• Contact
  • Abonnez-vous
  • Contribuez
Panier / 0,00 €

Votre panier est vide.

Lire Le dernier numéroLe dernier numéro
Revue Politique et Parlementaire
  • Se connecter
S'abonner
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement
Aucun résultat
Voir tous les résultats
Revue Politique et Parlementaire
Aucun résultat
Voir tous les résultats
dans Politique

L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient

ParArnaud Benedetti
23 février 2024
L’édito d’Arnaud Benedetti avec notre partenaire Radio Orient
S’il fallait  illustrer pour une énième fois la crise démocratique que nous traversons, le sort réservé au Parlement ces derniers jours en constituerait un nouvel exemple. Sur deux enjeux fondamentaux ce dernier est tenu à distance.

Le Président de la République, au nom de la France, vient de signer à Paris un accord de sécurité avec l’Ukraine tout en décidant l’octroi d’une aide supplémentaire de 3 milliards d’euros à cette dernière. A cette initiative il faut également ajouter les conclusions de la Conférence sur la sécurité de Munich qui installent l’idée d’une défense européenne plus  intégrée et surajouter les propos récents du Chef de l’Etat en Suède, le 31 janvier dernier, professant la nécessité de mettre au service de l’Europe la capacité de dissuasion française. Dans une déclaration commune  deux anciens ministres socialistes, Jean-Pierre Chevènement et Hubert Védrine, rappellent avec bon sens que le contexte géopolitique dans lequel nous agissons désormais suppose que des initiatives aussi structurantes pour l’avenir de l’Europe et de la France fassent l’objet d’une information et d’un débat au Parlement. C’est le moins que l’on puisse attendre…

Parallèlement, alors que confronté à la nécessité de revoir ses perspectives de croissance à la baisse, l’exécutif, via son ministre de l’Economie Bruno Le Maire, annonce devoir opérer 10 milliards d’économies dans plusieurs ministères dont ceux de l’Education nationale et de la Recherche. Alors qu’en bonne logique institutionnelle il eut été préférable de présenter devant la représentation nationale un collectif budgétaire, le gouvernement décide de procéder par décret. Sans majorité à l’Assemblée et au Sénat, face au risque du dépôt d’une motion de censure, le choix est fait là aussi de contourner le Parlement.

Ces deux épisodes de nature différente certes mais de forme commune dans ce qu’ils disent de la relation de l’exécutif au législatif traduisent dans le fond une situation préoccupante : un exercice solitaire de la conduite de l’Etat d’un côté et un empêchement du pouvoir de l’autre, les deux nourrissant un évitement du Parlement profondément regrettable au moment où tant à l’international que sur la scène hexagonale les menaces s’amoncellent : intensification de la guerre et de la conflictualité plus généralement en Europe et ailleurs, retournement manifeste de la situation économique avec des conséquences qui sur le plan social ainsi que sur celui des finances publiques sont porteuses de germes politiquement très fortement déstabilisateurs.

L’enfermement dans un exercice isolé et contraint du pouvoir est de ce point de vue une option périlleuse au moment même où des foyers multiples de contestation tendent à se propager dans divers points de la société.

En se coupant du Parlement, là où partout dans les autres démocraties occidentales celui-ci est amené à délibérer dès lors que l’exécutif procède à des décisions aussi fondamentales qu’un soutien stratégique à un pays allié en guerre ou qu’à une réorientation budgétaire en raison d’un violent retournement de conjoncture économique, le Chef de l’Etat à mesure qu’il personnalise toujours plus son exercice du pouvoir en avoue sa faiblesse grandissante. Une situation intenable alors que nous sommes qu’en début de mandat et qui sans respiration démocratique entraîne le pays vers de nouvelles tensions qui pourraient s’exprimer en dehors de tout cadre institutionnel. A plus de trois ans de la fin du quinquennat, cette pratique là est dangereuse, d’autant plus qu’elle se double parfois de déclarations et d’initiatives erratiques qui suscitent le sentiment d’une perte de contrôle, voire de discernement sur l’état réel du pays. Le traitement pour le moins incertain de la crise agricole en témoigne. Ainsi inviter pour débattre avec les agriculteurs une association que l’on voulait dissoudre, « Les Soulèvements de la Terre » pour ensuite renoncer à cette invitation ne peut qu’alimenter ce sentiment que décidément il y a aujourd’hui quelque chose de profondément déréglé dans le fonctionnement du pouvoir. Persister dans cette gouvernance au fil de l’eau conduit inévitablement le pays vers des lendemains incertains.

D’où la nécessité impérieuse de remettre le Parlement au centre du jeu, quand bien même celui-ci s’avère un parlement contraignant pour l’exécutif. C’est au demeurant cette contrainte que les Français ont voulu imposer au Président.

Un homme qui gouverne seul affaiblit les institutions et ce faisant fragilise le pays tout entier. Il est plus que temps d’en revenir, avant qu’il ne soit trop tard, à un usage institutionnel plus conforme à l’esprit d’une démocratie libérale et d’en finir avec ce qui s’apparente à une dérive aussi personnelle qu’imprudente.

Arnaud Benedetti
Rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire
Professeur associé à l’Université Paris Sorbonne
Arnaud Benedetti
Arnaud Benedetti

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux, Arnaud Benedetti est titulaire d’un DEA de sciences sociales et d’un DEA de sciences politiques. Il a été directeur de la communication de l’Inserm après avoir dirigé celle du CNES et du CNRS. Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il intervient régulièrement dans les médias. Derniers ouvrages parus : La fin de la com’, Le Cerf, 2017 Le coup de com’ permanent, Le Cerf, 2018 Le progrès est-il dangereux ? avec Catherine Bréchignac, humenSciences, 2019 Comment sont mort les politiques ? – Le grand malaise du pouvoir, Le Cerf, 2021 Chaos, Essai sur les imaginaires des peuples avec Stéphane Rozès, Le Cerf, 2022 Placards & Libelles 14 - Une étrange victoire, Le Cerf, 2022

Les derniers articles

Communiqué du Comité de Soutien International à Boualem Sansal

Comité de soutien de Boualem Sansal : lancement d’une cagnotte

ParRedaction

Comme vous le savez notre ami Boualem Sansal, membre éminent du Comité scientifique de la Revue Politique et Parlementaire, est...

PS : Un revers aussi pour François Hollande

ParCarole Barjon

L’échec de Nicolas Mayer-Rossignol face à Olivier Faure cache aussi celui de l’ancien président de la République socialiste qui poussait...

Arnaud Benedetti

L’édito d’Arnaud Benedetti

ParArnaud Benedetti

Nombre de commentateurs et d'acteurs politiques devraient méditer cet axiome de Max Weber qui du haut de sa lucidité empirique...

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

ParLina Murr Nehme

Le ministère de l’Intérieur vient de publier un rapport explosif sur les Frères Musulmans. À quand la diffusion d’études semblables...

Retrouvez nos dernières vidéos

Sorry, there was a YouTube error.

Inscrivez-vous à notre Newsletter

Related Posts

Communiqué du Comité de Soutien International à Boualem Sansal
Politique

Comité de soutien de Boualem Sansal : lancement d’une cagnotte

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France
Politique

Les Frères Musulmans ne sont pas seuls en France

Et si Marine Le Pen n’était pas candidate à la prochaine élection présidentielle française ?
Politique

Et si Marine Le Pen n’était pas candidate à la prochaine élection présidentielle française ?

Rejouons le vote. Vingt ans après, l’Europe mérite un mandat populaire
Politique

Rejouons le vote. Vingt ans après, l’Europe mérite un mandat populaire

Drapeau français et drapeau de l’Union européenne
Politique

On n’a pas tous les jours 20 ans

Hommage à Boualem Sansal
Politique

Hommage à Boualem Sansal

« Personne ne pourra prétendre imposer sa vision à Retailleau. »
Politique

« Personne ne pourra prétendre imposer sa vision à Retailleau. »

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?
Politique

La fin du droit, le recours à la violence légitime ?

Article suivant
L’effet irréversible des conditions de travail sur la santé

L’effet irréversible des conditions de travail sur la santé

La Revue Politique et Parlementaire
10 rue du Colisée 75008 Paris
Email : contact@revuepolitique.fr
Téléphone : 01 76 47 09 30

Notre Histoire
L'équipe
Mentions légales

Culture
Economie
Faut… de la géopolitique
International
La tribune du parlementaire
Libre opinion
Politique
Science et technologie
Société
Vie du parlement
Nos vidéos

Welcome Back!

Login to your account below

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Se connecter

Add New Playlist

Aucun résultat
Voir tous les résultats
  • Politique
  • International
  • Economie
  • Culture
  • Société
  • Science et technologie
  • La cité des débats
    • Faut-il avoir peur de l’avenir ?
    • Aimons-nous encore la liberté ?
    • Savoir, pouvoir et démocratie
    • S’engager au 21ème Siècle
  • Le printemps des techno
    • Edition 2023
    • Edition 2024
    • Edition 2025
  • Boutique
    • Les numéros
    • Abonnement

Revue Politique et Parlementaire