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dans Politique

Histoire des Internationales, Europe XIXe-XXe siècles

RedactionParRedaction
17 décembre 2019
Histoire des Internationales, Europe XIXe-XXe siècles

L’ouvrage d’Eric Anceau, Jacques-Olivier Boudon et Olivier Dard, qui s’inscrit dans le cadre du programme de recherche Écrire une histoire nouvelle de l’Europe (EHNE), affiche son ambition dans son titre : Histoire des Internationales, Europe XIXe-XXe siècles. L’introduction fait le constat d’un renouvellement historiographique majeur, grâce au développement de l’histoire globale, de l’histoire connectée et de l’histoire transnationale.

Le phénomène des Internationales devait bénéficier d’une relecture au prisme de ces nouvelles historiographies, pour en redéfinir les contours sociologiques et les limites chronologiques. Sont ainsi successivement étudiés les mouvements politiques libéraux de la Restauration, socialistes du milieu du siècle, anarchistes, fascistes, démocrates-chrétiens, gauchistes, conservateurs, islamistes mais aussi, moins attendus, une élite d’étudiants européens en séjour programmé aux Etats-Unis ou encore les plumes antisémites du négationnisme…

Cette Histoire des internationales s’organise donc selon une logique chronologique. Elle commence, non avec la fondation de la Première internationale en 1864, mais avec la première vague des conspirations libérales sous la Restauration en 1820. Si les deux contributions, celle de D. Diaz comme celle de W Bruyere-Ostells portant sur l’opposition à la Sainte-Alliance concluent à l’absence d’une organisation européenne centralisée, l’intrication des réseaux conspirateurs ou d’entraide fait songer à un « contre monde libéral », expression peut-être préférable à celle « d’archipel » qui suggère un isolement social, très loin des conditions réelles d’existence de l’élite de conspirateurs libéraux de la Restauration. La fin de la Sainte Alliance et la naissance de nouveaux États européens font éclater l’ordre politique traditionnel.

L’internationalisme comme valeur politique devient, dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’apanage de nouveaux mouvements subversifs, socialiste et anarchiste.

L’accession au pouvoir du fascisme et du communisme, puis la guerre froide, provoquent de nouveaux bouleversements. Mais, étonnamment, la partie du recueil post-1917, ne comprend pas d’analyse de la IIIe Internationale, même si son spectre hante la fin de l’ouvrage qui explore davantage les mouvements politiques anticommunistes.

En regroupant sous le terme d’Internationale, des groupes aussi divers que des réseaux d’influence, des sociétés secrètes ou des sociabilités cosmopolites, les coordinateurs de l’ouvrage prenaient le risque de produire un patchwork sans grande cohérence. Il n’en est rien. L’unité de l’ensemble est en fait entretenue par la similitude des questionnements appliqués à tous les phénomènes étudiés. En effet, la plupart des contributions s’interrogent avant tout sur la nature des liens internationaux existant au sein des groupes et sur la qualification de l’organisation comme une Internationale. Sans toujours l’expliciter, elles se référent à un idéal type, caractérisé par un haut degré d’institutionnalisation, dont l’incarnation serait peut-être la Seconde ou la Troisième Internationale, même si, paradoxalement, l’article d’Emmanuel Jousse consacré à l’Internationale socialiste pointe l’écart entre cette représentation et la réalité de l’association. Une telle focalisation sur les questions organisationnelles (centralisation de la structure, caractère hiérarchisé, composition réellement multinationale… etc.) est compréhensible. Elle permet de démythifier certains mouvements sur lesquels circulent fausses informations et rumeurs. L’existence d’une organisation centralisée est opposée à un imaginaire de l’Internationale, souvent réduit aux mythes du complot révolutionnaire ou d’un supra-pouvoir occulte. Envisagées ainsi, beaucoup de sociétés secrètes supposées puissantes sont ramenées à de plus justes dimensions. Ainsi l’étude consacrée aux hypothétiques « Internationales de poseurs de bombes », ne peut que conclure à l’importance des mythes, et à la multiplicité d’organisations différentes que rapproche seulement leur mode d’action. Mais les deux oppositions structurantes majeures développées dans le recueil, celle entre les nations et les Internationales et celle entre l’association internationale et sa mythologie, gagneraient à être dépassées pour proposer d’autres analyses. Certaines contributions prennent ainsi en compte la notion d’imaginaire organisationnel, à la base d’ « imagined communites » pour reprendre l’expression de Benedict Andersson. Emmanuel Jousse rappelle l’importance du « mythe d’une réconciliation de l’humanité avec elle-même » pour la cohésion de la Seconde Internationale. Olivier Dard souligne le rôle du mythe du complot juif dans les tentatives de constitution d’une Internationale noire. Par ailleurs, la dimension mondiale de l’antisémitisme fait l’objet d’une autre contribution, portant sur le négationnisme, véritable prolongement du mythe du complot juif. Cette mythologie n’a plus seulement une valeur explicative, elle crée et développe des communautés, celle de ses inventeurs, « l’Internationale négationniste », et celle de ses lecteurs, au moment où elle se diffuse en Europe et ailleurs.

Il est également frappant de constater que si les Internationales se développent avec la mondialisation et la modernisation des moyens de communication, elles se déploient dans le cadre d’un monde dominé par les Etats.

Elles contribuent même dans certains cas à renforcer le pouvoir étatique, au détriment des libertés publiques. Ce constat paradoxal ressort nettement des études portant sur l’après Seconde Guerre mondiale : Les tentatives de soulèvement communiste en Amérique du Sud favorisent la redoutable organisation Condor. Les vagues récentes de terrorisme intensifient les coopérations entre polices nationales. Etats et internationales ne s’opposent pas nécessairement : L’Internationale démocrate chrétienne ne démontre réellement son influence que lorsque ses membres les plus éminents accèdent aux responsabilités au sein de leurs Etats respectifs (Adenauer, Schuman de Gasperi) ; et il est inutile de rappeler ici les rôles majeurs des Etats-Unis et de l’Union soviétique au sein des structures internationales libérales ou communistes.  

Finalement, le caractère hétérogène des contributions est inhérent à ce type d’ouvrage, tributaire des intérêts des membres associés au projet de recherche. Le recueil n’en demeure pas moins d’un grand intérêt. On regrettera davantage une bibliographie bien trop réduite pour faire de ce livre un réel instrument de recherche et surtout l’absence d’index. On ne peut alors qu’espérer, comme la conclusion générale nous y invite, que cet ouvrage constitue une étape vers une prochaine histoire politique de l’Europe, renouvelée par cet élargissement du cadre.

Histoire des Internationales, Europe XIXe-XXe siècles
Éric Anceau, Jacques-Olivier Boudon et Olivier Dard
Paris, Nouveau Monde, Collection « LabEx EHNE », 2017, 304 p.

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