• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Arnaud BenedettiParArnaud Benedetti
13 juillet 2023
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Il existe un problème bruxellois. Il convient de dire “bruxellois” et non pas européen car rien ne serait plus approximatif que d’assimiler l’Europe, le sentiment européen même, la nécessaire coopération des peuples européens avec cette machine non contrôlée, non contrôlable qu’est devenue l’Union européenne au fil des ans et dont Bruxelles constitue l’épicentre à vocation mécaniquement et malheureusement oligarchique.

Depuis plusieurs décennies, le processus né du Traité de Rome en 1957 s’est en quelque sorte emballé en se désaxant littéralement de deux rivets fondamentaux de la culture politique occidentale : la démocratie, son régime, et la souveraineté populaire, son moteur. Maastricht en 1992 a cranté un degré supplémentaire de dé-démocratisation et de dé-nationalisation des fonctions politiques en enclenchant un transfert de compétences toujours plus élargies au profit d’une architecture institutionnelle illisible pour le plus grand nombre, intrusive pour les corps politiques nationaux mais également pour les individus, hautement rétive à l’expression d’un contrôle démocratique. L’élargissement né de l’après-guerre froide a de facto complexifié le fonctionnement institutionnel d’une UE dont certains des promoteurs se satisfaisaient d’autant plus qu’il leur permettait, tout acquis à leurs certitudes de bâtir le “bien commun”, de s’affranchir de peuples qui décidément ne comprenaient pas toujours le “sens de l’histoire”. En France, un ancien Président cru même bon, non sans que d’aucuns y voient une forme de scélératesse, se délier du vote très majoritaire des Français contre un traité que Paris avait rejeté par la porte mais que l’on ramena de Lisbonne par la fenêtre ! Depuis, tout semble devenu possible pour une colonne technocratique qui ne cache même plus ses ambitions que le regretté et visionnaire Philippe Séguin avait débusqué un soir du printemps 1992 dans un exercice de rare éloquence autant que de prescience lors d’un débat parlementaire qui s’inscrit comme une borne de notre histoire politique récente.
Une certaine idée de la liberté des peuples est tombée avec Maastricht, celle de maîtriser leur destin dans un cadre démocratique.

Trois faits récents viennent illustrer cette dépossession. S’en alarmer ne constitue pas un manque de foi dans l’Europe, mais une inquiétude quant à sa marche. En matière de liberté, d’indépendance et de protection, ces faits attestent d’un dérèglement. Quand un Commissaire européen, Monsieur Breton, menace de manière péremptoire de suspendre les réseaux sociaux qui ne respecteraient pas à la lettre le digital services act se pose inévitablement la question, non pas de la régulation des plateformes, mais d’abord de la légitimité de l’UE à opérer un dispositif qui touche aux fondements de la liberté d’expression et à sa pluralité. A partir de quels critères déterminerons-nous ce qui relève de la haine en ligne, ce qui n’en relève pas et comment éviter que la régulation recherchée ne se transforme en censure d’opinions, qui sans cotiser à l’arsenal de la haine, ne feraient qu’exprimer une conviction hétérodoxe et alternative ? C’est une boîte de Pandore insondable que s’apprête ainsi à ouvrir l’UE, sans s’interroger sur les conséquences de ses mesures, de leur faisabilité mais aussi de leur compatibilité avec une société qui prétend à l’ouverture, au pluralisme et à la démocratie. Cette gouvernance unilatérale porte en germe toutes les suspicions dont elle entend s’immuniser d’un revers argumentaire au nom d’une dénonciation des complotismes et autres populismes qu’elle ne fait que nourrir par sa pratique institutionnelle et une communication discutable.

Monsieur Breton s’arroge des pouvoirs auxquels les démocrates ne peuvent et ne devraient pas consentir.

Ses déclarations ne sont pas acceptables. Pas plus que n’est acceptable en l’état la nomination par la Commission d’une fonctionnaire américaine, Fiona Scott Morton, au poste de “chief économist” de la Direction de la concurrence. Ce choix interroge. Son symbole entretiendra nécessairement au pire l’idée d’une vassalisation européenne, d’un risque de pénétration “au mieux” par des intérêts extérieurs. Dans tous les cas c’est la capacité des Européens à se doter d’une administration susceptible de garantir l’indépendance du vieux continent qui est questionnée. Comme est questionnée, last but not least, la détermination de l’Europe à préserver les éléments de sa souveraineté. L’adoption par le Parlement européen de la loi “restauration de la nature” contraindra immanquablement avec une mise en friche de 10 % de nos surfaces agricoles une production indispensable à notre souveraineté alimentaire en assurant un avantage compétitif à des pays qui s’affranchissent de facto des normes environnementales que nous nous imposons à nous-mêmes.

Cette étrange séquence ramasse bien des maux inhérents à la philosophie bruxelloise : la crispation autoritaire dès lors qu’il s’agit de promouvoir un paradigme normatif, l’ambivalence et la collusion quand il convient de défendre les intérêts de l’Europe, la fuite en avant lorsqu’il nous faut penser notre avenir et arbitrer entre notre intérêt collectif et des présupposés idéologiques. La dialectique bruxelloise, dirigiste sans être démocratique, volontariste mais de manière idéologique et à contre-courant de l’objectif de protection qu’elle entend promouvoir, autoritaire avec ses peuples mais faible avec ses concurrents, contraignante à l’intérieur mais alignée sur des standards que le reste du monde ne s’applique pas, ne peut que renforcer la défiance en l’Europe dont elle incarne bien plus un contre-modèle qu’une promesse réaliste et un horizon souhaitable. A force d’être utopique, elle en devient dystopique. Il est temps avant qu’il ne soit trop tard d’en réviser de fond en comble le logiciel.

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à l’Université Paris Sorbonne

Les derniers articles

Charles, François, Jupiter et Emmanuel…

Charles, François, Jupiter et Emmanuel…

ParVirginie Martin

Le Président Macron s’est d’ailleurs, on l’a vu, inscrit avec force et détermination dans ce mouvement. Il a su se...

Le harcèlement, un crime contre la scolarité !

Le harcèlement, un crime contre la scolarité !

ParMichel Fize

Le harcèlement n’est donc pas un phénomène nouveau. Les premières recherches sur le sujet datent des années 1970. Celles de...

Alexandre Jardin : « la grandeur, c’est la citoyenneté active »

Alexandre Jardin : « la grandeur, c’est la citoyenneté active »

ParMathilde Aubinaud

Le savoir, le pouvoir et la démocratie ne trouvent leur pleine dynamique réelle que dans nos bassins de vie, nos...

La Cité des débats à Saint-Raphaël, l’événement de la Revue Politique et Parlementaire

La Cité des débats à Saint-Raphaël, l’événement de la Revue Politique et Parlementaire

ParMathilde Aubinaud

Il est aussi nécessaire de renforcer la démocratie locale, à travers notamment les communes et les régions pour en finir...

Retrouvez nos dernières vidéos

«
Prev
1
/
66
Next
»
loading
play
Interview de M. Loiseleur des Longchamps, Président de l'Académie des sciences d'Outre-mer en 2022
play
Interview de Mme Françoise Gaill
play
Interview de S.E. M. Jorge Luis Jure, Ambassadeur d'Uruguay en France
«
Prev
1
/
66
Next
»
loading

Suivez-nous sur twitter

Tweets de @RevuePol

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Charles, François, Jupiter et Emmanuel…
Politique

Charles, François, Jupiter et Emmanuel…

Sénatoriales 2023 : un scrutin qui compte
Politique

Sénatoriales 2023 : un scrutin qui compte

Une semaine particulière à la veille de l’automne
Politique

Une semaine particulière à la veille de l’automne

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Giscard d’Estaing un président visionnaire
Politique

Giscard d’Estaing un président visionnaire

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Que représente le principe d’égalité entre les femmes et les hommes pour les anciennes élèves de l’ENA et de l’INSP ?
Politique

Que représente le principe d’égalité entre les femmes et les hommes pour les anciennes élèves de l’ENA et de l’INSP ?

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

Article suivant
14 juillet : pourquoi Emmanuel Macron fait le choix du silence médiatique ?

14 juillet : pourquoi Emmanuel Macron fait le choix du silence médiatique ?

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist