johnson & Johnson rédigé en 1943 –, constituent le corpus sur lequel nous construisons une feuille de route que nous voulons robuste, pérenne et inspirante.
Dans notre secteur, clarifier le rôle des laboratoires qui jour après jour font le pari de l’innovation, expliquer le rôle que jouent nos entreprises et la façon dont elles contribuent à l’économie française et à son attractivité, restent une nécessité.
Car les entreprises sont des vecteurs importants de transformation de la société.
Nous pouvons nous appuyer sur des preuves tangibles : le soutien de nos actions à la formation médicale continue, la mise à disposition de services et de solutions pour les médecins et les patients, l’amélioration de la connaissance des maladies et de leur prise en charge systémique, la diminution de l’errance thérapeutique, le lien entre la ville et l’hôpital, l’appropriation de l’intelligence artificielle pour améliorer la santé, la transformation de nos activités pour aller vers plus de digital et de data et l’attention portée à nos équipes, à leur santé et à leurs équilibres de vie.
Alors que nous vivons en direct cette chronique d’un choc climatique annoncé, il reste un impératif : celui d’aider nos entreprises à s’adapter avec pragmatisme, rigueur et ouverture d’esprit.
Face à la contrainte, on n’a pas d’autre choix que celui d’innover, de trouver des solutions, en puisant dans le collectif et la collaboration.
Quel que soit le secteur, le métier où la fonction que nous occupons. Car attractivité rime aussi avec solidarité
Valérie Perruchot Garcia
Directrice Affaires Publiques et RSE de Janssen France