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dans L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti
18 avril 2025
Arnaud Benedetti
Kamel Bencheik, membre du Comité de soutien de Boualem Sansal et contributeur régulier de la Revue politique et parlementaire, a vu ses livres saisis dans plusieurs librairies d’Algérie dont plus particulièrement Sétif, la ville dont il est originaire.

L’épisode illustre ainsi pour la énième fois le durcissement au quotidien d’un régime qui refuse toute parole critique. La pensée libre a manifestement de moins en moins sa place dans un pays bouillonnant de jeunesse et perclus par des réflexes où l’autocratie domine.

Pour autant, il serait illusoire de penser que les hiérarques algériens se sentent exclusivement faibles et que la radicalisation de leur exercice du pouvoir est d’abord le syndrome d’un quelconque sentiment d’affaiblissement. Certes, ils craignent leur peuple, dont ils savent le mécontentement, la colère, l’irritabilité. Certes, la situation économique du pays est un ferment d’exaspération dont ils n’ignorent en rien qu’il est susceptible à tout moment d’enflammer leur société. Pour autant ils sont suffisamment sûrs d’eux pour entrainer toujours plus leur régime sur les voies du durcissement et de la répression. Ils comptent tout d’abord sur le soutien de l’internationale qui hors de l’Occident, de la Russie à la Chine en passant par la Turquie, leur sert de point d’appui, notamment dans leurs relations avec l’ancienne puissance coloniale française. Ils parient enfin sur la pusillanimité de cette dernière, ou tout au moins sur le complexe de ses dirigeants dont ils connaissent tout de la psyché et des divisions de la vie politique, dès lors qu’il s’agit de se positionner par rapport à Alger. Alors qu’une once de dialogue semblait timidement s’amorcer depuis la visite du ministre français des Affaires étrangères auprès du Président Tebboune, l’arrestation sur demande du Parquet national anti-terroriste d’un agent consulaire algérien impliqué dans la tentative d’enlèvement d’un opposant sur le territoire national est venu enrayer l’hypothèse du rapprochement. La réaction algéroise ne s’est pas faite attendre, l’indépendance du Parquet français étant perçu comme un acte délibérément dirigé politiquement et non comme une procédure judiciaire activée en dehors de toute intervention de l’exécutif. En expulsant par rétorsion 12 de nos agents, tous issus du ministère de l’Intérieur, Alger pariait encore une fois sur la mollesse de Paris qui néanmoins, dos au mur, n’a eu d’autre choix que d’appliquer la réciprocité en expulsant à son tour 12 agents algériens.

Depuis, la propagande du régime d’Alger ne cesse de voir dans cette remontée de tensions la main de ceux qui à Paris prônent une politique de fermeté, le parti des « nostalgiques  de l’Algérie française » pour reprendre l’antienne usée et caricaturale des dignitaires algériens. Le récit  n’a d’autre objectif que de ré-assigner Paris à son complexe post-colonial en vu de relégitimer son pouvoir en réactivant le ressentiment anti-français et de continuer par ailleurs d’autre part à disposer d’une politique de visas avantageuse, variable indispensable pour ne pas désespérer un peuple jeune qui rêve d’horizons meilleurs afin d’échapper à des conditions de vie tous les jours un peu plus difficiles.

Comprenons : le pouvoir algérois est surtout fort des faiblesses de son homologue parisien. C’est la raison pour laquelle tous ceux qui à Paris préconisent avec justesse et lucidité un réaggiornamento de nos relations diplomatiques avec l’Algérie sont diabolisés par les maîtres d’Alger. La campagne dont Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, est particulièrement la cible, est l’illustration incandescente de ce parti pris agressif. Cette scansion supplémentaire dans une crise ascensionnelle offre néanmoins une opportunité aux autorités françaises pour réinitialiser leur logiciel dans le sens de la lucidité, de la franchise et de l’exigence, des mots peu ou prou employés par Jean-Noël Barrot : la lucidité parce  qu’il  ne saurait y avoir de retour à la normale tant qu’Alger ne soldera pas l’affaire Sansal par une libération immédiate de l’écrivain âgé et malade, la franchise parce que 63 ans après l’indépendance la France ne peut servir plus longtemps de bouc-émissaire à un pouvoir qui a des comptes à rendre à son peuple, l’exigence parce que la voie du dialogue ne peut être féconde, comme elle le fut en son temps entre la France et l’Allemagne, à raison des progrès du régime algérien dans les standards d’un Etat démocratique et respectueux de ceux avec qui il prétend nouer des relations d’égal à égal. En-deçà, il ne peut y avoir de place que pour la brouille, l’incompréhension et le conflit…

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à Sorbonne-Université

Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : La fin de la com’, Le Cerf, 2017 Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018 Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019 Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021 Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022 Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

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