Trump V2 arrive et avec lui, son lot de promesses, mais surtout de menaces. Le Trésor américain se frotte les mains, les premières prévisions prévoient des recettes exceptionnelles de 740 milliards de dollars dès la première année… Dans la foulée, le désengagement américain de l’Otan et dans les différentes zones interventionnistes fera économiser pas loin de 100 milliards par an.
L’idée de Musk, suivie à la lettre par les équipes de Trump, est de réduire massivement les impôts et les contraintes administratives sur les entreprises qui retrouveront ainsi une liberté d’investissements massive. Une fiscalité qui attirera les investissements du monde entier et qui donnera un coup de fouet à un modèle économique à bout de souffle.
En fait, non seulement le modèle américain est moribond, mais c’est l’ensemble de la mécanique financière mondiale qui vit ses dernières heures.
Le système de financement par l’endettement hérité des accords de Bretton Woods en 1945 n’est plus compatible avec l’économie mondiale actuelle, pas plus que le modèle de globalisation des échanges promu par les Occidentaux depuis 1995.
L’exclusivité du contrôle des finances mondiales est mise à mal par les Chinois, les Russes et les Indiens qui orchestrent de concert pour sortir de cette dépendance. Très bientôt, leurs échanges (entre membres) ne se feront plus en dollars américains, mais dans une monnaie dédiée.
Les Européens, de leur côté, se sont noyés tout seuls : leur pseudo-système d’auto contrôle les a plongés dans les abysses du surendettement qui les paralyse. S’ils veulent s’en sortir et retrouver des marges de manœuvre, ils devront payer le prix fort : la sortie de l’euro…
Clairement, les Américains conscients de la chute de leur influence financière prennent les devants, en se cachant devant les foudres de Trump qui deviendra la marionnette la plus célèbre au monde. Très rapidement, les accords de libre-échange se verront obsolètes et les taxations croisées mettront en place un monde en mode guerre froide, où tous les coups bas seront permis, une spécialité américaine…
Dans cet échiquier à 1 000 cases, nous allons vivre des années “difficiles” et complexes. Espérons que l’on saura rebondir et réussir à s’adapter.
Henry Dunant disait : « Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent. »
Marco Robin