• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti
23 mai 2025
Arnaud Benedetti
Le rapport commandé par le ministère de l’Intérieur sur l’influence des frères musulmans a un mérite : tout en permettant d’objectiver et de documenter un certain nombre de données, parfois éparses parmi d’autres études, il aura vu se lever ceux qui dans notre société y voient une opération de ‘’stigmatisation’’, signant ainsi par leurs critiques la parfaite application du frérisme dont l’un des objectifs consiste à affaiblir nos résistances intérieures.

Il s’agit tout bonnement d’aller chercher des « parties prenantes », laïques, ou non musulmanes pour relativiser des conclusions empiriques d’un document qui prend acte d’un mouvement diffus, continu, étendu sur plusieurs décennies et dont les résultats se visibilisent toujours plus. Quelques chiffres suffisent à souligner l’extension du phénomène. Ainsi est-il recensé entre autres dans le rapport près de 140 mosquées affilées à « Musulmans de France » (ex-UOIF), 68 autres lieux considérés comme en proximité idéologique dans plus d’un cinquantaine de départements, 280 associations référencées et 53 revendiquées officiellement, 21 établissements scolaires dont 5 sous contrats… La réalité chiffrable ne suffit pas à rendre compte de l’exhaustivité du phénomène qui trouve également dans les instances sportives, les réseaux sociaux et parfois l’espace médiatique des relais efficients pour décliner, souvent implicitement, plus rarement explicitement, le modèle de contre-société préconisé par les fréristes.

Trois paramètres concourent à l’offensive idéologique : la dissimulation (la taqîya), cheval de Troie du travail d’influence du frérisme, outil d’adaptation aux circonstances et rapports de force du moment ; l’auto-culpabilisation post-coloniale suscitée au travers notamment de l’usage de la notion d’ « islamophobie » visant à briser toute critique et toute mise en alerte ; la recherche par capillarité des alliés, « idiots utiles » médiatiques pour certains, élus à la recherche de « clientèles électorales » pour d’autres, agents idéologiques également  pour lesquels la lutte contre les diverses nuances d’islamisme serait d’abord motivée par des logiques stigmatisantes, voire extrémistes. L’islamo-gauchisme dont d’aucuns nient la pertinence et l’existence, nonobstant sa viralité électorale sur un certain nombre de territoires se double d’un islamo-boboïsme qui vise à minorer la menace, voire la nier, et souvent à préconiser sans forcément l’expliciter un accommodement à des pratiques orthogonales de notre modèle national. Le communautarisme revendiqué s’adjoint aussi et ainsi les services d’un communautarisme de confort, embourgeoisé, pas spécifiquement et nécessairement gauchisant, se voulant de « bon aloi » en quelque sorte, en acceptation in fine d’une société pleinement communautarisée, alignée sur les exemples anglo-saxons.

Conscientes des risques, les opinions publiques exigent de plus en plus de fermeté, de réaffirmation culturelle, d’autorité républicaine pour répondre sans relâche aux coups de boutoir du séparatisme islamiste alors que dans le même temps une partie des élites d’Etat se refuse à ce combat par faiblesse, par peur ou par idéologie, les trois pouvant consubstantiellement se nourrir au point de laisser prospérer un courant dont le but est de réislamiser dans le sens d’une interprétation littérale ses propres communautés d’une part et d’élargir en finalité d’autre part cette entreprise communautaire à tous les pans de la société. Il va de soi que le problème posé l’est d’abord parce qu’il ne trouve pas dans nos élites le sursaut de résistance indispensable pour contrecarrer une subversion qui met à mal nos valeurs de liberté et d’égalité. Les conclusions du rapport quant aux outils qu’elles proposent sont de ce point de vue  décevantes, notamment parce qu’elles contrastent dans leur esprit avec un diagnostic par ailleurs lucide et sans concessions. Tout se passe comme si constat après constat, loin des demandes majoritaires de la société, l’on préparait celle-ci à des logiques d’accommodement, de contractualisation ne disant pas leurs noms avec ceux qu’il faut bien désigner comme des ennemis avérés de la démocratie ainsi que de nos libertés publiques dont ils se servent pour mieux les contourner d’abord, puis les miner et enfin les renverser. L’aveuglement, comme souvent, est le fruit de la lâcheté et la lâcheté le ressort désarticulé de nos abdications. Sous une autre latitude, dans une autre atmosphère, avec d’autres acteurs évidemment, et qui plus est une autre histoire le risque est grand de tangenter, si ce n’est d’emprunter, une trajectoire à l’algérienne où sur fond de nos renonciations se dessine un compromis scélérat entre des forces républicaines déclinantes et des forces montantes, agressives, anti-républicaines, nourries par l’imaginaire d’une loi antithétique de la nôtre. L’esprit de Munich avant celui de Vichy…

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à Sorbonne-Université
Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : La fin de la com’, Le Cerf, 2017 Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018 Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019 Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021 Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022 Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

Les derniers articles

Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

ParArnaud Benedetti

Le rapport commandé par le ministère de l’Intérieur sur l’influence des frères musulmans a un mérite : tout en permettant...

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines

Justice maltraitée, justice maltraitante : lever le voile sur les inégalités ultramarines

ParRimane Davy

Les justiciables ultramarins font face, chaque jour, à une inégalité d’accès à la justice aussi insupportable qu’inacceptable. Cette injustice profonde est avant...

Citadelles ?

Citadelles ?

ParJean-François Cervel

Le temps des citadelles serait-il revenu ? C’est ce que l’on peut croire à entendre les discours politiques dominants, et notamment...

Editorial – Les socialistes retrouvent leurs esprits

La droite entre impatience et prudence

ParMarie-Eve Malouines

L’élection très confortable de Bruno Retailleau à la présidence de LR, réveille à droite l’espoir de revenir au pouvoir en...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
85
Next
»
loading
play
Les conférences de 18h59 – Rassemblement de soutien à Boualem Sansal
play
Printemps des Technologies – Démocratie, technologies et souveraineté
play
Printemps des Technologies – Histoire et initiation aux cryptomonnaies et au Bitcoin
«
Prev
1
/
85
Next
»
loading

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti
L'éditorial d'Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire