Face à la baisse de la mortalité due au Covid-19 à Marseille, Alain Tranchant demande au Président Macron de prendre une décision concernant la généralisation du traitement mis en place par les équipes du Professeur Raoult.
“Un crime se commet sous nos yeux : l’Etat – notre Etat français, notre Etat républicain – se meurt, et il se meurt assassiné”. Ainsi s’exprimait Michel Debré dans les premières lignes de La mort de l’Etat républicain en 1947.
En ce printemps 2020, la France vit un drame d’une toute autre nature. Avec la pandémie du coronavirus, ce sont des êtres humains qui disparaissent, près de 16 000 entre le 1er mars et le 14 avril.
Ah ! certes, ils ne sont pas assassinés, mais selon l’endroit où ils sont soignés, leurs chances de survivre à la maladie ne sont pas les mêmes. “On meurt beaucoup moins à Marseille qu’ailleurs”, déclare avec une colère qui n’est pas feinte le Professeur Christian Perronne.
Et il ajoute : “Beaucoup de gens auraient pu être sauvés” si on leur avait appliqué le traitement préconisé par le Professeur Raoult.
Que les scientifiques et les médecins ne soient pas d’accord entre eux est une chose. Mais que le pouvoir politique se refuse à arbitrer en est une autre, et cette situation n’est pas tolérable.
Il n’était déjà pas admissible que le pouvoir n’ait pas vu venir la pandémie, alors qu’elle était à nos portes, en Italie. Là, il est insupportable qu’on laisse les jours s’écouler en laissant à un Haut fonctionnaire le soin quotidien d’égrainer le nombre des décès.
Monsieur le Président de la République, au lendemain de votre élection vous avez posé pour la postérité avec les Mémoires de guerre du Général de Gaulle sur votre bureau.
Avec tout le respect dû à votre personne et à votre fonction, permettez-moi de vous conseiller la lecture du Fil de l’épée. Et, pour vous faciliter la tâche, laissez-moi vous en donner quelques extraits.
Voici ce qu’écrivait Charles de Gaulle : “Face à l’évènement, c’est à soi-même que recourt l’homme de caractère. Son mouvement est d’imposer à l’action sa marque, de la prendre à son compte, d’en faire son affaire (…). Il a la passion de vouloir, la jalousie de décider”.
Et ceci encore : “Clemenceau n’eût point “sauvé la patrie”, s’il avait cédé “aux conseils d’une basse prudence ou aux suggestions d’une lâche modestie”.
En toute logique, il découle de ces idées fortes que le Président de la Vème République n’est plus confiné, comme dans les Républiques antérieures, dans un rôle de figuration et de représentation. “Oui, disait le Général de Gaulle le 30 novembre 1965, la République nouvelle veut que le peuple lui donne demain, plus tard et toujours, une tête qui en soit une et que l’homme ainsi mandaté pour répondre de son destin, notamment dans les jours graves, porte lui-même ses responsabilités”.
Au train où vont les choses, et le retard au démarrage n’arrangeant rien, le résultat des études, les masques, les tests arriveront quand le gros de l’épidémie sera passé.
Parce que l’égalité républicaine n’est plus respectée quand l’on meurt moins à Marseille ou à Garches qu’à Paris ou ailleurs, ce qui est une honte absolue, c’est à vous Monsieur le Président de la République qu’il revient de donner l’impulsion et de permettre que, sur l’ensemble du territoire national, les Françaises et les Français puissent avoir accès au même système de soins.
Nous vivons des “jours graves”, c’est le moins que l’on puisse dire.
Alors, Monsieur le Président, tranchez que diable !
Alain Tranchant
Ancien Délégué départemental de mouvements gaullistes en Vendée et Loire-Atlantique,
Président-fondateur de l’Association pour un référendum sur la loi électorale